Est-il encore possible de mettre en débat la question du mariage gay ?

 

Il est devenu quasi impossible, dans ce pays, de mettre seulement en débat le mariage homosexuel et l’homoparentalité, sans passer aussitôt pour un vieux con réactionnaire et homophobe. 

Nos sociétés occidentales sont particulièrement sensibles à la formulation de revendications propres aux personnes homosexuelles. On peut en comprendre les raisons historiques. Elles prennent racine dans la «culture du mépris» héritée pour nous, il faut bien le reconnaître, du judéo-christianisme, même si des explications peuvent être avancées – non des excuses – et si d’autres traditions religieuses à travers le monde se montrent, aujourd’hui encore, beaucoup plus intolérantes puisque l’homosexualité y est, ici ou là, passible de la peine de mort. Tant de persécutions et de souffrances infligées à des personnes qui n’avaient pas choisi leur orientation sexuelle a, d’évidence, nourri chez  nous tous un profond désir de réparation.

Le basculement définitif de l’opinion s’est opéré dans les années quatre-vingt-dix, suite à l’épidémie de sida. On a vu nombre de malades en fin de vie être rejetés par leur famille avec pour seul soutien fidèle, leur compagnon, lui-même souvent privé de tous droits à la mort de celui dont il avait partagé l’existence. Ce sont là des drames qui ont ébranlé nos consciences.

Faut-il légaliser le mariage homosexuel ?

Aujourd’hui l’homosexualité n’est plus considérée, dans nos pays, comme un crime, une maladie mentale ou une dépravation. Les homosexuels ne sont plus au ban de la société. Le PACS est venu leur conférer des droits. La loi les protège contre toute forme de discrimination ou d’homophobie, même si l’une et l’autre n’ont pas totalement disparu. L’évolution a été rapide et radicale. Sans doute est-elle irréversible.

Dans nos sociétés laïcisées qui ont concédé une totale autonomie à la sexualité, le mariage n’est plus nécessaire désormais à la vie affective ou maritale des individus. Pour le dire autrement : les personnes homosexuelles n’ont nul besoin d’être mariées pour vivre, parmi nous, comme bon leur semble. Et c’est très bien ainsi ! Dès lors, la fonction centrale du mariage concerne la parentalité. Et l’on voit bien que la revendication du mariage homosexuel est, conséquemment, celle de l’homoparentalité. On peut comprendre le «désir de famille» ou le «désir d’enfants» formulés par certains couples homosexuels. Faut-il, pour autant, y répondre favorablement, comme se propose de le faire, notamment, le candidat socialiste à la présidentielle ?

Le mariage, ni hétérosexuel, ni homosexuel :  hétérosexué.

Si l’homosexualité a connu, au travers des siècles et des civilisations, des périodes de plus ou moins grande tolérance, jamais aucune société n’a prétendu fonder sur elle une quelconque conjugalité, à plus forte raison une parentalité. Depuis que le monde est monde, les enfants naissent de l’union sexuelle de l’homme et de la femme. Ce qui reste, à ce jour, le cas de 99% des naissances, quelles que soient les possibilités offertes par la science. Le mariage n’a rien à faire de nos préférences sexuelles, il ne connaît que la différenciation sexuée, qui le fonde.

L’argument le plus souvent avancé est que 200 000 à 300 000 enfants vivent déjà, en France, sans traumatisme apparent, au sein de familles recomposées homoparentales. Possible, sauf que dans l’immense majorité des cas, ces enfants ont été conçus, mis au monde puis élevés – au moins quelques années durant – dans le cadre d’un foyer hétérosexuel. Ils ont donc un père et une mère. Qu’ils soient aujourd’hui élevés au sein d’un couple homosexuel ne fait pas disparaître le fait que leur parent biologique de l’autre sexe existe, même éloigné du quotidien de l’enfant. Il reste identifiable, disponible et juridiquement responsable.

Du «désir d’enfant» au «droit à l’enfant»

Prendre prétexte de cet état de fait pour justifier l’ouverture du droit au mariage homosexuel et à l’homoparentalité est parfaitement malhonnête. Légaliser, pour les couples homosexuels le droit à l’adoption plénière mais aussi la procréation médicalement assistée et à terme la gestation pour autrui (recours aux mères porteuses) aurait pour effet d’officialiser et de généraliser la disparition de l’horizon de l’enfant du parent de l’autre sexe. Nous sommes donc bien là dans une logique totalement différente.

Si le «désir d’enfant» est respectable, le «droit à l’enfant» ne figure dans aucune Charte des droits de l’homme. Seul existe le «droit de l’enfant». Et à ce jour, il est assez universellement reçu et compris comme celui d’être conçu, mis au monde et élevé de manière préférentielle par ses parents biologiques : homme et femme. Quels que soient les contours évolutifs des structures familiales, un «effet de culture» ne viendra pas de sitôt démentir cette évidence. Même si certains pays occidentaux ont choisi, sur une période récente, de déroger à cette loi de nature.

Du «droit à l’enfant» à sa prise en charge par la sécu…

Dès lors, on peut s’étonner que le principe de précaution qui s’impose aujourd’hui dans tant de domaines de notre vie quotidienne, ne puisse prévaloir lorsqu’il s’agit, rien moins, que de l’avenir des «petits d’hommes». Peut-on prendre, sans autre examen, le risque d’une pareille rupture anthropologique ? Là encore, on nous objecte la convergence d’études américaines montrant que les enfants de couples homosexuels ne présenteraient aucun trouble psychologique particulier. Sauf, précisément, que la plupart des enfants pris en compte par ces études appartiennent à la catégorie des enfants nés de couples hétérosexuels et que le tout jeune âge des autres n’autorise, pour l’heure, aucune conclusion probante. (1)

En France, les cabinets de psys ne désemplissent pas de gamins en souffrance, traumatisés par des divorces que les adultes – et la société – persistent à considérer comme «sans problème». Car admettre l’existence de problèmes serait vécu comme la remise en cause, inadmissible, d’une liberté. A qui fera-t-on croire que programmer des générations d’enfants à la parentalité mutilée ou incertaine serait sans conséquence ?

La seconde objection porte sur le glissement inévitable de la notion de liberté à celle de droit. Dans leur livre «Désirs de familles», Serge Portelli et Clélia Richard écrivent sans la moindre hésitation : « Pouvoir créer une famille est une liberté, pas un droit.» avant de poursuivre :  «Dès lors que cette liberté est contrariée pour des raisons d’ordre médical, l’Etat doit mettre à la disposition de toutes (les familles), les possibilités offertes par la science.» (2) Voilà ce qui n’était que liberté devenu un droit opposable ! (3) Or on sait le coût très élevé, que représente, pour l’assurance maladie, une assistance médicale à la procréation, aujourd’hui réservée aux couples hétérosexuels infertiles. Les citoyens de ce pays, acquis à l’idée «sympathique» du mariage gay, sont-ils d’accord pour que, demain, la collectivité nationale prenne en charge financièrement la réalisation du «désir d’enfant» de tous les couples homosexuels qui voudront le concrétiser, autant de fois qu’ils le souhaiteront ? Et après-demain, pourquoi pas, de milliers de femmes de la cinquantaine ayant tout misé sur leur vie professionnelle et désireuses de se donner, sur le tard, «un coup de jeune», au travers d’une maternité, hyper médicalisée, à la charge du contribuable ?

Ce qui nous conduit à cette ultime question : est-il dans l’éthique – humaniste ? – du parti socialiste, pourfendeur acharné des dérives de l’économie libérale, d’encourager et de légaliser la marchandisation du don de la vie aujourd’hui accompli dans la gratuité de l’acte d’amour d’un homme et d’une femme ?

Est-il encore possible de mettre en débat la question du mariage gay ? 

On le voit, nous sommes loin de l’approche «gay-friendly», à la fois naïve et compassionnelle, qui semble l’emporter désormais dans l’opinion publique, avec la complaisance des médias. «Puisqu’ils s’aiment, pourquoi leur refuser le mariage ?», s’étonnent benoîtement les uns. «Les enfants n’ont-ils pas surtout  besoin de tendresse, d’où qu’elle vienne ?», questionnent les autres. Et chacun d’applaudir à ces évolutions de société qui semblent devoir s’inscrire dans le sens de l’Histoire, en regrettant le « retard » de la France au regard de quelques pays voisins ! Et si les choses étaient plus complexes que ce nouveau prêt à penser ?

Est-il encore possible, dans ce pays, de mettre en débat, non point l’homosexualité elle-même – dont je n’ignore pas qu’elle continue à faire problème pour l’Eglise catholique – , mais le mariage gay et l’homoparentalité, sans passer aussitôt pour un vieux con, réactionnaire et homophobe ?

Est-il possible de demander au candidat socialiste de prendre publiquement l’engagement que sur un tel enjeu de société, il ne chercherait pas, s’il était élu, à «passer en force» dans la précipitation, comme pour marquer symboliquement son quinquennat du sceau de la modernité, mais prendrait le temps d’un débat loyal, ouvert, approfondi et pluraliste ? Je fais partie de ceux qui, à gauche, sur cette question tout comme sur l’euthanasie et la laïcité, attendent une réponse claire avant de se prononcer dans les urnes.

PS. Le titre initial de cet article était : « Marions-les, marions-les, je crois qu’ils se ressemblent… » refrain d’une chanson de Barbara. Je l’ai modifié pour tenir compte de lecteurs homosexuels qui se sont dit blessés. Ce que je peux comprendre même si je n’ai nulle raison de modifier mon papier sur le fond.

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  1. On peut émettre les mêmes réserves vis à vis du livre «Désirs de famille, homosexualité et parentalité» de Serge Portelli et Clélia Richard, qui sort, ces jours-ci aux Editions de l’Atelier. Les seuls enfants présentés dans l’enquête sont nés de couples hétérosexuels ou alors âgés de trois à treize ans – période de la pré-adolescence – ce qui semble un peu juste pour une analyse pertinente sur l’évolution, dans le temps, des enfants nés de couples homosexuels.
  2. Page 177.
  3. Comme ils revendiquent pour le suicide le même glissement de la notion de liberté à celle de droit qui requiert, dès lors, l’assistance de tiers, au nom de la société.

 

 

20 comments

  • Que dire de plus, René, tu dis tout ce qu’il faut dire pour des gens, qui comme moi, se retrouvent dans la même sensibilité que toi. Au fil des temps, on est passé du désir d’enfant qui est don, au désir d’enfant qui est droit; quant au mariage, il ne peut y avoir, à mon point de vue, union que parce que différents et pour poursuivre la Création. Bonnes Pâques

  • je n’arrive pas à publier mon commentaire, il me le déclare trop ‘spammy’… que puis-je faire?
    Merci

  • Réaction de Vincent, publiée par mes soins :

    A nouveau je partage le diagnostic avec une remarque et une question (c’est la question qui justifie mon post même si elle dévie un peu du sujet):
    Je crois que comprendre le problème nécessite non seulement d’étudier l’évolution de la société mais aussi des personnes homosexuelles. Je suis assez impressionné de voir la différence entre ce que je constate chez des couples homosexuels aujourd’hui et ce que Xavier Thevenot écrivait dans les années 70. Il n’était pour lui pas possible d’exiger une fidélité au long-terme tant celle-ci ne faisait pas partie de l’univers homosexuel. Ce que vous dites est juste mais reconnaissons aussi que le mouvement gay-friendly suit, précède ou accompagne une belle évolution: l’homosexualité est affaire d’amour au long cours et non plus seulement impossibilité de se lier dans un couple hétérosexuel.

    Il est aujourd’hui possible (et même souhaitable pour ce qui me concerne) que François Hollande gagne les élections. Comme vous le soulignez, il y a des débats qui font questions en lien avec notre foi, mais aussi avec notre compréhension de l’homme. Comment nous préparons-nous à réagir sans être réactionnaire? Comment nous préparons-nous à ne pas laisser les pathos réactionnaires de droite mener une opposition non-convaincante mais à mener réflexion et action en essayant de ne pas restreindre ce mouvement à un mouvement catho? Il faut nous préparer…
    De mon côté, je dirai que cela demande un sens des priorités: la question de l’euthanasie est fondamentale et doit réunir large. Celle du mariage homosexuel et de l’adoption l’est moins. En effet, d’abord le nombre d’adoption est faible en France: environ 800 adoptions nationales et 4000 internationales pour beaucoup plus de couples prêt à recevoir. Ensuite, je ne vois pas comment en droit accepter l’adoption par une personne célibataire et la refuser à une personne homosexuelles sous prétexte qu’elle n’offre pas une figure de père et mère (je reconnais qu’une solution serait de revenir en arrière sur l’adoption par une personne célibataire). Bref, je ne suis pas sur que l’adoption par les couples homosexuelles augmente parce que c’est légal, elle vont trouver une solution juridique à des cas qui existent déjà. Par contre, je pense qu’il faut lutter contre toutes les dérives cachées qui elles sont illégales (procréation pour autrui par exemple) et probablement contre les remboursements. Suis-je trop influencé par l’argument ‘cela existe déjà’? Peut-être.
    Reste ma question principale: comment nous préparons nous à l’action intelligente sur la question de l’euthanasie? Merci

  • Bonjour,
    les questions soulevées dans votre article sont intéressantes. Je pense toutefois que vous sous-estimez les recherches et interrogations déjà menées à propos de l’homoparentalité.

    Je vous conseille à ce sujet la lecture du livre d’Eric Garnier « L’homoparentalité en France ».
    Bien cordialement.

  • Troisième article que je lis et troisième article que je trouve particulièrement intéressant et éclairant. Comme j aimerais que tous les français vous lisent ou au moins, réfléchissent « honnêtement », ne serait-ce qu un peu, aux questions que vous soulevez si bien…
    Y a t il un moyen de s abonner pour recevoir vos posts par mail ? Sinon, merci par avance d y réfléchir !

  • @ Vincent : j aimerais tant connaître la réponse à votre dernière question. Peut être que … en parler et faire réfléchir « notre prochain » (comme le fait si bien René) est un bon début (cf. La graine de moutarde…)

  • Bonjour,
    lectrice depuis peu de votre blog je suis encore une fois heureuse de lire quelque chose d’intelligent qui nous bouscule un peu et nous permet de prendre le temps de réfléchir, même si mon vote est déjà décidé pour la semaine prochaine, radicalement à gauche.
    Je crois néanmoins qu’il faut distinguer la question de l’adoption et celle de la PMA. Dans le cas de l’adoption, les enfants qui seraient confiés à un couple homosexuel viendraient toujours d’un homme et d’une femme et la question des origines ne se posent pas (en des termes ontologiques !). Cela rejoint les études déjà menées, et ne pose pas de réels problèmes à mon sens.
    En revanche, la PMA soulève de grosses questions. Pour moi cela pose déjà problème dans le cas des couples hétérosexuels. Venir d’un frigo m’apparait très compliqué et ce « droit à l’enfant » me dérange dès à présent.
    Le problème n’est donc pas de permettre à des couples homosexuels d’élever un enfant, à chacun des deux parents d’être parents. Il me semble qu’au vu des contrôles et de la procédure existante pour l’adoption actuellement, cela ne mettrait en aucun cas des enfants en danger. Il s’agit de poser clairement les questions de la vie qui n’est pas marchandise, de la parentalité « biologique » qui n’est pas un droit. Cela dépasse très largement la question de la parentalité homosexuelle. Mais là encore, poser la question en ces termes nous fait passer pour des vieux cons réac !

  • « Le PACS est venu leur conférer des droits. La loi les protège contre toute forme de discrimination… »
    A partir du moment où mon frère a le droit d’épouser la femme qu’il aime mais que je ne peux que proposer un Pacs à celle que j’aime, il y a discrimination.
    A partir du moment où la loi et la société considèrent qu’il n’y a absolument aucun lien entre moi et l’enfant que j’ai désiré, que j’ai couvé, que je berce chaque jour, que je nourris et que j’élève sous prétexte que c’est ma compagne qui lui a donné naissance, il y a discrimination. Surtout pour lui.
    Je pense comme vous que personne ne peut revendiquer un « droit » à l’enfant. Mon fils est un don du ciel et de la terre, qui saura exactement d’où il vient, dès qu’il en aura l’âge. Je savais avant sa naissance que je n’aurais aucun « droit » sur lui, et je l’avais accepté. Mais lui doit avoir les mêmes droits que ses camarades de classe. Au premier rang desquels, celui d’avoir sur ses papiers ses deux parents. Pas forcément ses parents biologiques mais les deux personnes qui l’élèvent et qui l’aiment à la folie.

  • Qu’il soit civil ou religieux, le mariage est un contrat qui officialise une union devant un public pris à témoins. La noce est l’occasion d’une fête.
    De cette union découlent des engagements et des droits. Et une communauté de biens (quelquefois réduite) mais qui implique des droits réciproques par ex. droit au maintien dans les lieux après décès, droit à héritage etc.
    Les homosexuels en couple peuvent légitimement désirer tout cela, y compris l’adoption et fonder une famille dans un climat de sécurité garanti par les institutions.
    Un tel contrat appliqué aux homosexuels ne diffère en rien du contrat hétéro, et de ce fait on ne voit pas pourquoi il faudrait lui refuser le nom de mariage. Quand une chaise a des accoudoirs on dit que c’est un fauteuil. Les mots ont un sens et forment concept.
    Bien sûr, un couple homo peut avoir (d’une première union) des enfants, ou souhaiter en adopter, ou même s’en faire « délivrer » par des méthodes de procréation nouvelles.
    Qu’il y ait des inconvénients à tout cela, c’est évident. Mais dans le mariage hétéro, il y a aussi bon nombre de ratés et ce ne sont pas ces ratés qui pourraient le condamner ou le déclarer nuisible à l’idée de famille.
    Enfin le mariage n’est pas qu’un contrat, mais un lieu où se développe
    l’amour, l’amour conjugal qui fait lien.
    Si on reconnait l’homosexualité en couple, il ne faut pas nier toute la tendresse, la prévenance qui peuvent en découler, même si c’est sociologiquement dérangeant. Et ce n’est pas parce que la question ne concernera jamais qu’une minorité qu’il faut l’évacuer.

  • Monsieur,
    je découvre votre blog à travers ce texte magnifique.Cela fait une heure que je me régale à lire vos textes ,et à les diffuser derechef à familles,amis,collègues…
    Quel beau souffle (Souffle?) vous anime !
    Vous êtes un éveilleur ( Réveilleur?) de conscience.
    Vous me donnez le courage d’assumer et de dire mes convictions.
    Merci,merci.
    Continuez.
    Fraternellement
    Patrick E.

  • C’est avec grand plaisir que je repond a votre demande de laisser un commentaire dans votre site.
    Loin de me preocuper si je semble etre conservatrice, je doit avouer que dans toute cette, jusqu’aujourd’hui problematique sur le mariage des homosexuelles dont je ne vois pas d’inconvenient, ce qui me touche profondement c’est l’adoption des enfants et les achats des porteusses pour procree des etra humains.
    C’est un scandale que la societe n’a pas encore reagis en faveur de la preservation de l’humain et au nom de la science elle c’est enlisais dans des permisitismes au dela de l’ethique et des principes loin du respect quand a la destinee des etres humain et de leur droits d’avoir un pere et une mere comme patron equilibrante pour un sain developpement.
    Je ne veut pas rentrer dans des disertations psycologiques, je voudrais tout simplement souligner un aspect initiatique d’un enfant qui se developpe en regardant un pere et un pere ou une mere et mere. Quel vont etre les points de repere de ces etres pour decider dans la vie a quel sexe s’adresser pour devenir a leur fois pere ou mere d’un etre humain?
    Conclusion personnelle: Que les adultes facent ce qui bon leur conviens mais il ne faut pas depasser les frontieres en voulons alimenter leur problemes irresolus en depit des etres humains (les enfants) dont la societe a oublier de donner la protection dont ils ont le droit.

  • Une enquête a été faite également en Espagne pour appuyer la loi mais elle a été critiquée (les médias non chrétiens n’en ont pas parlé! Bien évidemment!)par les opposants à la loi car l’on y comparait des enfants élevés par 2 personnes unisexuelles à ceux de foyers monoparentaux.
    Une autre étude est faite en comparant par rapport à des enfants élevés dans leurs vraies familles composées de leurs parents père et mère: les 1ers résultats s’avèrent nettement moins positifs que ceux officiels car il y aurait beaucoup plus de drames (suicides, anorexies, dépression, consommation de drogues…). Ses instigateurs attendent raisonnablement encore quelques années pour la divulguer officiellement.

  • « Légaliser, pour les couples homosexuels le droit à l’adoption plénière mais aussi la procréation médicalement assistée et à terme la gestation pour autrui (recours aux mères porteuses) aurait pour effet d’officialiser et de généraliser la disparition de l’horizon de l’enfant du parent de l’autre sexe. Nous sommes donc bien là dans une logique totalement différente. »

    Finalement, ce n’est que ça qui vous dérange : cette « logique différente »…Conservatisme religieux…
    Je pense en outre que bien des enfants seraient beaucoup plus heureux au sein d’un couple homosexuel que dans leur milieu issu des « loi de la nature » (démission des parents, violences, etc), loi de la nature, qui si on la respectait à la lettre, nous imposerait par exemple de laisser mourir nos malades.
    Non vraiment, l’église, comme à son habitude, est fidèle à son immobilisme intellectuel.

  • Il est vrai qu’il vaut beaucoup mieux être à l’assistance ou en foyer ou orphelinat qu’avec des parents adoptifs homoexuels et aimants.
    Il est vrai que mariage va obligatoirement de paire avec enfants, que le pacs (qui peut s’annuler avec l’accord de seulement une des parties d’une simple visite en préfecture) a la meme valeur d’engagement que le mariage, et offre les memes avantages fiscaux et compagnie.
    Débattre c’est bien. Le faire objectivement en touchant à toutes les facettes, c’est mieux.

  • Merci, Mr Poujol, de rappeler tout simplement que même si l’homosexualité existe, ce n’est pas un repère normal pour un enfant. Je peux respecter que quelqu’un soit attiré par son semblable, mais n’y mêlons pas les enfants! Pour avoir travaillé dans l’éducation primaire et élevé 4 enfants, j’ai toujours constaté qu’ils ont besoin d’adultes des 2 sexes, tout naturellement! A force de vouloir paraître tolérant, on banalise l’exception. et d’ailleurs, pourquoi ensuite ne pas banaliser la polygamie, la zoophilie, etc… « au nom de la liberté ». On marche sur la tête!
    Et pourtant, la mort dans l’âme, je ne voterai pas pour ceux qui défendent la famille traditionnelle, parce que le Christ a AUSSI ET SURTOUT parlé des pauvres, qu’Il a dit de partager les richesses. Or dans mon entourage, il y a beaucoup plus de chômeurs en danger que de couples contre-nature. Je veux pouvoir les regarder en face, ces gens qui crèvent d’angoisse.

  • Je publie ici, intégralement, tous les commentaires postés, ce qui me semble être la moindre des choses si l’on prétend au dialogue. En revanche je ne comprends pas très bien les allusions à une forme quelconque de conservatisme religieux à propos d’un article où cet argument n’est jamais évoqué et où l’on s’en tient volontairement à des considérations de type anthropologique. Dois-je rappeler aux uns et au autres qu’à gauche, un Lionel Jospin ou un Robert Badinter dont je ne sache pas qu’ils soient particulièrement papistes et calotins, ont fait connaître leurs plus expresses réserves sur de telles évolutions de société. Tenons-nous en aux arguments des uns et des autres et n’allons pas chercher dans un anticléricalisme primaire un alibi trop facile.

  • « … homme et femme, Il les créa… » Il suffit de s’en référer à l’origine de l’humanité, le reste n’est qu’orgueil et vanité de la part de l’Homme qui, manipulé par le père du mensonge rêvant encore d’être l’égal de Dieu, s’imagine pouvoir être l’instigateur d’une société nouvelle ! L’homme est l’artisan de sa propre perte et court, aveugle, vers sa destinée. Vivement que Jésus revienne mettre de l’ordre dans tout ça…

  • Jésus n’est pas venu mettre de l’ordre, sinon celui de rappeler que l’amour est au-dessus de tout , que Dieu est Amour ; que nous sommes créés par et pour l’amour et qu’au delà de l’enveloppe charnelle – sexuée – il y a la force de l’Esprit qui renverse les montagnes et souffle à tout vent ; reconnaitre qu’un couple homosexué n’est pas identique à un couple homme-femme me semble juste mais peut-on continuer à faire du mariage un privilège ?Jésus a pris le risque de bousculer nos certitudes , au nom de l’amour

  • J’ai aussi du mal avec cette question sur les changements pourtant indispensables des mentalités des fonctionnements d’une société LIBRE!
    Il faut croire qu’elle sera capable de considérer toujours le bonheur « en commun » comme la marche à suivre, et non pas « la division commune ».
    Bref, c’est encore long!
    Je voudrais aussi vous faire part d’une exposition que vous avez rendue possible à Pélerin… c’était en 2009 quand vous attribuiez des bourses et des « ailes » à des jeunes.
    L’une d’elle vient de faire une belle expo à Lyon, et çà vaut le coup! :
    http://www.tout-etudiant.com/index.php?post/neuf-enfants-egyptiens-photographient-leur-village-exposition-espace-art-dreams-a-lyon

    je suis une lectrice occasionnelle, mais vous pouvez plublier mon commentaire.
    C’est un partage!

  • A verser au dossier pour poursuivre ce débat intéressant , quelques pages de Jean Rigal : « L’église catholique et la sexualité » , (2009 ) ; un texte qui me semble mesuré et intelligent , et que l’on doit pouvoir trouver sur le net .

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