Qu’il repose en paix !

Qu’il repose en paix !

La décision, prise par les médecins, de transférer Vincent Lambert dans un autre établissement, ne règle aucune des questions soulevées.  

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Cet article a été repris par le site A la table des chrétiens de gauche et par causeur.fr.

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Dans son édition du 23 juillet, paru quelques heures avant que ne soit connue la décision des médecins du CHU de Reims, le quotidien catholique La Croix écrivait, sous la signature de sa rédactrice en chef Florence Courret : « Dans ce fracas de souffrances et de non-dits, il conviendrait désormais de ne pas ajouter de voix aux voix. D’un bord ou d’un autre. Ne rien exprimer publiquement qui soit de nature à désunir davantage une famille éprouvée, s’interdire de proclamer des convictions, aussi fortes et respectables soient-elles, qui seraient susceptibles de heurter celles des parties prenantes au conflit, à commencer par celles qui animaient Vincent Lambert lui-même.» Même si le commentaire visait «l’après» décision du corps médical attendue pour ce jeudi, on pouvait l’interpréter comme une forme de prise de distance, vis-à-vis du communiqué publié deux jours plus tôt par les évêques de Rhônes-Alpes.

En demandant solennellement le maintien en vie de Vincent Lambert, ils entendaient, d’évidence, peser de tout leur poids sur le choix de l’équipe médicale. Ils écrivaient en ce sens : «Dans quelques jours, une décision médicale risque de provoquer délibérément la mort de Vincent Lambert. Il n’est pourtant pas en fin de vie et il ne fait l’objet d’aucun soin disproportionné.» Une manière de se positionner, sans la moindre hésitation et sans excès de nuance, face à une situation pourtant caractérisée par son extrême complexité.

Des positions épiscopales contradictoires. 

Le 12 juin dernier, une semaine après qu’ait été rendue publique la décision de la Cour Européenne des Droits de l’homme, validant celle du Conseil d’Etat, Mgr D’Ornellas, responsable des question éthiques au sein de la Conférence des évêques de France, déclarait à La Croix : «Si Vincent Lambert, en prévision d’un éventuel état végétatif, avait clairement exprimé sa volonté de ne pas subir de traitements, en connaissant la distinction entre ceux qui luttent contre la maladie et ceux qui, comme l’hydratation et l’alimentation, correspondent à un besoin naturel, il aurait été juste de respecter cette liberté fondamentale.» Ce texte, dont chaque mot a été pesé, disait tout à la fois que, dans le cas de Vincent Lambert, l’alimentation et l’hydratation constituaient bien «un traitement», ce que contestent aujourd’hui ses frères dans l’épiscopat, et que si la volonté de Vincent Lambert était bien de ne pas subir de traitement, cette volonté s’imposait à tous. Argument que le communiqué préfère ignorer.

La déclaration des évêques de Rhône-Alpes soulève deux questions. La première relative au statut – et à la raison d’être – des commissions rattachées à la Conférence épiscopale. D’évidence, la position des évêques signataires est ici que les conclusions de ces commissions ou les prises de position de ceux qui, en leur nom, les président, sont sans doute utiles pour nourrir la réflexion, mais ne sauraient les engager. Chacun d’eux reste seul «maître à bord»  dans son diocèse, pour promouvoir la sainte doctrine. Ceci est parfaitement conforme à l’état actuel du Code de droit canonique. (1) Mais cela provoque forcément un certain trouble lorsque des évêques, prétendant avec assurance fonder leur position «en vérité» et «en fidélité» à la parole de Dieu, en arrivent à des options aussi dissemblables voire contradictoires avec celles de leurs « experts », porteurs des mêmes exigences. (2)

La mise en cause de l’autonomie médicale

La seconde question concerne l’autonomie du corps médical. Dans la même interview du 12 juin, Mgr D’Ornellas déclarait : «Ne connaissant pas le dossier médical, je fais confiance au chef de service et aux trois médecins qui, après un minutieux examen de Vincent Lambert, ont remis leur rapport au Conseil d’État. » Par contraste, les signataires se positionnent en défiance face au même corps médical, sans qu’on perçoive bien en quoi ils seraient mieux informés du contenu du dossier médical de Vincent Lambert, et aptes à se prononcer sur le fond.

C’est donc l’autonomie même de la communauté soignante qui semble ici contestée, dès lors qu’elle dérogerait à une certaine morale catholique auréolée d’universalité par le biais de la Loi naturelle. A-t-on mesuré les conséquences d’une telle attitude vis-à-vis du monde de la santé qui reste pourtant, à ce jour, le plus proche de l’éthique prônée par l’Eglise catholique et donc son alliée la plus sûre face à la menace de certaines dérives ? Comment les aumôneries d’hôpitaux pourront-elles, demain, accomplir leur mission, en toute confiance et sérénité, dans un univers médical publiquement suspecté et délégitimé  ?

Qui peut parler au nom de Vincent Lambert ?

Le choix finalement retenu par les médecins du CHU de transférer Vincent Lambert dans un autre établissement, prêt à l’accueillir, soulève une ultime question : celle du respect de sa «volonté» et donc de sa liberté. L’hospitaliser ailleurs ne résout en rien le problème. Or il appartient aussi à la société – et pas seulement à sa famille – de veiller à ce que cette volonté soit respectée. En l’absence de certitude absolue (3), cette décision – comme toute autre d’ailleurs ayant pu survenir – sera forcément interprétée comme le résultat d’un rapport de force, devenu enjeu idéologique, dont Vincent Lambert n’aura été, finalement, que l’otage impuissant. (4) Rapport de force auquel les évêques de Rhône-Alpes ont choisi d’apporter leur concours. Cette dimension n’a pas échappé à la Conférence des évêques de France.  Un communiqué du 23 juillet, signé du P. Olivier Ribadeau-Dumas, Secrétaire général et porte parole de la Cef : « invite à la pudeur, à la modération et à la discrétion. » (5)

Dans son éditorial du jour, déjà cité, Florence Courret suggère une attitude : «Opter pour la modestie ; accepter de ne pas avoir un avis tranché et finalement autoriser, dans cette posture de retrait, le retour à un calme relatif, à la paix qui n’aurait jamais dû quitter le lit de Vincent Lambert.» Il est à craindre qu’elle ne soit pas entendue.

© René Poujol

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  1. Une situation qui pourrait évoluer à l’avenir, le pape François ayant fait connaître à diverses reprises son intention d’expliciter «un statut des conférences épiscopales qui les conçoive comme sujet d’attributions concrètes, y compris une certaine autorité doctrinale authentique.» (La Joie de l’Evangile & 32)
  2. Tout aussi troublant le titre, volontairement dramatisé, retenu pour ce communiqué : «Aujourd’hui le visage le plus fragile de notre société se prénomme Vincent» ce qui, pour le moins, mérite examen. Affirmation qui rappelle celle, tout aussi contestable, longtemps à l’honneur dans les milieux d’Eglise, selon laquelle aucun homme au monde n’aurait jamais autant souffert que Jésus sur la croix.
  3. Pour Rachel Lambert, son mari Vincent n’aurait jamais voulu vivre ainsi. C’est aussi l’avis de son neveu et de plusieurs frères et sœurs. Mais aucun document écrit ne vient étayer cette affirmation.
  4. Au moment où cet article a été mis en ligne j’ignorais les « attendus » de la décision des médecins du CHU de Reims et notamment les menaces dont ils sont l’objet, depuis des mois, de la part de certains milieux catholiques intégristes. Ils renforcent la conviction exprimée dans mon article que ce « dépaysement » ne règle aucun problème de fond, sauf à laisser à une autre équipe médicale le soin d’une xième expertise.
  5. Communiqué qui a entrainé un commentaire d’une violence extrême sur le site Riposte Catholique. Je cite : « La CEF a pris partie, par la voix de Mgr d’Ornellas, pour les docteurs Kariger puis Simon, c’est-à-dire pour le meurtre de Vincent Lambert. C’est pour ne pas laisser cette infamie entacher l’Eglise de France que les évêques de la province de Lyon ont décidé de publier leur communiqué. »

 

30 comments

  • Quand on lit l’intégralité du communiqué, on comprend désormais que ces évêques invitent à se méfier du corps médical dans son ensemble, essentiellement composé désormais d’assassins….
    Ça promet !!
    Quant à l’instrumentalisation de ce homme à son insu… c’est totalement lamentable….

    Et je passe sous silence l’abominable titre abject de l’article….

  • Non, toutes les questions ne sont pas posées : a-t-on pensé aux personnels soignants auxquels on impose cette charge. Pour le corps médical, il est cliniquement mort, donc on leur impose de s’occuper plusieurs fois par jour d’un mort. La dignité elle est dans les deux sens mais là elle atteint ses limites, professionnellement, ce doit être affreusement décourageant, on comprend la nécessité de le changer d’hôpital, on peut imaginer en effet un personnel psychologiquement à bout…

    • Il faut pas imaginer ça… La réalité c’est que ce personnel est menacé sans cesse d’agressions par les cathos de services qui veulent les séquestrer, les priver d’eau et de nourriture jusqu’à ce que mort s’en suive, si jamais la décision est prise de le « laisser partir »….
      Voila la réalité catholique….
      (voir la presse de ces 2 derniers jours)
      Désormais les intégristes sont au dessus des lois de la République, puisqu’on va accéder à leur désidérata lamentables…
      Vivement le retour de la religion d’Etat que nous amènera bientôt l’Islam… Ce sera peut-être plus « doux » que les intégristes de la Sainte Eglise catholique soutenue par les évêques …

  • Merci René pour cette humble humanité dans un cas où il est bien difficile de trancher. Sauf pour les idéologues prêts à toutes les formes de « terrorismes » pour voir leur thèses l’emporter. Il est à craindre que l’Eglise catholique ne sortira pas grandie de cette affaire!

  • D’accord avec vous, René, pour dire que l’on parle trop de cette affaire.
    En revanche, pas tout à fait d’accord pour fonder l’argumentation sur la volonté de Vincent Lambert. En effet, si quelqu’un faisait part de sa volonté de mettre fin à ses jours, faudrait-il le laisser faire, simplement parce que c’est sa volonté?
    La photo de Vincent Lambert ne prouve rigoureusement rien, cela c’est vrai, et il était très malvenu de la publier.
    Sur la question de l’alimentation et de l’hydratation, j’avoue que je m’interroge, sans aucune certitude, ni dans un sens ni dans l’autre. Alimenter et hydrater quelqu’un, est-ce un soin normal dû à tout être humain ou, dans le cas particulier de Vincent Lambert, est-ce un traitement extraordinaire?
    Enfin, ce qui me gêne davantage dans le communiqué des évêques de Rhône-Alpes, c’est que dans notre pays des personnes malades ne reçoivent pas tous les traitements dont elles ont besoin ou renoncent à aller voir le médecin par manque d’argent. L’indignation face à ces cas ne devrait-elle pas être prioritaire?

    • Tout à fait d’accord sur votre dernière observation. C’est en ce sens que le propos considérant à dire que « Vincent Lambert » est aujourd’hui la personne la plus fragile, dans notre pays, me semble ressortir d’un « pathos » inconvenant et faux ! En revanche il y a une différence entre vouloir mettre à ses jours et souhaiter qu’il soit mis fin à des traitements, dès lors qu’ils ne servent plus à rien, au risque d’en mourir. C’est en tout cas l’analyse que fait Mgr d’Ornellas, au titre de la commission qu’il préside, qui n’est pas vraiment un gauchiste au sein de l’épiscopat.

  • Merci, mon cher René, pour ce billet qui rejoint complètement le fond de ma pensée. Effectivement, j’ai envie de dire, moi aussi, « Qu’il repose en paix ! »
    Je me désole de voir que des membres éminents de l’Église instrumentalisent le cas de Vincent Lambert sans aucune connaissance de ce dossier et, de toute évidence, sans aucune connaissance des réalités du monde médical.
    Pire, peut-être, les mots employés, qui rejoignent la pire prose intégriste, confinent à l’indécence. Dommage que les évêques de Rhône Alpes n’aient pas lu l’éditorial de Florence Courret en Une de La Croix. Leur silence aurait été autrement plus judicieux.

    • Merci de cette proximité qui ne me surprend pas. En effet je pense comme toi qu’il y a aujourd’hui un vrai problème dans le fonctionnement de l’épiscopat. Le voilà qui, sur les questions complexes, constitue avec sagesse des groupes de réflexion en s’aidant d’experts. Ce qui, s’agissant des questions éthiques dont Mgr d’Ornellas s’est fait une spécialité, a déjà donné quelques livres tout à fait remarquables par leur capacité à entrer dans la complexité du réel et à proposer des pistes de discernement éthique. Et qui l’a conduit, comme dans cette affaire, à des positions nuancées. Est-il acceptable que des évêques s’assoient publiquement dessus sans autre considération ? Et comment expliquer que les mêmes, pourtant prêts à dénoncer les dérives compasionnelles de nos sociétés, puissent se laisser aller à un titre aussi déplacé pour leur communiqué ? Oui, je le redis : il y a là un vrai problème !

  • C’est avec un silence respectueux et par pudeur que je n’ajouterai pas un mot de plus à ce malheureux « débat » ici présent.

    Votre billet m’a fait prendre connaissance de la déclaration des Evêques de Rhône-Alpes dont le titre est : « Aujourd’hui LE visage le plus fragile de notre société se prénomme Vincent ».

    Alors là, je bondis ! Ces Evêques ont-ils conscience du poids des mots qu’ils utilisent ? Il faut une belle arrogance pour créer une unité de mesure qui « pèse le poids » de la fragilité ? J’aimerais leur demander si leur unité de mesure n’est pas plutôt au service de l’instrumentalisation d’une épreuve qui les dépasse ?
    Merci à François Vercelletto pour son billet sur la pudeur : http://religions.blogs.ouest-france.fr/archive/2015/07/27/invitation-a-la-pudeur-14509.html

  • Oui, Un peu de pudeur; que l’on cesse ce cinéma;
    Je vois deux éléments dont on ne parle pas suffisamment:
    1 L’antagonisme exacerbé de deux femmes. On se croirait dans une tragédie grecque.
    2 Le coup exorbitant de cette opération, véritable gâchis écologique en dehors de la pression inadmissible sur l’ensemble du personnel médical.
    Même pour un chef d’état, il est indécent de prolonger ce genre de traitement, mesure inapplicable financièrement à l’ensemble de la population.
    Gérard Dupont chrétien libéré

    • Réponse à : Dupont dit : 28 juillet 2015 à 9 h 33 min

      Pour moi l’Affaire Vincent Lambert est importante car elle met en évidence certains problèmes relativement nouveaux qui se posent à notre civilisation occidentale du XXI siècle.

      l’Affaire Vincent Lambert, qui ne fait que commencer, présente d’ailleurs un petit nombre de points communs avec l’Affaire Dreyfus, de nos jours bien ancienne.

      Viviane Lambert et Rachel Lambert sont devenues des personnages historiques.

      Le coût du maintien en vie de Vincent Lambert, ainsi que des 1500 patients cérébro-lésés, qui paraît-il, sont dans des états assez voisins (incurables – jeunes – ne communiquant pas…) est certainement important. J’avoue ne pas avoir d’idées précises là-dessus.
      Il serait intéressant qu’un spécialiste compétent puisse faire des comparaisons avec d’autres dépenses d’échelle nationale. (Exemples disparates en vrac : prix d’un char de combat, d’une bombe atomique, du barrage de Sivens, du total des feux d’artifices communaux du 14 Juillet, de l’aéroport de Notre-Dame des Landes…etc…)

      J’imagine qu’une grande partie du coût du maintien de ces vies « qui ne valent pas la peine d’être vécues », correspondrait aux salaires du personnel soignant nécessaire. (étudier cet aspect, peut être positif (?), de lutte contre le chômage).

      Je n’ai pas compris l’évocation de « cette opération, véritable gâchis écologique ».

      Personnellement, je me réjouis que l’Affaire Vincent Lambert puisse contribuer à réduire le pouvoir des médecins chefs de services, qui étant surchargés de travail, de soucis et de responsabilités urgentes sont dans l’impossibilité de consacrer suffisamment de temps à l’étude des situations limites ou délicates, comme celle de Vincent Lambert.

      Jean Daniel Reuss, rationaliste non-catholique

  • Je ne rajouterai rien sur le « cas de M. Vincent Lambert », oui, lorsque j’étais petite les institutrices m’ont appris que le nom des personnes vivantes devait être précédé de M ou Mme. Par contre en tant que disciple bien pauvre du Christ je suis sidérée, non, atterrée par la cécité de certains prélats quant à la fragilité et aux fragilités de tant d’entre nous. Si je ne le savais pas encore, je comprendrais qu’il y a les détresses qui valent la peine et toutes les autres ! En ce qui me concerne je vois, dans ces divisions qui nous atteignent, l’œuvre du Malin qui sait si bien se cacher derrière raison, respect de la Vie, éthique ….

    • Il y a en effet bien longtemps que le Malin a pris la Direction du Vatican…. Ça fait même quelques siècles qu’il Gouverne déguisé en prélats multiples et (a)variés !!….
      La seule solution : quitter ce magma mortifère de la chrétienté pour vivre de l’Évangile,… et ça suffit à occuper une vie….

  • Si alimenter et hydrater quelqu’un peut être considéré comme relevant de l’acharnement déraisonnable je me demande quelle sera la prochaine étape que nous franchirons…
    Par ailleurs si un autre hôpital que celui de Reims accepte d’accueillir Monsieur Vincent Lambert pourquoi donc s’en offusquer.Cela ne m’empêche absolument pas de comprendre le désarroi de l’équipe du CHU de Reims que je me garderai bien de considérer comme des assassins.

      • Convaincre? Mais je n’ai pas cette ambition.Je donne mon point de vue et ne comprend pas cependant que l’on soit heurté parce qu’un établissement hospitalier accepte de recevoir un patient n’ayant besoin que d’être alimenté et hydraté pour continuer de « vivre »
        Qu’est-ce que « vivre » bien sûr? Le sait-on jamais?

        • Dominique je vous connais suffisamment pour savoir que de toute manière vous poursuivrez dans votre raisonnement… comme je poursuis dans le mien ! Je vous rappelle, pour ce qui me concerne, que j’ai dit ne pas trouver à redire au transfert de Vincent Lambert dans un autre établissement… sauf à poser tout de même la question de sa volonté propre que l’on se dispute ! Pour le reste le « continuer à vivre » est pour moi, et c’est là que nous différons, un « continuer à ne plus vivre ».

          • René, il me semble que lorsque vous dîtes que vous n’avez rien trouvé à redire quant au transfert de Vincent LAMBERT dans un autre centre hospitalier je suis tout ç à fait autorisé à considérer que cette décision n’emporte certes pas votre adhésion.

            Vous qualifiez de non-vie l’existence de ce malheureux et cela est llégitime sauf que personne ne sait formellement si ce malheureux perçoit ou non quelque chose de sa situation.Pour moi sa situation est comparable à celle de tant et tant de vieillards complètement à l’Ouest et dont pourtant ,à ce jour du moins, personne ne provoque le décès volontairement.
            Ayant eu à visiter ce genre de personnes je me suis bien évidemment demandé pour quoi le Seigneur ne les rappelait pas…mais je ne suis pas à sa place,et puisque nous sommes chrétiens ,pour la majorité d’entre nous du moins, il me semble que pour ce malheureux il n’y a qu’une chose à faire c’est à prier pour que la volonté du Seigneur s’accomplisse et rien d’autre.

          • Dominique, je ne vais pas redire ici pour la nième fois ce que j’ai déjà exprimé tant et tant. Oui j’adhère à l’idée, défendue par les médecins, que Vincent Lambert n’a aucune conscience de son état. Et j’adhère à l’idée qu’il y a quelque indécence et finalement de non-chrétien, dans ce jusqu’au-boutisme, au nom d’une vie à protéger, alors qu’il y a à travers le monde des millions de vies d’enfants menacées par la faim, la maladie, les guerres et qui nous laissent totalement impassibles, pour lesquels nous ne descendrons pas dans la rue et même que nous envisagerons de rejeter à la mer si, par malchance, ils parviennent à franchir la Méditerranée. Mon Dieu me laisse libre de penser et de dire que pour le bien de Vincent Lambert et de ses proches, il est bon que des hommes et des femmes aient le courage de l’aider à s’éteindre dans la paix.

        • @ Dominique B.

          « un patient n’ayant besoin que d’être alimenté et hydraté pour continuer de « vivre » »
          Ah ?
          ou encore « impatient » de mourir, car vivre ce n’est pas « ça »…..
          La vie animale (manger, boire, déféquer, uriner) est-ce cela « vivre » pour un humain ?
          Et encore, un animal a le plaisir des copulations….
          Sont-ce là les aspirations supérieures et besoins humains de Mr Lambert ?
          Aimeriez-vous Dominique, être dans cette situation concrètement durant 40 ans ou + ?
          réduit à « ça » : manger, boire, déféquer, uriner ?

    • Réponse à :
      dominique bargiarelli dit : 5 août 2015 à 15 h 38 min

      Voilà brillamment résumé en 3 phrases seulement, et beaucoup mieux que je n’aurais su l’exprimer, l’essentiel de ce qu’il faut retenir de l’Affaire Vincent Lambert !

      Jean Daniel Reuss, rationaliste non-catholique

  • Apparemment l’avis des médecins du CHU de Reims ne fait pas l’unanimité dans le corps médical puisqu’un autre établissement est prêt à accueillir ce malheureux.Premier point.

    Second point,la médecine n’a jamais de doctrine définitive et heureusement car en ce qui concerne la maternité il fut une époque où la médecine prétendait que le nouveau-né n’avait besoin strictement d’aucun soin au départ et que d’autre part l’enfant dans le ventre de sa mère n’entendait strictement rien de ce qui se passait dans le monde qui l’entourait.Il y a eu une belle évolution depuis,non?
    Enfin ,René , je ne me permettrai jamais de considérer la valeur chrétienne ou non -chrétienne de votre opinion.Alors j’aimerais bien que vous adoptiez la même attitude à mon égard.

    lE Voyageur que savez-vous donc de manière certaine du plaisir qu’éprouveraient les animaux lors des copulations.?ppour moi ils assouvissent leur instinct,ni plus ni moins

  • Robert, désolé,mais je ne me suis jamais préoccupé de savoir la raison, profonde assurément, pour laquelle mon chien « courrait les filles »

    • @ Dominique
      Vous dites une erreur :
      « lE Voyageur que savez-vous donc de manière certaine du plaisir qu’éprouveraient les animaux lors des copulations.?Pour moi ils assouvissent leur instinct, ni plus ni moins. »

      Et de plus vous ne répondez pas à ma question : aimeriez-vous, Dominique, être dans cette situation concrètement durant 40 ans ou plus : réduit à « ça » : manger, boire, déféquer, uriner ?

      • Je refuse tout simplement de considérer de façon péremptoire que ce malheureux n’est plus que ce que vous affirmez, et si l’on retenait votre point de vue que ferions-nous alors des personnes très âgées qui sont réduites à cette extrémité ?

        • Une fois de plus vous procédez par comparaison avec …. de l’incomparable…
          C’est votre méthode pour ne pas vous positionner.

          Quant à « ce malheureux » (quel aveu quand même !!! que l’emploi de ce vocable…) je ne fais que reprendre ce que des personnes compétentes médicalement et autre ont établi.
          Les fait sont têtus ! Vous n’y pouvez rien… sauf nier…

          • Et non,cher voyageur, rien n’est établi, sauf que ce malheureux ne peut en rien s’exprimer, oui, c’est établi et incontestable, mais ce n’e’st pas parce que quelqu’un est incapable de s’exprimer qu’il ne ressent rien.Nous sommes devant un mystère,mais je m’interdis de considérer ce malheureux (et oui, j’insiste) comme quelqu’un à éliminer exactement comme l’on pique un animal à la fin de sa vie ^pour lui éviter des souffrances qui lui seront inutiles. Mon point de vue serait totalement s différent s’il était sous respiration artificielle.

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