Aux lecteurs de ce blogue…

Aux lecteurs de ce blogue…

Mon souhait pour 2017 est de faire de ce blogue un lieu de dialogue ouvert et apaisé où nourrir une même quête du bien commun. 

En ce début 2017 je voudrais tout d’abord remercier chacune, chacun d’entre vous pour sa fidélité à la lecture de ce blogue et pour l’enrichissement qu’il a pu lui apporter, de manière ponctuelle ou plus régulière, au travers de ses commentaires.

Est-il encore besoin de l’écrire : nous entrons dans une année pleine d’incertitudes et de dangers au plan international comme au niveau de notre pays : la France. Pour nous l’échéance électorale du printemps sera décisive. Elle pourrait marquer la «dernière chance» d’un parti de gouvernement face au risque de la surenchère populiste d’extrême droite ; mais aussi, assurément, l’heure des reclassements politiques et intellectuels par-delà le clivage gauche-droite devenu largement inopérant.

Menaces sur un pontificat…

Pour le croyant que je suis, le front des incertitudes et des dangers se situe également du côté de mon Eglise. Point besoin d’être grand clerc pour mesurer combien la volonté réformatrice du pape François qui recueille un formidable soutien populaire, rencontre par ailleurs de fortes résistances en certains lieux du monde catholique. Et combien la stature morale qui est devenue la sienne au niveau international, face à des enjeux de paix, de justice et de sauvegarde de la planète, contrarie de puissants intérêts. (1) De sorte qu’il existe aujourd’hui une convergence de désirs avoués ou non-avoués de voir ce pontificat ne pas aller à son terme. Au risque d’une crise de l’institution ecclésiale aux conséquences lourdes sinon dramatiques.

Ce blogue s’inscrit dans un paysage du numérique et des réseaux sociaux catholiques où nombre de prêtres et laïcs ont choisi de prendre régulièrement la parole. Certains pour proposer «en tant que chrétiens» une grille de lecture et d’action dans un monde incertain, souvent marqué par la quête de repères éthiques ou religieux, d’autres pour témoigner «en chrétiens» de ce qu’ils perçoivent des exigences de l’Evangile. Je reste persuadé que, dans sa diversité de sensibilités, d’approches, de contenus, de tonalité, cette présence chrétienne sur les réseaux sociaux est une richesse pour notre Eglise et pour la société.

Contribuer au débat

Pour ma part, quel que soit l’enjeu du moment, je n’entends pas infléchir la ligne qui est la mienne : ne parler que de ce que je connais – au moins un peu – sans réel souci de me conformer aux codes en usage (périodicité, longueur…), fussent-ils déterminants pour assurer une certaine notoriété. Ce qui ne signifie pas me résigner à la confidentialité. Mon propos n’est pas d’être présent sur tous les fronts ou de chercher à faire l’opinion, mais plus modestement, sur quelques questions clés,  de contribuer au débat au sein de mon Eglise comme au sein de la société, et si possible entre l’une et l’autre, tellement tentées de s’ignorer ou de s’affronter, non parfois sans mépris réciproque !

J’ai souvent exprimé l’idée que, pour moi, l’écriture n’était pas le fruit d’une pensée qui la précèderait mais son processus d’engendrement. Je trouve lumineuse cette réflexion de Marguerite Duras : «Si on savait quelque chose de ce qu’on va écrire, avant de le faire, avant d’écrire, on n’écrirait jamais. Ce ne serait pas la peine. Ecrire, c’est tenter de savoir ce qu’on écrirait si on écrivait.» (2) Chez moi le besoin d’écrire l’emporte sur celui de publier. Parce que le désir de comprendre est plus fort que celui d’expliquer. Je reste à moi-même mon premier lecteur, soucieux simplement de faire partager mes découvertes à ceux qui veulent bien me faire confiance. C’est le contrat tacite qui me lie à chacune, chacun d’entre vous.

J’ai souhaité, en ce début d’année, disposer de plus de temps pour être à même de nourrir ce blogue en fonction de l’actualité. Encore une fois je ne poursuis aucun challenge. Je n’entends m’imposer aucune norme de productivité. Je souhaite simplement être disponible aux événements, ne pas être contraint de renoncer par simple manque de temps.

Je vous invite à vous abonner… 

J’ai pris l’habitude de relayer chacun des « billets » de ce blogue sur les réseaux sociaux – ce qui se fait automatiquement sur Facebook – mais également de signaler certaines parutions à tout ou partie de mon carnet d’adresses. J’envisage de cesser cette seconde pratique. Parce qu’elle est dévoreuse de temps. Et par respect pour mes amis et connaissances qui n’ont pas forcément envie de se sentir envahis – voire harcelés – si l’actualité me conduisait à accélérer les parutions.

C’est pourquoi j’invite chacune, chacun d’entre vous, s’il se reconnaît dans la ligne que je viens d’esquisser, à s’abonner à ce blogue – et, pourquoi pas, à le signaler à ses amis et connaissances. Rien de plus simple : il vous suffit de remonter plus avant sur cette page. Sur la partie droite de l’écran, sous la rubrique Commentaires récents, vous trouverez la mention :  Abonnez-vous à ce blogue. Déposez votre adresse mail et cliquez. Un courriel de confirmation vous sera aussitôt adressé pour validation. A partir de cet instant toute nouvelle publication de ce blogue vous sera automatiquement signalée. C’est gratuit – faut-il le dire – confidentiel (3), réversible (4), sans aucune sujétion de nature publicitaire et sans autre obligation que devoir décider… de lire ou ne pas lire. Quasiment shakespearien !

2017 reste donc à écrire. Vous et moi allons y contribuer, comme citoyens et acteurs, à notre modeste mesure. Ayons l’humilité de penser que personne n’attend après nous pour se faire une opinion… Mais soyons convaincus que du dialogue libre, respectueux de la personne et de la pensée de chacun, peut naître une volonté plus assurée de faire prévaloir, aussi bien dans notre Eglise que dans la société, l’exigence du bien commun.

 

(1) Sur la dimension internationale de l’action du pape François, il faut lire l’ouvrage de Nello Scavo, Les ennemis du pape, Bayard 2016, 400 p.
(2) Marguerite Duras, Ecrire, Folio p.53
(3) Moi seul, comme gestionnaire du site, ai connaissance de la liste des abonnés.
(4) Tout signalement d’un nouvel article permet, si on le souhaite, de se désabonner en un simple clic.

13 comments

  • Merci de tout ce que vous apportez aux débats sur des questions essentiels de notre époque. Vos billets sont effectivement toujours très éclairants car convenablement documentés et d’une lecture apaisante tout en étant très convaincants. On sent que pour vous le bien commun a un sens. Avec tous mes voeux de bonne et heureuse année 2017.

  • J’aime bcp cette idée que la pensée prend forme avec et grâce à l’écriture.
    J’aime aussi bcp ton blogue. Donc je m’abonne.
    Je rêve d’une société et d’une Eglise où l’on s’écoute et où l’on dialogue et où cette écoute et ce dialogue sont sous tendus par l’accueil et l’amour de l’autre.
    Ce sont mes voeux pour 2017

    • Merci chère Monique. Je te souhaite également une heureuse année ! Puissions-nous donner une autre image des chrétiens que celle, intolérante et réactionnaire, que véhiculent ces derniers temps trop de médias…

  • L’époque est lourde partout! Ces préoccupations habitent l’humanité à travers l’expérience millénaire humaniste européenne et aussi les expériences spirituelles et écologiques des autres contrées du monde. Les soucis présents de l’institution de notre Église sont du même ordre que ceux de notre pays et notre Europe, … Alors que « L’art de la gouvernance » est en crise, il vaudrait la peine de développer combien la république démocratique laïque est un beau fruit des chrétientés antérieures et qu’elle est pleinement chrétienne, malgré les -grâce aux- aléas et à la diversité des idéaux, charismes et intérêts propres à chacun …
    Avant d’avoir lu Monique Hébrard, j’avais noté aussi la réflexion de René sur l’écriture qui aide à dégager l’essentiel … en mode conscient … et à partir du mode inconscient dont l’importance est trop négligée alors qu’il participe aussi à notre nature profonde et à notre richesse propre. L’effort d’être conscient de notre inconscient, nous protège de forts, de puissants voire de gourous qui prétendent savoir pour nous … pour notre bien nul n’en doute.

  • Tu es source de vitamines, comme le petit déjeuner du matin 🙂 ! Je te lisais, je te lis, je vais continuer à te lire, donc je m’abonne !
    Une réflexion : 1917, c’était la bataille du Chemin des Dames, peut-être que 2017 verra un autre Chemin des Dames… au Vatican ? Qui sait ? Va savoir… 😉

  • Oui, René, la pensée se forme ou, surtout, se précise souvent lorsqu’on s’emploie à l’exprimer par écrit.
    Je m’abonne de suite à ton blogue. Cela va de soi.
    Il est toujours stimulant pour la réflexion et souvent nous interpelle fort justement.
    Bonne année à toi

  • Merci cher René,
    Je m’abonne avec grand plaisir à ton blog que j’apprécie particulièrement pour la pertinence de ses propos et sa liberté de ton.
    Avec toute mon amitié fraternelle

    Jean-François

  • Merci René.
    Bien sûr je m’abonne.
    Pour continuer à penser avec toi, en liberté et en intelligence.
    Avec tous mes meilleurs voeux pour l’année qui vient de commencer: pour toi, pour Annie et tous ceux que vous aimez.

  • Belle année à toi cher René, et à tous ceux que tu aimes.
    Je suis heureuse d’être adhérente de ce blog depuis déjà 2016, voire 2015 ?
    Nous contribuerons donc à nourrir nos réflexions communes, en espérant que 2017 permettra de les transformer en actions collectives, de respect de nos valeurs communes et de tous nos prochains.

    Que leur différence nourrisse notre dialogue citoyen et chrétien.

    Belle et sainte année aussi à tous tes lecteurs et rédacteurs,
    avec tous mes baisers et mon admiration,
    Virginie-Frigide

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