Frigide Barjot : plaidoyer pour l’égalité des droits

Frigide Barjot : plaidoyer pour l’égalité des droits

Le dernier livre de Frigide Barjot est une œuvre forte, inspirée, fondatrice, qui tranche avec l’image décalée de la passionaria catholique.  

 

 

Livre Fri

On pouvait se douter que l’égérie médiatique de la Manif pour tous (LMPT) qui, en 2013, à trois reprises, a fait descendre dans les rues de la capitale un million de manifestants contre le « mariage pour tous », nous livrerait un jour sa «part de vérité» sur cet événement dont l’ampleur a surpris, en France comme à l’étranger. Voilà qui est fait. « Qui suis-je pour juger ? » sort le 13 mars en librairie (1), officialisé par un passage de Frigide Barjot dans l’émission de Laurent Ruquier : On n’est pas couché. J’ai lu ce texte une première fois, avec quelque appréhension je l’avoue. Le signataire que j’étais, à son côté, du récent Manifeste pour la paix civile, repris par les sites du Monde, de Ouest-France et de la Croix à la veille de la Manif pour tous du 2 février dernier, y retrouverait-il ses billes ? J’ai vite été rassuré ! Une seconde lecture, plus approfondie, m’en a convaincu : il y a là une prose inspirée, fondatrice, justifiant de rendre à l’auteure la légitimité du leadership dont elle a été dépouillée.

 

Soyons honnête, à la lecture je me suis agacé, ici ou là : de l’évocation, un rien lyrique et exaltée, de sa «mission» ; mais également de l’analyse – qui demanderait approfondissement et débat – des manifs de 2013 comme «bienheureux surgissement d’un réveil du peuple croyant» après des décennies de pastorale de l’enfouissement «dans laquelle l’Eglise s’était fourvoyée» ; ou encore de certains silences, prudences ou habiletés à l’adresse de tel ou tel épiscope. Mais là n’est pas l’essentiel !

 

Une chronologie précise des événements… jusqu’à l’éclatement du mouvement.

 

Pour le reste, le livre nous permet de revivre, de l’intérieur, la chronologie précise des événements depuis l’annonce du programme des candidats à la présidentielle et notamment de la proposition  de «mariage pour tous» (n°31) de François Hollande, la constitution du collectif de la Manif pour tous et la «divine surprise» des premières manifs régionales… jusqu’à l’éclatement du mouvement après le vote de la loi Taubira.

 

L’élément fédérateur, celui qui dès l’origine galvanise les manifestants est «le droit fondamental de tout être humain à naître et à être élevé, sauf accident de la vie, dans l’amour de l’homme et de la femme, son père et sa mère.» Le refus d’élargir le mariage aux couples de même sexe est d’abord la conséquence logique du refus de leur ouvrir le droit à la filiation – non à la parenté – qu’institue précisément le mariage. Sur ce point Frigide Barjot enfonce le clou : «Le mariage pour tous n’a de cesse de nier la spécificité du couple homosexuel en lui attribuant, artificiellement, une dimension procréative.»  Même si elle admet par ailleurs que certains, dans le milieu homosexuel ou plus largement dans la société, aient pu violemment ressentir les mobilisations successives contre la loi Taubira  : «Certains ont tellement insisté sur l’enfant qu’on en a minoré le couple homo.»

 

Grandeur et décadence : exit la «bande à Barjot»

 

Si l’on en croit le récit qui nous est ici proposé, l’idée d’union civile, comme alternative possible au mariage gay, a été évoquée très tôt, par Frigide Barjot et un certain nombre de ses amis, sans susciter au départ de réserve formelle de la part des autres initiateurs de LMPT (2)

 

En fait, tout semble basculer à partir du vote de la loi, le 23 avril 2013. Frigide Barjot dit alors prendre acte du vote de la loi Taubira. Pour elle, il n’est pas question d’en demander l’abrogation mais de se battre pour que soit inscrit dans la Constitution le principe du mariage hétérosexuel homme-femme, de manière à préserver la filiation biologique. Les acquis de la loi Taubira concernant le couple ( hors filiation) seraient maintenus dans un nouveau type de contrat dit d’union civile. Mais d’évidence, cette position fait désormais problème.

 

L’auteure écrit à ce propos : «Ludovine de La Rochère – qui m’a promis que, dès le vote de la loi, nous changerions le mot d’ordre de retrait «sec» pour proposer une réforme par l’union civile…» semble changer de discours et de stratégie. Le 5 mai, à Lyon, Frigide Barjot est huée, place Bellecour, sur cette proposition, par des «ultras» installés aux premiers rangs de la foule. Devant l’accumulation des menaces, elle renonce finalement à être présente au troisième grand rassemblement du 26 mai, à Paris, où à son tour Xavier Bongibault, pourtant autorisé à évoquer l’union civile, est conspué par des manifestants d’extrême droite sans que personne, dans l’organisation, prenne sa défense. La messe est dite.

 

L’exclusion de la «bande à Barjot» est donc scellée par le refus de LMPT d’accepter le principe du contrat d’union civile. C’est en tout cas la «part de vérité» de l’auteure. Huit mois plus tard, le divorce, au niveau des responsables, est consommé sur ce désaccord de fond.  Sauf que les manifestants du 2 février 2014 n’en sont ni conscients… ni informés, persuadés qu’ils vivent là le prolongement naturel des grands rassemblements de 2013. Nombre d’entre eux se disant simplement désolés de constater que Frigide Barjot a quitté le navire.

 

A ce stade du récit il est une question que le livre n’aborde pas et que le journaliste se doit de pointer avant que les historiens, un jour, ne s’en saisissent. Comment en est-on arrivé à ce revirement ou en tout cas à l’officialisation de ce rejet ? Quelle a été, au cours de ce printemps 2013, la force d’intimidation sur les organisateurs, d’éléments venus de l’extrême droite catholique ? Et de quel poids a pesé, de son côté, sur les organisateurs de LMPT,  l’hostilité affichée de quelques évêques à tout «compromis» de type union civile ? Et cela, au nom du Magistère de l’Eglise catholique. A moins que, plus simplement, les réticences de certains à toute perspective d’union civile aient été bien présentes, dès le départ, mais non exprimées au motif que le débat ne leur paraissait pas d’actualité, le gouvernement ayant choisi d’imposer l’option « Mariage pour tous » par la voie législative. Et qu’il ne fallait pas diviser les troupes sur un « faux débat ».

 

Ne pas imposer le dogme de l’Eglise à la société

 

Pour Frigide Barjot, ce qui est en cause ici est donc bien l’incapacité, le refus même d’un certain milieu catholique, aujourd’hui aux commandes de LMPT, à «penser l’homosexualité», à l’accepter, non seulement dans l’Eglise mais également dans une société laïque. De sorte qu’à ses yeux, l’opposition s’est cristallisée entre «D’un côté, à la Manif pour Tous-maintenue, une approche conservatrice assumée comme telle, qui s’inscrit dans la tradition bien connue du catholicisme intransigeant et ante-conciliaire (…) et de l’autre côté, à l’Avenir pour Tous-Barjot, une approche qui, tout en s’enracinant dans la foi, se réclame de l’héritage républicain dans une dynamique d’écoute, de propositions et de dialogue avec la société athée.» Et l’auteure de poursuivre : «Nous ne pouvons laisser imposer et plaquer sans explication, sans inculturation, sans dialogue, le dogme de l’Eglise catholique à la société.»

 

Réflexion qui ouvre sur l’apport du livre, le plus intéressant à mes yeux. Car au-delà du récit de ces dix-huit mois qui ont bouleversé la France, récit que certains contesteront peut-être, comme ils en ont le droit, Frigide Barjot pose, après d’autres mais avec une sensibilité qui lui est propre, la question des modalités de l’engagement des chrétiens en politique, dès lors qu’ils ne se résignent pas à «privatiser leur foi» au nom d’un prétendu respect de la laïcité. Ce qu’elle définit par un néologisme : la poléthique.

 

Le combat politique appartient aux fidèles laïcs…

 

Elle explique : «La révolution anthropologique que nous vivons actuellement et dont le vote de la loi Taubira est le prélude fondateur, oblige les catholiques à revisiter de fond en comble leur propre pastorale, leur propre positionnement dans la société et vis-à-vis du Pouvoir. Ils doivent repenser leur propre manière de travailler au-delà des clivages des partis, des appartenances et des rapports de force traditionnels.» 

 

Pour autant, cette attitude n’est pas à l’abri de possibles dérives. Dans la toute récente mobilisation du 2 février, elle stigmatise : «Le fait que les manifestations soient désormais (contrairement à celles de 2013) menées par des représentants d’organismes ouvertement liés à l’Église, avec le soutien évident de certains clercs réputés, contre un gouvernement légitimement élu et contre une loi votée démocratiquement…» 

 

Puis elle précise sa position : «Oui, des lois peuvent et doivent changer mais par le truchement d’une action poléthique digne de ce nom, menée par les fidèles laïcs et leurs élus politiques, sans aucun référent religieux, surtout lorsqu’elles sont votées et appliquées.» De ce point de vue, elle se dit persuadée que les manifestants de 2013, dans leur grande majorité, étaient en accord avec cette approche citoyenne et que si ceux du 2 février 2014 ont continué à réclamer, contre tout réalisme, une «abrogation sèche» de la loi Taubira c’est tout simplement parce que LMPT et le pouvoir socialiste, relayés par la plupart des médias, ont décidé d’occulter, avant, pendant et après le vote de la loi, l’alternative de l’union civile pour mieux radicaliser les oppositions. Dois-je dire ici que je partage pleinement cette analyse ?

 

Reconnaître l’union homosexuelle reconnue par la loi

 

Dès lors, pour ceux qui persistent à ne pas se satisfaire de la Loi Taubira, non pas parce qu’elle institutionnalise le couple homosexuel mais parce qu’elle ouvre à la filiation dans des conditions inacceptables au regard du droit des enfants (3), le combat pour une nouvelle évolution législative suppose, au préalable, la reconnaissance de l’union homosexuelle sur laquelle il n’y a pas de raison de revenir. D’où le combat de l’Avenir pour tous pour «sauvegarder la filiation-procréation sans toucher aux droits des personnes homosexuelles et en favorisant la reconnaissance de leur union, en dehors du mariage proprement dit» et cela, nous l’avons dit, par une inscription dans la constitution du principe du mariage homme-femme, qui serait soumise à referendum.

 

La conviction de Frigide Barjot est totale que l’on ne remobilisera pas les foules à l’avenir, même au travers des urnes, sur l’illusion et l’injustice d’une abolition pure et simple de la loi Taubira. Et que le recul en chiffres de la manif de février 2014 par rapport à celles de 2013 (100 000 au lieu du million) n’est que le signe avant coureur de ce reflux (4). Les Français restent majoritairement soucieux de préserver les droits des enfants à naître, pas de contrarier les projets conjugaux des couples homosexuels.

 

D’autant que pour des catholiques rien, dans l’enseignement de l’Eglise, ne s’oppose à une telle évolution de notre législation. S’il est vrai que le Magistère rejette toute institutionnalisation, même civile, du mariage homosexuel, le cardinal Ratzinger écrivait, il y a dix ans, dans ses Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles (5) : «S’il n’était pas possible d’abroger complètement une loi de ce genre, (du type mariage pour tous), on pourrait, en faisant appel aux indications exprimées dans l’encyclique Evangelium vitae ( à propos de l’avortement), licitement apporter son soutien à des propositions destinées à limiter les préjudices d’une telle loi et à en diminuer ainsi les effets négatifs sur le plan de la culture et de la moralité publique. » Ce qui, souligne Frigide Barjot, est exactement la situation de la France depuis le vote de la loi.

 

La question est posée du regard de l’Eglise sur l’homosexualité. 

 

Et l’on peut imaginer que la grande majorité des évêques est ouverte à une telle évolution… et donc, potentiellement, prête à soutenir ceux qui mènent ce combat. Se sentiront-ils autorisés à le dire et donc à prendre au moins symboliquement leur distance avec LMPT comme l’a  fait Mgr Hippolyte Simon fin janvier ?  C’est bien l’espérance contenue, en filigrane, dans les pages de ce livre. Ce qui aurait pour premier mérite d’acter la diversité d’opinion des catholiques sur cette question.

 

Mais, ne nous cachons pas la réalité : nombre de catholiques ne se reconnaitront jamais dans une vision de l’union civile réduite à n’être qu’un «moindre mal» (6). A travers le différend LMPT – l’Avenir pour tous, c’est donc bien la question du regard de l’Eglise catholique sur l’homosexualité qui est posée. Et pour longtemps !

 

L’Avenir pour tous : un positionnement progressiste.

 

Frigide Barjot parviendra-t-elle, à partir de ce livre et avec le soutien de ses «fidèles», à reconquérir le leadership qui lui a été enlevé et à retourner durablement une opinion – et une classe politique – aujourd’hui acquises ou résignées à la loi Taubira ? L’avenir nous le dira. Mais dans ce combat, outre sa détermination et sa force de persuasion, elle dispose, paradoxalement, d’un atout majeur : la modernité.

 

La société française fait consensus sur l’idée d’égalité des droits. Or le mariage pour tous a un double effet : sur le couple, en termes de conjugalité et sur la filiation, ce qui débouchera un jour ou l’autre sur la PMA et la GPA. C’est donc à ces deux niveaux qu’il faut poser la question de l’égalité des droits. La loi Taubira qui la consacre pour le couple homosexuel porte, en germes, la négation de l’égalité du droit des enfants à naître d’un père et d’une mère. Par réaction, la direction actuelle de LMPT qui entend préserver l’égalité du droit des enfant en vient à nier celle du couple homosexuel, ce qui explique son refus obstiné de l’union civile. (7)

 

Au fond, seule Frigide Barjot et l’Avenir pour tous proposent aujourd’hui – à travers une évolution de notre législation –  l’égalité des droits pour les uns (adultes) et pour les autres (enfants). C’est là, quoiqu’en disent ses détracteurs, une position progressiste car porteuse de plus de justice. Une position de sagesse également qui, si elle était soumise aux citoyens, recueillerait sans doute une large majorité de suffrages et créerait les conditions d’un retour à la «paix civile» (8)… Sauf qu’à ce jour personne ne semble vouloir d’un tel consensus. Faut-il rappeler à nos hommes et femmes politiques, à la veille d’échéances électorales, que la recherche du bien commun est, pourtant, leur mission première ?

 

  1. Frigide Barjot, Qui suis-je pour juger, Ed. Salvator, 210 p. Le titre chacun l’aura compris, est emprunté au pape François qui, dans l’avion qui le ramenait des JMJ de Rio, avait déclaré aux journalistes : «Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?»
  2. Cette proposition était, dès le départ, celle de l’Union nationale des associations familiales que le gouvernement n’a jamais voulu pendre en compte. Lors de leur session annuelle de 2012 les Semaines sociales de France disaient ouvertement leur soutien à cette proposition «de consensus» dont j’avais dit dans un article de ce blogue en date du 15 novembre, qu’elle correspondait à mon propre choix.
  3. Il suffit de lire les déclarations de responsables de mouvements gays et lesbiens pour voir  qu’à leurs yeux « PMA et GPA, sur le socle du mariage pour tous, tout est ouvert » (Dominique Boren, Président de l’association des parents gays et lesbiens).
  4. Dans un communiqué de presse publié le 8 mars, LMPT écrit : « Le collectif est revenu sur le devant de la scène début février avec des manifestations qui ont rassemblé en tout au moins 100.000 personnes à Paris et Lyon contre la politique familiale du gouvernement de gauche. » On ne parle plus de 500 000 manifestants (chiffre donné par Albéric Dumont à la neuvième minute de la vidéo) et l’objectif est clair : « contre la politique familiale du gouvernement de gauche. »
  5. Texte de juin 2003, au paragraphe 10.
  6. Encore moins, bien évidemment, les catholiques qui se sentent à l’aise avec la loi Taubira.
  7. Il est intéressant de noter que LMPT, au lendemain du vote de la loi, avant sa promulgation puis sa validation par le Conseil Constitutionnel,  s’est toujours refusée à aborder la question de l’UC au motif que ce n’était pas à elle, mais aux « politique » de faire cette proposition de compromis (dont LMPT ne voulait pas qu’elle puisse servir de « porte de sortie » à François Hollande). Or, la charte proposée par LMPT, à la signature des candidats aux municipales, dans la perspective des sénatoriales puis de la présidentielle, précise qu’ils prennent l’engagement de soutenir  » l’abrogation de la loi mariage pour tous sans rétroactivité… » L’initiative demandée aux politiques est donc bien l’abrogation. Et c’est d’ailleurs sur cet objectif que se présentent aux municipales les candidats sortis des rangs de LMPT.
  8. On peut même penser que si le gouvernement l’avait proposée dès l’abord, en lieu et place du Mariage pour tous, on se serait dispensé d’une interminable et épuisante querelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

25 comments

  • Toutes nos félicitations pour ce texte éclairé. Il résume en termes compréhensibles par tous les positions de l’avenir que Frigide propose pour tous.
    Sa diffusion à ceux qui doutent, ou qui sont encore égarés dans une voie radicale qui nie les réalités de la société actuelle, donnera à réfléchir.
    L’appel aux candidats aux futures élections est aussi un cri d’espoir en la prise en compte du Bien commun qui, à ce jour, ne constitue pas le coeur de leurs engagements politiques.
    Merci

  • « Et de quel poids a pesé, de son côté, sur les organisateurs de LMPT, l’hostilité affichée de quelques évêques à tout «compromis» de type union civile ? Et cela, au nom du Magistère de l’Eglise catholique. »

    Pour être engagée en pastorale des jeunes dans un des diocèses concernés, je confirme que c’est exactement cela qui m’a perturbée suffisamment pour m’empêcher d’avoir un regard a priori bienveillant sur toutes les manifestations LMPT.

    Grâce à votre article, je peux maintenant dire les choses autrement : « J’avais raison d’avoir un regard difficilement bienveillant quant aux mobiles directeurs de la LMPT jusqu’au vote de la Loi Taubira ; désormais, je m’en détache pleinement. »

  • Cher René,

    Je trouve les positions de Frigide tout-à-fait honorables et défendables.
    Cet article lui rend bien justice, je l’affirme sans arrière-pensée.

    Ceci dit, je reste désolé par cette scission au sein du mouvement LMPT.
    Je serais vraiment et chrétiennement ravi si on pouvait assister à une réconciliation entre Frigide et Ludovine, dans le respect des particularités de chacune.

    Ne serait-ce pas là un beau message à envoyer et qui pourrait donner du fruit?

    Suis-je le seul à me désoler de cette situation et à refuser de vouloir prendre parti?

    • Non nous nous désolons tous mais Frigide a une très lourde responsabilité dans son départ! Elle était persuadée d’emmener le mouvement avec elle …

      • Je trouve votre réponse un peu rapide. Elle n’a peut-être pas « emmené le mouvement avec elle », comme vous le dites, mais quand on passe d’un million de manifestants à trois reprises en 2013 à 100 000 (chiffres LMPT cités dans mon article) le 2 février 2014 on peut se demander si l’essentiel du mouvement ne s’est pas perdu dans la nature… Demandez-vous pourquoi !

  • Observateur provincial, bien éloigné des différents protagonistes de LMPT, il me semble qu’outre les différences de projet politique, il ne faut pas non plus sous-estimer le poids des conflits de personnes dans le déchirement du mouvement suite au vote de la loi. A ce sujet, la lecture du billet de koz qui exprime son point de vue sur la personnalité de Frigide Barjot apporte d’autres clefs de lecture, qui ne s’opposent pas à une lecture politique des évènements, mais qui la complète :

    http://www.koztoujours.fr/ils-nont-pas-vire-barjots

  • Bonjour

    Tres mignon tres gentil, c’est ignorer le chantage et le caractère imprévisible et incontrôlable de Virginie! Tout le monde s’extasie devant des tissus de mensonges et de mépris pour tous ceux qui ont construit la Lmpt !!  » si je pars vous etes morts, et non nous sommes vivants et heureux!!!
    Triste mais on ne ne suivra plus jamais jamais jamais
    Le 24 mars Virginie nous a menti …. et cela longtemps déjà
    Aujourd’hui tu es utile pour détruire la LMPT c’est tout …

  • Si j’en crois vos analyses, René, ce livre contient effectivement des réflexions intéressantes qui pourraient décrisper les tensions au sein de LMPT mais, malheureusement, bien des commentaires, ici et ailleurs, montrent plutôt une exacerbation et le renforcement d’une guerre d’égos. Reconnaissons que beaucoup de chrétiens catholiques, de tous bords, s’évertuent et s’épuisent depuis maintenant de longs mois à vouloir faire cadrer société, légalité et magistère. Je pense que c’est un vain combat tant que l’Église institutionnelle n’aura pas clarifié, par une réflexion de fond – j’entends par là en faisant table rase des positions dogmatiques antérieures – sa position sur les homosexualités. Elle ne peut plus (au risque de se discréditer davantage) en faire l’économie au regard de l’évolution des connaissances tant bibliques (traduction et interprétation des textes) que scientifiques, y compris des données de la clinique des comportements humains qu’aujourd’hui la science et les avancées en psychologie et psychiatrie vérifient chaque jour un peu plus.
    Certes cette démarche en coutera(et pour cause…)beaucoup à l’Église, mais vouloir faire l’impasse sur cette approche de la question, c’est refuser de traiter ce sujet « en vérité ».

  • Comme d’autres, je trouve les positions de Frigide tout-à-fait honorables et défendables mais ne les partage pas et refuse d’être qualifié d’extrémiste.
    En France, tout courant de pensée honnête peut s’exprimer, y compris la vision anthropologique de l’Eglise. On ne voit donc pas pourquoi les catholiques devraient recevoir des noms d’oiseaux s’il s’engagent contre le « mariage pour tous » même après le vote de la loi. Une loi peut s’abroger. Il y en a eu des tas, celles qui punissaient lourdement l’avortement par exemple, ou celles qui régissaient la peine de mort. Se courber devant l’irréversibilité prétendue des lois « sociétales » n’a aucun sens.
    Et ce n’est pas parce qu’un gouvernement a été régulièrement élu qu’on n’a pas le droit de contester ses décisions. Du reste , personne ne s’en prive, voir dans le passé les campagnes contre la réforme du code de la nationalité ou le CPE.
    Ne soyons pas frileux.

  • « Si l’on en croit le récit qui nous est ici proposé ».

    Heureuse réserve. Qui connait Frigide Barjot sait quoi penser de la suite.

    • Koz ,Frigide Barjot n’est sûrement pas une sainte Nitouche ,mais enfin lorsqu’elle tient des paroles sensées pourquoi ne pas le reconnaître?

  • « (…) apporter son soutien à des propositions destinées à limiter les préjudices d’une telle loi et à en diminuer ainsi les effets négatifs sur le plan de la culture et de la moralité publique »
    J’aimerai bien connaître « les préjudices » et « les effets négatifs » du mariage pour tous sur « la culture » et « la moralité publique »…

    « Or le mariage pour tous a un double effet : sur le couple, en termes de conjugalité et sur la filiation, ce qui débouchera un jour ou l’autre sur la PMA et la GPA. »
    Faudrait vous y faire, mais la PMA existe depuis belle lurette. Certes, seulement pour les couples hétéro. Mais elle existe.

    Quant à l’union civile, cette bonne blague, personne n’en veut.

    • @Bobo. Merci de me faire savoir que la PMA existe déjà ! Cela m’avait échappé. Pour le reste, eh bien non, nous ne nous y ferons pas et si demain les citoyens de ce pays votent pour la constitionnalisation du mariage hétérosexuel, que vous ayez ou non envie du mariage civil, ce sera la règle. Et je vois pas en quoi ce serait une atteinte à la dignité et aux droits des couples homosexuels.

      • « Merci de me faire savoir que la PMA existe déjà ! Cela m’avait échappé.  »

        J’ose espérer que c’est ironique. Comment peut-on s’intéresser à ce débat sans être un minimum renseigné sur le sujet ?

        « la constitionnalisation du mariage hétérosexuel »
        Hahaha.

         » Et je vois pas en quoi ce serait une atteinte à la dignité et aux droits des couples homosexuels. »
        C’est vrai que considérer les couples homo comme des sous-citoyens, les priver d’un droit attribué à n’importe qui d’autre, c’est pas du tout indigne d’un État républicain. C’est un droit, acquis durement, on n’y reviendra pas.

        • @Bobo. Oui, c’était ironique. Pour le reste je ne vois pas l’utilité de poursuivre. Vous m’opposez les droits du couple homo comme s’ils étaient absolus. Je vous signale tout de même qu’aucune déclaration des droits de l’homme ne reconnaît de « droit à l’enfant » pour qui que ce soit, homo ou hétéro, sauf que pour les hétéros c’est effectivement plus facile, en général. En revanche il existe une charte des droits de l’enfant qui reconnaît à chacun d’eux le droit d’être élevé par ses père et mère. Tenir à la fois l’égalité des droits des adultes et l’égalité des droits des enfants, là est la justice et le progrès.

          • « il existe une charte des droits de l’enfant qui reconnaît à chacun d’eux le droit d’être élevé par ses père et mère »

            « Dans la mesure du possible », ne pas oublier cette nuance cruciale : « dans la mesure du possible ».

          • @bobo. Oui « dans la mesure du possible ». Ce qui ouvre en effet à la solution de l’adoption si cela n’est pas possible autrement, pour des enfants déjà nés. Mais en aucun cas cela n’autorise à programmer des naissances dans des conditions (PMA-GPA) qui précisément excluent dès le départ ce qui est posé comme souhaitable.

          • @ Non et vous le savez bien car l’infertilité de type physiologique est un problème médical, ce qui n ‘est pas le cas pour un couple homosexuel, infertile par nature du fait même de sa composition monosexuée. Encore qu’il y aurait – et qu’il y aura – à dire sur le coût que représente la PMA pour la collectivité, même s’agissant de couples hétérosexuels. La non-reconnaissance d’un « droit à l’enfant » vaut pour tous.

          • S’il n’y a pas de « droit à l’enfant », autant interdire les adoptions, qui sont pour le coup le choix de parents avides d’avoir un enfant auquel ils n’ont pourtant pas le droit.

          • Il faudrait que vous acceptiez de considérer la différence entre « droit » et « liberté ». Adopter est une liberté offerte (sous condition…) pas un droit opposable.

  • Merci d’accueillir avec bienveillance la proposition de ce chercheur en sociologie.

    Chers amis internautes,
    Sociologue des religions, j’étudie les sites Web institutionnels catholiques et j’ai un réel besoin de connaître les personnes « cibles » de ces sites. Accepteriez-vous de répondre à l’une des deux enquêtes qui suivent que vous soyez ou non usager de ces sites, que vous soyez ou non catholique. Elles sont uniquement constituées de questions fermées, vous n’aurez rien à rédiger. Il ne s’agit pas d’un simple sondage d’opinion mais d’une enquête approfondie sur vos pratiques en ligne, c’est pourquoi y répondre requiert d’y consacrer un peu de temps. Merci d’avance pour votre contribution à cette étude scientifique.
    Renaud Laby

    Si vous êtes catholique pratiquant ou non-pratiquant, cliquez ici :
    https://fr.surveymonkey.com/s/internautescathos
    Temps pour répondre à l’enquête estimé à 20 minutes.
    N’oubliez pas de cliquer sur l’icône « J’enregistre mes réponses » à la fin du questionnaire.

    Si vous êtes non-croyant et/ou en recherche, cliquez ici :
    https://fr.surveymonkey.com/s/internautesnoncroyants
    Temps pour répondre à l’enquête estimé à 10 minutes.
    N’oubliez pas de cliquer sur l’icône « J’enregistre mes réponses » à la fin du questionnaire.

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