Jésus était-il chrétien ?

Il y a, comme cela, des questions apparemment naïves  qui cachent des débats sans fin… mais non sans enjeu !

Sur facebook, ce matin, une jeune femme dit vouloir entrer dans le cercle de mes amis. Dans sa fiche descriptive, face à la rubrique : citation préférée, figure cette phrase de Niestzche : « Il n’y a jamais eu qu’un seul chrétien et il est mort sur la Croix ».

Je peux comprendre la séduction qu’opère une telle phrase. Elle suggère que le seul être à avoir été à la hauteur du message chrétien est Jésus lui-même. Certes, sauf que si « être chrétien » c’est être disciple de Jésus Christ, il y a quelque incongruité à prétendre qu’il aurait pu être disciple… de lui-même.

Dans la même série des questions « piège » figure celle de savoir si Jésus a vraiment voulu créer une nouvelle religion… le christianisme.  Ou si ce n’est pas plutôt une création de Saint-Paul. Le simple bon sens suffit à nous rappeler qu’en effet Jésus était juif et n’a sans doute jamais voulu être que Juif. Sauf que « les siens ne l’ont pas reçu » et que, de fait, ceux qui ont voulu rester fidèles à son enseignement et reconnaître sa divinité ont bien été obligés de le faire… hors du judaïsme, n’en déplaise à messieurs Mordillat et Prieur pour qui Saint-Paul a fondé le christianisme, comme un usurpateur,  contre la volonté probable de Jésus lui-même.

Jésus comme initiateur de ce qui est devenu son Eglise, peuple de croyants, est sans doute moins problématique. Mais je souscris volontiers à l’analyse de l’ecclésiologiste Maurice Vidal, dans un ouvrage récent tout à fait passionnant (Cette Eglise que je cherche à comprendre, Ed. de l’Atelier) lorsqu’il souligne que ce n’est pas là aujourd’hui la question moderne. Il écrit : « Les autres s’en moquent après tout que l’Eglise ait été fondée par Jésus. Mais qu’est-ce qu’elle fait ? » Soit dit en d’autres termes : à quoi sert-elle, de quoi est-elle le signe pour nos contemporains ? Ou plus exactement de quoi sommes-nous le signe ? Quelle parole laissons-nous entendre ? Voilà bien  la question, en effet.

Je ne suis pas théologien et cette présentation des choses fera sans doute frémir les puristes. Mais je m’y risque à dessein, parce que ces questions sont désormais celles de tout un chacun et qu’il n’y a rien de pire que de se réfugier dans un langage autorisé d’expert…  que personne ne comprend. C’est désormais chacun d’entre nous qui doit être à même de répondre à ceux qui nous questionnent. Que choisir : le risque d’une parole libre (qui exprime le mieux possible la foi de l’Eglise, cela va sans dire) ou le doux refuge du silence par peur de ne pas trouver l’expression juste ?

12 comments

  • Bonsoir Monsieur René Poujol,

    « Jésus était-il chrétien ? …/… C’est désormais chacun d’entre nous qui doit être à même de répondre à ceux qui nous questionnent. Que choisir : le risque d’une parole (qui exprime le mieux possible la foi de l’Eglise, cela va sans dire) ou le doux refuge du silence ? »

    Pour moi, la véritable motivation du religieux et des religions dans l’amour et le respect de toute « La Création Divine », c’est pouvoir avec l’aide du Créateur et de Sa Création, « faire chanter la vie ».

    Je crois au Dieu de Jésus-Christ. Je suis « chrétien » par mon baptême, ma tradition familiale et dans ma vie quotidienne (en lisant, écoutant, méditant et partageant la « parole de Dieu » dans ma communauté, dans l’Eglise et en dehors, avec ceux qui le souhaitent).

    Et si cette parole est vivante (avec l’aide des membres de l’Eglise, de la Vierge Marie et de tout les Saints), elle m’aide à mieux vivre dans mon quotidien. A dépasser mes obstacles et surmonter mes peurs en les partageant, les confiants au « Roi des Rois », au « Saint des Saints ». Qui est le « Dieu des Vivants » par « La Bonne Nouvelle » de Jésus-Christ.
    Le message de Jésus est toujours d’actualité : Croyez que Dieu notre père vous aime et veut votre salut à tous. Croyez que Jésus peut aujourd’hui et jusqu’à la fin des temps nous guider dans « un monde de tous les dangers », ou l’avoir est souvent plus important que l’être.
    Pourtant Dieu se donne encore et toujours aux plus petits, aux plus pauvres, à tous ceux qui ont « soif et faim de justice, de vérité et de paix ». L’alliance de Dieu avec son peuple est inébranlable. Nous pourrons toujours compter sur LUI. L’Esprit-Saint qui nous apportera toujours, si nous le lui demandons, l’aide qui sera utile.

    Attention, que notre monde ne redevienne « sans foi ni loi » ! Qu’il se ressaisisse et continue à construire dans l’unité, un avenir avec « Dieu qui est notre véritable motivation ». Pour cela, avec l’aide de l’Esprit-Saint il est vital de bien mettre en pratique « Ses Paroles de Vie » ?

  • Alors Monsieur René Poujol, comment exprimer par une parole la foi de l’Eglise ?

    « Le Chrétien » par sa foi est uni « en Eglise » et avec tout « les hommes de bonne volonté » pour continuer à construire « l’avenir de l’humanité » avec le « Vrais Dieu » de Jésus (Le Père, Le Fils et le Saint-Esprit) qui communique avec ceux qui l’accueillent dans la simplicité de leurs cœurs et de leurs vies de tout les jours.

  • Au delà des exercices de style, on peut dire que Jésus est le premier et le seul chrétien. Et on peut dire le contraire. Mais quel intérêt ? On peut s’interroger aussi sur sa foi. Ressemblait-elle à la nôtre ? Jésus nous révèle un Dieu Père. Son message est simple « Aimer Dieu et son prochain comme soi-même ». Parlons moins des dogmes et des théologies qui séparent…Pour prendre les mots un peu galvaudés, c’est bien sûr la foi qui sauve mais aussi et surtout la charité.

  • « Dans la même série des questions « piège » figure celle de savoir si Jésus a vraiment voulu créer une nouvelle religion… le christianisme. Ou si ce n’est pas plutôt une création de Saint-Paul. »

    Monsieur René Poujol,

    vous oubliez Marie « Theotokos » dans l’histoire de Jésus !

    « Tout est venu du Christ, même Marie ; tout est venu par Marie, même le Christ». Benoit XVI, (Lourdes, 2008)

    « Cet enfant est Dieu. Comment ne serait-elle pas mère de Dieu celle qui l’a mis au monde ? » St Jean Damascène

    L’époque a fait que la Mère de Jésus n’a pas pu endosser « le rôle international » de St Paul. Elle, une femme sans grandes études. Lui, un homme plus instruit que Saint Pierre. Ce qui veut dire aussi, que l’Eglise n’a pas triché sur la condition humaine de la femme à l’époque de Jésus. Et peut être que l’Esprit-Saint « ne veut pas », tout faire à notre place. Même si il nous guider et peu nous inspirer : L’Esprit-Saint n’étudiera pas à notre place par exemple 😉

    A chacun « ses dons » et « son rôle » pour bien vivre « Sa Vie Chrétienne » en profondeur et « ETRE » mieux impliqué dans l’Histoire du Christianisme. « fodit in altum » (Lc 6, 48) et « Duc in altum » (Lc 5, 4) 🙂

  • Salut et Paix
    D’après le Larousse, la religion est l’ensemble des dogmes et des pratiques propres à une confession religieuse. Jésus ne s’en est pas inquiété! Se dire maître du shabbat n’implique pas la célébration du dimanche!
    Ne pas confondre « création » et « mise en place » . Paul a mis en place par ses nombreux écrits ce qui a été créé par les premiers disciples dans les différentes églises des premiers temps. Créé par lui comme par d’autres Apôtres. Le fait qu’il ait beaucoup « lancé » des eglises, qu’il avait une intelligence supérieure, une connaissance des Ecritures équivalente à celle des grands rabbins de son temps, ET qu’il a reçu sur la route de Damas une connaissance approfondie de Dieu par l’Esprit Saint qui est entré dans son esprit, tout cela fait que c’est lui qui a le plus modelé la « religion chrétienne ».
    Mais il ne faut pas oublier qu’il rappelle qu’il a reçu beaucoup des « colonnes de l’Eglise » Pierre, Jean, Jacques. Et comment « rompre le pain ».
    La prière de l’ermite vous accompagne

  • Le simple bon sens suffit à nous rappeler qu’en effet Jésus était juif et n’a sans doute jamais voulu être que Juif.

    Ce billet veut être honnête et rationnel. Alors il faut l’être jusqu’au bout.

    Être juif ce n’est pas un état.
    Aujourd’hui comme il y a deux mille ans.
    Être juif c’est appartenir, du plus profond de son être, à une culture essentielle et partagée par tout un peuple au long d’une histoire unique, construite génération après génération.

    Jésus était juif et n’a sans doute jamais voulu être que Juif.

    Alors Jésus adorait  » L’Éternel, son Dieu, de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force.  » (Deutéronome-6.5).

    Et Jésus avait aussi entendu : « Écoute, Israël ! L’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel. » (Deutéronome-6.4).

    Et la filiation de Jésus à L’Éternel n’était pas autre que celle qui relie chaque juif à son Dieu.

    La divinisation de Jésus n’est pas de son fait.

    J’entends d’ici les théologiens expliquer, par une contorsion de l’esprit bien habituelle, que la temporalité de Jésus, exclut la qualité d’éternité attribuée à Dieu, et que donc Sa divinité relève, in fine …… du mystère.

    Être disciple de Jésus-Christ impose-t-il d’accepter toutes les divagations intello-spirituelles qui ont été produites par de grands et de petits esprits durant 2000 ans sans exercer un peu d’esprit critique ?

    N’allez pas faire d’un discours « raisonnant » une pensée rationnelle.
    Pour le reste, c’est votre opinion et votre foi. Soit.

  • C’est ma troisième réponse de la matinée à vos commentaires et je le fais avec plaisir, dans l’esprit de ce blog.
    Non, cher « ami ? », ce n’est pas uniquement MON opinion et MA foi, mais celle de deux milliards d’hommes et de femmes sur cette terre. Il faut être bien sûr de soi pour prétendre réduire deux mille ans de christianisme à des « divagations intello-spirituelles » et considérer qu’aucun de ceux qui ont adhéré à la foi chrétienne au cours de ces deux-mille ans , et qui ont fourni à l’humanité parmi les plus belles intelligences, se seraient dispensé d’exercer « un peu d’esprit critique ». Quel mépris ! Et au nom de quel « savoir » révélé ? Que le Christ ne soit qu’un juif parmi les autres juifs et non le fils de Dieu, c’est, pour reprendre votre propre expression : « votre opinion et votre foi. Soit ! » Ni plus, ni moins !

  • Cher René, je souhaite compléter mon commentaire du 24 février.
    Mais avant tout, je veux vous demander d’excuser son ton rude et inamical. Je voudrais également corriger certains de ses termes qui sont injustes et faux et traduisent de ma part un laisser-aller inexcusable. Parler, comme je le fais, de « divagations intello-spirituelles », est imbécile, injuste et, si je peux me permettre, contre productif dans une argumentation qui veut être sensée. Et pour cela, je vous demande de m’accorder votre indulgence, vous-même ainsi que vos lecteurs, qui pouvez être blessés par ces propos que je regrette.

    Ceci étant je reste interpellé par votre question et les commentaires que vous en faites.

    Je n’arrive pas à m’accorder à votre pensée et veux vous dire ici pourquoi. Car votre blog veut être, comme vous le dites, une pensée libre. Mais celle-ci se réfère aussi à votre métier de journaliste et aux responsabilités que vous avez assumées pendant de nombreuses années chez Bayard. Votre parole est donc une parole publique.

    Ce n’est pas moi qui ai posé la question : Jésus était-il chrétien ?

    J’ai la faiblesse de penser que, poser la question c’est prendre le risque d’entendre répondre « non » aussi bien que « oui » ; et d’écouter alors les raisons qui peuvent fonder telle ou telle réponse.

    Ici, ma réponse est clairement que je ne sais pas. Contrairement à Niestzche, que je ne connais pas. Et je partage votre sentiment d’incongruité à la lecture de cette phrase.

    Mais je ne peux pas en rester là. Sinon à quoi servirait ce blog, n’est ce pas mon cher René ?

    Et, poursuivant la lecture de votre texte, je découvre qu’en fait, ce n’est pas une question que vous posez mais un piège que vous tendez. Je cite : « Dans la même série des questions « piège »… Ai-je mal lu ? Je connais un peu votre tempérament « secoueur d’idées » où la provocation n’est jamais loin. Mais quand même !

    Vous voyez ! Déjà cette lecture commence à me mettre être mal à l’aise. Faut-il que je continue au risque de devenir de mauvais poil ? Ou de mauvaise foi ?

    Alors, je prends le risque. Et je découvre que « les siens ne l’ont pas reçu » ! Étonnement de ma part. Il y a en quand même eu au moins 12, ses disciples. Et tous ceux, guéris et sauvés, dont les témoignages sont rapportés par les évangiles. Pourquoi dire l’histoire comme ça. Au service de quoi ? Mon malaise augmente.

    En poursuivant, je lis ce je comprends comme un rapprochement qui me paraît bien peu historique ; « ceux qui ont voulu rester fidèles à son enseignement et reconnaître sa divinité… ».
    C’est quand même faire bien peu de cas des luttes, terribles, qui ont rempli le Concile de Nicée de 325, et se sont poursuivies depuis avec un sentiment d’échec partagé par tout le monde chrétien, échec que les tentatives œcuméniques essayent de surmonter avec toutes les difficultés que l’on connaît.

    Je passe sur Messieurs Mordillat et Prieur qui font de la télé mais pas de l’histoire, c’est un point sur lequel nous nous rejoignons, tant il est vrai que ce qu’ils font conduit plus facilement à la confusion qu’à une juste réflexion. Surtout que de nos jours on entend beaucoup d’historiens, ou prétendus tels, raconter des histoires !

    Puisque vous citez Maurice Vidal (éd. de l’Atelier) sur la question de l’Église et de son action, je me permets de citer à mon tour Alain Houziaux, Ces questions qui inquiètent la foi (éd. Desclée de Brouwer) dont le titre me touche plus directement.

    Enfin, quand vous écrivez « …le risque d’une parole libre (qui exprime le mieux possible la foi de l’Église, cela va sans dire)… « , ma perplexité croît encore d’un cran. J’ai beaucoup de mal à accepter le « recul » de la parenthèse. Seriez-vous, vous-même, effrayé de ce que vous venez de proposer à chacun d’entre nous à savoir être à même de répondre, proposition qui peut induire une liberté de choix de parole, même en dehors de la foi de l’Église.
    Mais on peut également comprendre cela comme un positionnement de « direction de conscience », ce qui est bien dans la culture de l’église catholique, mais pas dans la mienne.

    Pourquoi le cacher plus longtemps, mais vous l’avez compris, plus j’écoute les chrétiens d’aujourd’hui, catholiques, orthodoxes, protestants ou autres évangéliques, moins j’arrive à partager ce qu’ils comprennent du message évangélique. Je n’arrive plus à me dire chrétien de peur d’être catalogué dans une pensée où je ne reconnais pas.

  • Cher Jean-Claude,

    Je vous dois cet aveu : je n’avais pas identifié que derrière le prénom « Jean-Claude » se cachait le Jean-Calude que je connaissais et qui, effectivement, dans une conversation privée, me paraissait à la fois passionné et libre, dans ses pensées, mais cela est vrai moins abrupt et injuste dans ses attaques. Laissez-moi le temps de « digérer » vos propos et je reviens vers vous pour prolonger notre échange.
    Très cordialement

  • Cher Jean-Claude,

    J’ai pris le temps de relire votre commentaire d’hier. Vous m’écrivez « je n’arrive pas à m’accorder à votre pensée », ce que confirme la suite de votre texte. Peut-être faut-il ne pas chercher à réduire ou nier ce différent entre nous, ce qui n’empèche pas l’échange et le dialogue. Ce à quoi je vais, à mon tour, m’essayer.

    Lorsque j’évoque des « questions pièges », ce n’est pas avec l’intention de piéger qui que ce soit. Peut-être aurais-je du écrire « des questions piégeantes ». Ce que je veux dire c’est d’abord que ces questions sont dans l’air. Et je trouve assez libérateur, au fond, qu’elles le soient. Imagine-t-on, dans les années 1950, des « fidèles de base » (au moins dans l’Eglise catholique) poser ouvertement la question de savoir si Jésus était chrétien ou s’il avait voulu fonder une nouvelle religion ?

    Aujourd’hui on en débat dans les salles paroissiales et si je les reprends dans mon blog, non pour piéger qui que ce soit, mais pour m’en faire l’écho, c’est bien parce qu’elles sont publiques. Là où elles sont « piège » ou « piégeantes » c’est qu’elles permettent des réponses très idéologiques : Jésus a voulu ou pas voulu fonder une nouvelle religion et donc rompre ou ne pas rompre avec le judaisme. On devine l’enjeu. C’est un constat. Mon propos n’allait pas au-delà.

    M’opposer l’existence des « douze » à la citation du Prologue de Jean « et les siens ne l’ont pas reçu » me surprend à mon tour. Ce que dit Jean, et que je reprends à mon compte, est que si le peuple Juif avait reconnu en lui le Messie, ses disciples n’auraient pas eu besoin de sortir du judaïsme pour rester fidèles à son enseignement. C’est bien parce qu’il en est allé autrement que ses disciples sont devenus chrétiens… faisant du même coup émerger une nouvelle religion. Et je ne comprends pas davantage pourquoi vous me cherchez des poux dans la tête à ce propos.

    Qu’il y ait eu des divisions, dès le Concile de Nicée, et des schismes successifs que je déplore autant que vous n’empèche qu’à ma connaissance tous les chrétiens croient en la divinité de Jésus et au fait qu’il est ressuscité ! Peut-être ai-je eu tort, en revanche, de parler d’Eglise au singulier (sous entendu : catholique) là où j’aurais mieux fait de parler « des Eglises » puisqu’aucune des questions abordées dans ce bref article ne fait, à ma connaissance, division entre elles. Et que je peux donner ainsi, maladroitement, le sentiment de vouloir faire de la récup au bénéfice des cathos.

    Que vous même n’arriviez plus aujourd’hui « à vous dire chrétien » peut s’entendre et est tout à fait respectable. Pour autant, je ne vois pas de contradiction entre ma revendication à « parler libre » dans ce blog, et en même temps à ressituer mes propos dans la « foi des Eglises » dès lors que je me dis chrétien. Pour être libre devrais-je n’avoir aucune conviction et ne cultiver, à travers ce blog, que doutes et incertitudes ?

    J’ignore si ces quelques commentaires combleront entre nous une forme d’incompréhension. Je crains que non. Mais cela ne doit pas empècher de se parler.

    Très cordialement

  • Pour moi, simplement , j’avoue être perplexe, devant l’incompréhension par certains devant les lignes écrites par René Poujol au départ!
    être chrétien c’est être disciples du Christ et non le Christ….cela va de sens …
    être membre du Corps du Christ ce n’est pas être la personne du Christ…..
    que les douze et là aussi il y a eu certaines difficultés sont devenus les apôtres…ne changent rien à cette réalité: « les siens ne l’ont pas reçu »…..
    un fait non une condamnation…
    je dirai c’est peut-être les femmes qui l’ont le mieux reçu , par le coeur….et l’evangélisation s’est souvent faîte à travers des femmes au long des siècles..
    C’est vrai ……hier …..cela peut-être aussi vrai aujourd’hui et dans les siens : on peut mettre autre chose….
    cela rejoint une autre phrase :
    « Quand Il reviendra trouvera t-il la Foi sur terre????? »
    Homme et Dieu à la fois, mort sur la croix puis ressuscité par le Père
    là est Notre Foi commune entre toutes les eglises chrétiennes.
    toujours autant scandale pour les juifs et folie pour les paîens.
    Folie de l’incarnation……d’un Dieu qui veut l’homme debout, heureux, vivant.
    La vraie question aujourd’hui: c’est comment rendre compte aujourd’hui en 2010 de cela au monde qui est le nôtre et que Dieu aime++++avec les mots d’aujourd’hui, la science d’aujourd’hui, dans toutes les cultures.
    Bonne journée
    claudine

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