Eglise en crise : plaidoyer pour le pluralisme et la liberté

Eglise en crise : plaidoyer pour le pluralisme et la liberté

Je vous dis tout sur la sortie de mon livre en librairie, ce 24 octobre, sa genèse et son contenu.

Pendant dix ans de 1999 à 2009 j’ai signé, chaque semaine ou presque, l’éditorial du magazine Pèlerin dont j’assumais alors la direction de la rédaction. C’est à l’automne 2009, au moment de passer la main, que j’ai décidé l’ouverture de mon blog Cath’lib. Il  fête donc, cet automne, son dixième anniversaire. (1) Cath’lib comme « Catholique en liberté », ce qui est depuis le début ma signature et que je reprends pour titre de mon livre.

Le livre qui marque les dix ans de mon blog.

Bien des fois, au cours de ces années, des lecteurs m’ont fait la confidence que s’ils lisaient régulièrement mes contributionss qu’ils appréciaient généralement, ils n’avaient ni l’idée, ni l’envie de plonger dans les archives de ce blog, pourtant faciles d’accès, pour relire des billets anciens. Plusieurs m’ont alors suggéré d’en reprendre et développer les réflexions sous forme de livre, plus consistant, plus facile d’accès et sans doute plus pérenne.

De mon côté, ces dix années ont été riches en découvertes et approfondissement de sujets qui me tenaient à cœur. J’ai souvent dit que pour moi l’urgence était plus à l’écriture qu’à la publication. Parce que je crois que la pensée ne précède pas l’écriture mais qu’écrire est un mode d’élaboration et d’accouchement de la pensée. Sur toutes les questions « en débat » qui tiennent à la vie de mon Eglise et à ses relations, complexes et souvent conflictuelles avec la société, j’avais besoin de comprendre, donc de m’expliquer les choses à moi-même… par l’écriture. A partir de là, pourquoi ne pas partager mes découvertes avec mes lecteurs ? Cela reste aujourd’hui encore la raison d’être, modeste, de ce blog.

A la vue de l’incendie de Notre Dame, tout a basculé en quelques semaines

Faisant suite à trente cinq années de journalisme professionnel, cette nouvelle expérience d’écriture m’a fait passer dans une « autre dimension » où ma parole devenait totalement libre, là où le journaliste s’était exprimé, en toute honnêteté certes, mais dans le cadre plus contraint d’un journal qui avait sa propre histoire, ses propres valeurs. Je m’exprimais désormais « en chrétien » là où, précédemment, je le faisais « en tant que chrétien » pour reprendre la riche distinction de Jacques Maritain. 

Au printemps 2018, j’ai fait part à mon ami et éditeur, Michel Cool, qui avait publié mon précédent livre (2), de mon souhait de marquer cet anniversaire des dix ans. Encore fallait-il trouver une trame éditoriale originale. Car une sélection de billets ne fait pas un  livre. Les mois ont passé. La crise de notre Eglise s’est soudainement aggravée, à la fin de l’hiver 2018-2019, au travers de nouvelles révélations sur des affaires de pédocriminalité, la convocation à Rome des Présidents de conférences épiscopales, la diffusion d’émissions de télévision accablantes, la sortie de films et de livres accusateurs, l’annonce de la condamnations de hauts dignitaires de l’Eglise… 

A la mi-avril l’incendie de Notre Dame s’est imposé à moi comme l’image symbolique du feu qui ravageait notre Eglise. Je rentrais alors d’un voyage en Inde et au Népal organisé par un ami prêtre, Yann Vagneux, qui connaissait mon projet d’écriture. Il m’avait alors fortement incité à le concrétiser sans plus tarder, dès mon retour en France…

Et là, à la lueur du brasier de la cathédrale de Paris, tout a basculé en quelques semaines.

Trois mois d’écriture entre Aveyron et Val-de-Marne

J’ai ouvert mon ordinateur le 9 juin 2019, jour de Pentecôte, dans le calme de ma maison du Sud-Aveyron où se trouvent l’essentiel de ma bibliothèque, mes dossiers, mes archives. Trois semaines et demie plus tard j’écrivais la dernière phrase de conclusion de mon livre. Il est vrai que sans la base de données complémentaire que constituaient les billets de mon blog où tous les thèmes traités avaient été abordés, et souvent à plusieurs reprises, je n’aurais jamais tenu un tel délai.

L’été a été consacré à des relectures multiples de mon texte, tandis que quelques amis (3) acceptaient de leur côté, d’être mes « premiers lecteurs » et de me faire part, en toute franchise et liberté, de leurs remarques et suggestions. Ces lectures croisées ont eu pour effet de me faire enrichir le manuscrit initial d’un bon tiers supplémentaire, dont un nouveau chapitre auquel, spontanément, je n’avais pensé et qui, d’évidence, s’imposait ! Ce long jeu de lissage ne s’est arrêté qu’à la mi-août, lorsqu’à me lire pour la xième fois j’ai eu enfin le sentiment d’avoir compris ce que l’auteur – que j’étais – avait réellement voulu dire ! 

Un roman de jeunesse, jamais écrit, devenu la trame de ma propre vie et l’itinéraire commun à toute une génération

A 20 ans, j’avais imaginé écrire un roman dont le héros plaçait « sous bénéfice d’inventaire » un héritage religieux qu’il se sentait incapable de transmettre en l’état. Cinquante ans plus tard j’ai réalisé que ce roman de jeunesse, jamais écrit, était en fait devenu ma propre vie et peut-être, l’itinéraire commun de toute une génération de jeunes catholiques. Celle de Vatican II.

C’est ce voyage dans le temps que propose mon livre, celui d’un « catho », qui s’est voulu – qui s’est cru ? – libre de pensée, de parole et d’action; dont la vie professionnelle a fait un observateur privilégié mais aussi un acteur du monde catholique. Sorte de « spectateur engagé » pour reprendre cette juste expression de Raymond Aron.

Dans ces pages, j’interpelle tour à tour mon Eglise, mes frères croyants et mes concitoyens sur les sujets les plus « chauds » (4), dans un vibrant plaidoyer pour l’ouverture, le dialogue, le pluralisme et la joyeuse « liberté des enfants de Dieu ». Ce que j’exprime dans ma conclusion en ces termes : 

Ce que j’ai voulu dire : à mon Eglise, à mes frères chrétiens, au citoyens de mon pays

« À travers les pages de ce livre, j’ai voulu dire à mon Église qu’au fil des siècles, et aujourd’hui encore, trop de centralisme, de cléricalisme, de dogmatisme et de moralisme avait fini par étouffer la flamme ardente de l’Évangile et décourager nombre de personnes «de bonne volonté» qui s’en étaient allées! À mes frères chrétiens, j’ai souhaité partager ma conviction que marcher fraternellement aux côtés de nos contemporains me semblait plus urgent que de leur faire sempiternellement la morale, et pour nous, de nous accepter différents avant de nous intenter de faux procès en infidélité. Aux citoyens de mon pays, dont je partage le destin, j’ai eu envie de dire que nous, catholiques, ne revendiquions aucun monopole de la vertu ou de la générosité, mais que croire au Ciel ne nous disqualifiait pas non plus pour prendre publiquement la parole dans les débats qui engagent notre avenir commun et la quête de sens de notre peuple. » 

J’ignore si vous aurez envie ou plaisir à lire ce livre. Si vous y reconnaîtrez, pour nombre d’entre vous, une part de votre propre cheminement, même s’il a divergé du mien. Mais je sais que j’ai eu beaucoup de bonheur à l’écrire : pour moi, pour mes proches et aussi pour les lecteurs de ce blog ! 

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(1) Cath’lib c’est aujourd’hui 395 abonnés gratuits, près de 1,7 million de « signes » correspondant à 275 « billets » mis en ligne, 168 494 visiteurs cumulés, 390 607 pages vues et 5 842 commentaires publiés en dix ans. Ce qui reste un bilan fort modeste.

(2) Le secret spirituel de l’abbé Pierre, Jean-Marie Viennet et René Poujol, Salvator 2013, 224 p.

(3) Michel Kubler, assomptionniste, ancien rédacteur en chef religieux de La Croix; Hubert Debbasch, ancien directeur de Témoignage Chrétien et de l’agence de voyage Terre Entière; Xavier Gravend-Tirole, laïc, théologien, aumônier à l’Université de Lausanne; Odile Rannou, membre du conseil épiscopal du diocèse de Créteil, précédemment secrétaire générale du synode diocésain; Robert Scholtus, prêtre du diocèse de Metz, théologien et écrivain, ancien supérieur du Séminaire des Carmes à Paris auquel je dois la magnifique préface du livre et Yann Vagneux prêtre des Missions étrangères de Paris en Inde.

(4) Sont tour à tour abordés (entre autres) : la crise de l’Eglise, la question de l’autorité et du pouvoir dans l’institution, les scandales pédocriminels et les dérives sectaires, le célibat sacerdotal, la place des laïcs et des femmes dans l’Eglise, l’accueil des divorcés remariés et des homosexuels, le dialogue interreligieux, la question de la vérité mais aussi : la laïcité, le rôle du parlement, les débats bioéthiques, les défis écologique et migratoire, la crise sociale des gilets jaunes…

351 comments

  • JE constate qu’appartement ma question sur la nécessité d’un sauveur si’i n’y a pas eu de péché originel ne passionne guère les « foules »… JE voudrais tout cde même signalé que sur le site de « persée » on trouve sur le péché originel la thèse très avancée pour l’époque d’un certain NS Bergier théologien du 18 ème siècle justifiant le péché originel sans pour autant approuver entièrement le tpoint de vue de Saint Augustin.
    Inutile de me faire remarquer qu’à l’époque on ignorait tout des premiers hommes;Je suis au courant.
    Cqui me parait intéressant c’est que sans réfuter du tout le ^péché originel, il insiste surtout sur la REDEMPTION

    • Dominique, si cela ne passionne guère c’est que le débat est mal posé. Même si votre présentation est celle-là même du pape Benoît XVI : pas de péché originel, pas de Christ Rédempteur. Or puisqu’il y a Christ Rédempteur… Ce qui est un raisonnement faux ! La notion de péché originel n’est jamais qu’une construction théologique destinée à expliquer le mal et justifier le Christ Rédempteur. Or je prétends avec d’autres que l’expérience du mal et de la mort est de l’ordre du mystère et ne nécessite en rien l’explication simpliste du péché originel (« Peut-être l’Eglise avait des réponses pour l’enfance de l’homme, pas pour son âge adulte » pape François devant les évêques du Brésil, été 2013) Et cela ne nous empêche nullement de recevoir le Christ incarné comme vainqueur du péché et de la mort. Vous pouvez ne pas souscrire à cette vision des choses mais de grâce, ne nous faites pas passer pour ce que nous ne sommes pas !

      • ah oui, et l’âge adulte de l’homme par qui donc est-il décrrêté si ce n’est par lui-même?
        Nous sommes des adultes et pas des enfants Na! et nos prédécesseurs des imbéciles patentés gobant tout et n’importe quoi avec St Paul en tête de liste et sa stupide formule fAUTE BIENHEUREUSE QUI NOUS A VALU UN TEL SAUVEUR

        et je me souviens très bien de cette phrase du Pape François qui m’avait déjà fait sursauter quand il l’ a prononcée en 2013
        Pour moi c’est avant tout de la démagogie car bien sûr qu’il st satisfaisant d’entendre quelqu’un ,et pas n’importe qui, nous déclarer qu’effectivement nous nous sommes des adultes, alors qu’il me semble que quelqu’un d’autre nous a déclaré que nous devions devenir des enfants et çà ne veut pas dire évidemment des imbéciles pour autant ne cherchant jamais rien
        Je sais très bien que la Genèse n’est en rien un livre historique et encore moins un livre scientifique. Je sais très bien qu’ on ne sait pas du tout en quoi à consisté la « faute » peu importe d’ailleurs,,ou plutôt plus sj e crois que depuis toujours l’homme a cherché,et cherche toujours et encore plus aujourd’hui à se débarrasser de Dieu justement parce qu’il se croit adulte et veut donc « tuer le père. »

      • Certes, René,, mais reste que le mal et la mort demeurent un mystère…
        Gustave Martelet distinguait les deux et considérait que la mort était inscrite dans notre finitude, mais sans la souffrance qui lui est associée (un peu à la manière de la dormition de Marie, je dirais).
        Reste encore alors sans explication la question du mal et de la souffrance.
        Paul Claudel écrivait : « Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu l’expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence. »
        C’est peut-être à ce seuil que nous pouvons nous arrêter en contemplant le Christ incarné qui est venu partager notre humanité souffrante par amour pour nous.

        • Emmanuel, peut -être d’une façon simpliste je comprenais cette phrase de Jésus pour inviter les apôtres à abandonner l’idée i longtemps soutenue dans l’Ancien Testament que les handicaps physiques étaient dus forcement à un coupable.

          • Je peux me tromper, mais Il me semble que l’on peut étendre la phrase de Jésus à tous les « maux naturels », c’est à dire tout ce qui peux nous blesser, mais qui n’est pas la résultante de l’action de quelqu’un :
            – tremblements de terre, tempêtes, météorites…
            – malformations / handicaps, maladies

            Par opposition il y a des maux « non naturels » : guerre, violence, tromperie etc… Ces maux la sortent du cœur de l’homme.

            Tel que je le comprend très schématiquement, Jésus est venu nous enseigner la fraternité pour surmonter les maux naturels (J’avais soif et vous m’avez donné à boire), et le pardon pour les maux « non naturels ».

    • J’ai parcouru les commentaires, en particulier le votre un peu plus haut : « S’il n y a jamais eu de « faute »imputable à nos « premiers parents » pourquoi était-il donc indispensable qu’un sauveur vienne ? »

      Cela me semble être une logique étrange qui voudrait que tout problème trouve sa source dans la faute de quelqu’un.

      Jésus traite directement cette question lorsque ses disciples lui demandent (en Jn9.2) : «Maître, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle?».
      => ce que les disciples demandent, c’est comment trouver l’origine du mal « parmi les hommes ». Ils veulent un coupable !

      Jésus les prend évidement à contre pied : « Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché, mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient révélées en lui. »

      Ce faisant ils nous enjoint à ne pas rechercher de coupables entre nous – même symboliquement – mais bien plus à chercher et admirer par lui la gloire de Dieu révélée.

    • À Dominique,
      Ta question est très intéressante mais ce blog ne se prête pas forcément aux longs développements qu’elle mérite .Pour faire court : La théologie de la Redemption ,n’implique pas nécessairement l’idée de rachat au sens échange commercial de ce terme ,ni l’exigence d’une faute qui aurait suscitée le courroux de Dieu comme on le chantait dans le « minuit chrétiens ».

      Si le péché de l’origine est une incomplétude consubstantielle à la finitude humaine et non une faute morale nous avons toujours besoin d’être sauvés pour accomplir pleinement notre humanité selon le plan de Dieu .En envoyant son fils , signifier ce qu’est en vérité cette humanité et puisque Jesus accepte de la vivre jusqu’au bout , il rétablit ainsi le lien avec Dieu et son projet pour sa créature .Ce qui est la finalité première d’un sacrifice .
      Désolé pour ces raccourcis qui demanderaient de long développement .

      • mais Guy , pour moi si « le péché de l’origine est une incomplétude consubstantielle à la finitude humaine » nous n’y sommes pour rien et pourquoi donc était-il nécessaire que Jésus vienne?
        pour ma part j’adhère volontiers à cette phrase de Claudel citée par Michel
        Quant au « courroux du Pére Eternel,voilà bien une expression qui, loin de m’effrayer me faisait doucement rigoler…

      • En désaccord avec vous Guy Legrand : là vous nous prêchez un christianisme qui n’existe pas officiellement : – le péché originel inventé par Augustin est une vraie faute, un péché réel qui pèse sur les nouveaux nés à la suite d’une relation sexuelle (seul jésus aurait échappé à l’emprise de la libido). Vous édulcorez la « vérité » de « la foi de l’Eglise » pour les besoins de votre époque, c’est courant, mais ce n’est pas loyal. Je suis d’accord avec Dominique B : la « foi » n’a pas changé, le dogme est toujours le même. – Ce n’est pas « un échange commercial » écrivez-vous. Erreur c’en est bien dans l’esprit d’Augustin, si on se donne la peine de le lire. Et c’est au contraire totalement trivial. Augustin a aligné ses arguments comme un avocat qui défend un système, il explique la logique de la Rédemption avec le diable (d’une grandeur impressionnante), l’idée de subordination, la part de la violence, du sexe et de l’enfer. (En 395 : De libero arbitrio, 10.29.105 et s.).
        Effectivement, notre époque ne peut pas supporter un tel discours : encore faut-il en avoir une connaissance exacte et bien le mesurer pour ce qu’il est avant de vouloir le désamorcer pour rendre le Jésus de l’Eglise cléricale plus présentable.

        • Martin, où êtes-vous allé chercher que le péché originel était lié à une relation sexuelle !!!
          Vos obsessions vous égarent !

          • La corrélation du sexe et du péché ainsi que l’enfantement virginal de Jésus occupent en effet une place centrale dans l’image de la Rédemption chez Augustin (et dans l’Eglise). Allons donc voir de plus près dans le ventre et le bas ventre de la théorie chrétienne de la Rédemption : et, par exemple, ce court passage d’Augustin :
            « Après que le diable eut égaré la femme et causé la chute de l’homme avec l’aide de celle-ci, il soumit toute la descendance du premier homme aux lois de la mort parce qu’elle était dans le péché. Il le fit certes par envie de lui nuire , mais de son plein droit (sic). Son règne devait durer jusqu’à ce qu’il tue le Juste sur lequel il ne pouvait rien déceler qui méritât la mort, car celui-ci fut tué sans avoir commis la moindre faute et était venu au monde sans être le fruit de la concupiscence sexuelle (sine libidine). Le diable avait soumis à la libido les hommes dont il avait fait ses captifs. Ainsi pouvait-il conserver en son pouvoir comme fruit de son arbre tout ce qui était né d’elle, par soif de domination exécrable certes, mais avec droit réel de propriété (resic) ».
            Ainsi : incarné dans un corps d’homme ordinaire mais né d’une vierge et ne portant donc pas le péché d’Adam, le diable a tué le Christ sans avoir vu la divinité, il est donc sorti de ce qu’i lui avait été contractuellement autorisé : prendre un droit sur l’humanité (il y a chez Augustin un système de relations « juridiques »). Avec la mort du Christ, le royaume de Satan s’effondre sur lui-même, mais il n’est pas détruit par l’action de Dieu.

          • St Augustin avait quelques problèmes avec la chair, sans doute liés à sa jeunesse tumultueuse…
            Je n’adhère pas à tout ce qu’il dit là, il me semble qu’il y a d’autres choses beaucoup plus intéressantes chez St Augustin.
            Il ne lie pas cependant pas le péché originel à la sexualité, même si son propos sur la conception virginale du Christ vous le fait penser par un raccourci un peu rapide.
            Il me semble que vous tirez néanmoins des conclusions hasardeuses sur la Rédemption en laissant penser que c’est seulement un échec de Stan et non une victoire du Christ sur le mal et sur la mort.

        • À Martin,
          Bien évidemment la foi a changé au cours de l’histoire .Pas seulement son expression mais aussi son contenu. Augustin a répondu avec la mentalité de son époque et dans le cadre de la culture de son temps à la question du mal pour un chrétien . Aujourd’hui nous savons que le mythe de la Genèse est une expression humaine attribuée à Esdras ,de l’expérience croyante face à la condition humaine et à l’existence du mal . Ce texte ne fait d’ailleurs aucune allusion à la notion de péché originel . Il s’agit donc d’une Interprétation intéressante faite par Augustin mais d’une interprétation culturellement et historiquement marquée . Rien de plus , rien de moins qu’une interprétation parmi d’autres , quand bien même elle a beaucoup servi .On peut donc, vu les connaissances du XXI siècle, être aujourd’hui légitimement chrétien sans adopter pour autant les thèses d’Augustin . La thèse de Drewermann a au moins le mérite d’intégrer les connaissances en matière d’exégèse , d’histoire , de psychologie et celles relatives au rôle de l’inconscient dans nos comportements .Mais c’est aussi une interprétation . La foi est toujours à comprendre , toujours à interpréter .

          Est fidèle non pas celui qui s’attache à la lettre de la doctrine , mais celui qui consent. à l’interprétation .. La Tradition permet à chaque génération et aussi à chacun individuellement d’avoir une dette de reconnaissance à l’égard de ce qui précède mais aussi une liberté et un rapport critique pour répondre personnellement honnêtement et concrètement à la question de Jésus en Matthieu 16, 15 . : qui dites vous que je suis ?

          • Guy, nous ne sommes évidemment pas tenus de prendre l(‘opinion d’Augustin comme parole d’Evangile mais de là à la considérer comme une simple opinion parmi d’autres voilà le pas que je ne peux pas faire car je crois que cette une parole inspirée au même titre d’ailleurs que ce qu’on trouve dans l’Ancien Testament

          • Guy Legrand : entièrement d’accord, mais votre interprétation de la doctrine et des écritures autant que de la Tradition n’est pas celle de l’Eglise cléricale ni celle qui prévaut officiellement dans le peuple, elle est la vôtre. Peut-on être un dissident ? Personnellement, j’accepte qu’on dise de moi que je suis hérétique et apostat. j’assume ne pas être en communion avec la doctrine du haut-clergé et son Magistère. Et vous ?

          • A Martin
            Je ne me definis ni comme un hérétique ni comme un apostat au seul motif que je n’adhère pas à une forme d’expression de la foi parce que :
            1) l’Église peuple de baptisés n’est pas réductible à son seul magistère (cf Lumen gentium)
            2) le choix du magistère de se situer hors de l’histoire pour exprimer le contenu de la foi rend celui ci incompréhensible.
            3) l’Eglise elle même affirme que l’ultime référence est la conscience éclairée de chacun .
            4) la communauté d’Église à laquelle j’appartiens cherche concrètement à vivre de l »Evangile en laissant à chacun la responsabilité d’apporter une réponse personnelle à la question du Christ: Et vous qui dites vous que je suis ?
            .Ne pas laisser au seul magistère le soin de répondre à cette question est un choix de catholique adulte ,responsable et fidèle. Vous avez dit dissident?

          • Guy il me semble qu’à cette question Pierre a répondu d’une façon fort claire et que Jésus ne lui a pas répondu: très bien Pierre mais qu’en pensent les autres?AU contraire il lui a dit de rendre grâce au Père qui le lui a révélé et non la chair et le sang (autrement dit notre petite intelligence et logique »
            Pour ma part je ne dirai jamais que l’Eglise Catholique possède la Vérité, mais si je sus;et reste catho c’est bien parce que je pense qu’elle est plus proche de l’Evangile que les autres,autrement dit comme disait »je ne sais plus qui » le bilan est globalement positif et pourtant…
            A Michel, pour moi dire que c’est le Concile qui a provoqué la crise est d’une rare stupidité, mais il me parait néanmoins indéniable que la soupe imbuvable servie par nos ô combien zêlés laudateurs du fameux « esprit du Concile n’ont pas été pour rien dans la fuite des pratiquants

  • Puisque notre ami internaute souhaite que nous revenions sur une question essentielle à mes yeux relative au « péché originel » selon l’acceptation développée par notre saint névrosé qu’est St Augustin, je dirais avoir toujours été frappé par le fait que la Bible est pleine d’aventures sexuelles d’une grande banalité couplées avec une interprétation très humaine, traditionnelle, baptisée parole divine et qui faisait l’impasse sur l’aventure elle-même. Appuyée par une conception philosophique qui honnit la « chair putrescible » incapable de servir un esprit par définition parfait, elle conduit à considérer la sexualité comme la pire des abjections, mais recule devant la contradiction selon laquelle Dieu aurait pu concevoir quelque chose de mauvais. Cependant on peut « botter en touche » et affirmer que cela ne peut venir que de la mauvaise nature de « l’homme » séduit par un être inférieure, dont on a douté pendant longtemps qu’elle pût avoir une âme ! (Permettez-moi une parenthèse : il semble que cette question d’âme féminine ait été au centre de la décision, selon Régis Brunet, de l’invention de «Marie Madeleine » par le pape Grégoire le grand, associant artificiellement trois « marie » selon l’équation : Marie-Madeleine = Marie de Béthanie + Marie de Magdala + Marie la pécheresse. Ceci était destiné à prouver que la femme pouvait être sauvée !).
    Cette conception, rapidement brossée, est encore à la base de la reprise en main de l’Eglise par nos traditionalistes, est également à la base de concepts politiciens vaseux sur des notions comme la PMA, GPA…homosexualité, virginité, pureté, et bien sûr de la place des femmes dans l’Eglise !!!!…et j’en passe. C’est aussi à la base de cette pudibonderie scientiste qui, dénoncée par Jean Claude Guillebaud, est à l’origine, selon moi, entre autre, du suicide du père jean Baptiste Sebe. (LA PUDIBONDERIE SCIENTISTE Entretien avec Jean-Claude Guillebaud propos recueillis par Nathalie Sarthou-Lajus- https://www.cairn.inforevue-etudes-2011-4-page-463.htm).
    C’est toujours cette conception qui a été mise à mal par Jésus Lui-même lorsqu’Il contrevient aux lois en vigueur : Marc 2:27 « …Puis il leur dit : Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat…»
    Et on peut penser que cette conception est aussi à l’œuvre, au vue des efforts déployés pour diminuer la portée théologique de la théologie du Corps de Jean Paul II.
    C’est dire l’étendue de l’œuvre à accomplir si l’on veut vraiment « réparer l’Eglise ».

    • Françoisjean en retrait, comment pouvez-vous colporter cette légende selon laquelle la femme serait « un être inférieure, dont on a douté pendant longtemps qu’elle pût avoir une âme ! »
      Jamais l’Eglise n’a soutenu pareille ineptie ! Comment l’Eglise aurait mis plus haute que tous les saints Marie si elle avait pensé un instant que les femmes n’avaient pas d’âme !
      Pas vous, pas ça !
      Quant à Marie Madeleine, même si certains ont assimilé un peu vite les trois Marie, Marie Madeleine (Magdeleine) est à l’évidence Marie de Magdala, celle dont Jésus a chassé sept démons selon l’Ecriture, et si l’Eglise l’a mise sur les autels ce n’est pas pour prouver l’existence d’une âme féminine dont personne n’a jamais doutée (!), mais bien parce que, femme humble et aimante et premier témoin de la résurrection, l’Eglise en a même fait l’apôtre des apôtres.

      • Heureux Michel qui vit dans le monde idéal des catholiques oublieux de l’histoire de l’église .
        Le decret de Gratien au milieu du XII siecle qui fût la source principale du droit de l’église dit explicitement: »L’homme a reçu de Dieu le pouvoir de gouverner, comme son remplaçant parce qu’il est à l’image d’un Dieu unique.C’est pour cela que la femmen »a pas été faite a l’image de Dieu ».
        De même, les instructions aux confesseurs de Charles Borromee : « on y verra comment l’autorité ecclésiastique a diffusé
        la peur panique de la femme et sa foncière infériorité « .
        Ces deux références sont extraites de « L’histoire de la peur en Occident « de Jean Delumeau qui établit que la femme fût considérée par l’église
        comme un agent de Satan non seulement au XII siècle mais avec une virulente recrudescence aux XVI et XVII siècles.
        La théologie « reine des sciences « ne d’abstrait pas pour autant des mentalités des sociétés et des cultures .Si j’étais le directeur de conscience de Michel , je lui donnerais comme pénitence lors de sa confession de Noël , la lecture de cet ouvrage de Jean Delumeau😀

        • Cher Guy, vous êtes plus savant que moi et vous m’infligez une bien lourde pénitence en voulant me plonger dans la peur plutôt que dans la joie 🙂
          Je ne connaissais pas ce décret de Gratien, j’ai fait quelques recherches et je vois que ce propos imbécile, tributaire sans doute des préjugés de l’époque sur une prétendue infériorité de la femme, avait été formulé pour justifier dans le droit canon l’interdiction faite aux femmes d’entrer dans le sanctuaire et de servir à l’autel.
          Cela n’invalide pas pour autant ma contestation par rapport au propos selon lequel l’Eglise aurait soutenu que la femme n’avait pas d’âme !

  • Dont acte.
    Cependant, le théologien néophyte ( !) que je suis, avait, à l’occasion du « Da Vinci Code » cherché à comprendre pourquoi « Marie-Madeleine » occupait le centre du roman, de même qu’elle l’était dans le film de Scorsese. A l’époque la thèse de Régis Burnet m’avait interpelé. Mais peut-être l’avais-je mal comprise, bien qu’il soit venu la développer devant nous. Le plus simple serait plutôt de lui poser directement la question. Sauf erreur, il parle sur KTO TV dans le cadre de l’émission : « la foi prise au mot », et parle, en particulier de « cette figure apostolique » lors d’une conférence que vous pouvez retrouver sur You tube : https://youtu.be/HRexjVltwok.
    J’avais aussi, dans le cadre de ma curiosité enregistré cet extrait de conférence :
    Chaire : Origines du christianisme
    Conférences de M. Régis Burnet Chargé de conférences
    Figures des apôtres dans le premier christianisme
    « Le but de la conférence qui a commencé en novembre 2007 est de comprendre comment les « figures apostoliques ont été utilisées dans le christianisme primitif par les différentes églises qui le « composaient… ».( Google-031.187_190.burnet.pdf)

    En outre, j’avais cru comprendre que l’Église avait, pour défendre la femme contre les « barbares » institutionnaliser le mariage chrétien et surtout instaurer le consentement mutuel…
    Maurice Zundel disait que « l’humanité avait été perdue pas le couple d’Adam et Eve, et est sauvée par un nouveau couple formé de Jésus et de Marie ».
    Autre façon de dire les choses, mais notre humanité semble préférer le rapport de force, y compris en matière d’amour, transformant celui-ci en possession, ce qui est le contraire de l’Amour.
    Bref, parmi les « pièces rapportées » dans notre famille, il y a une féministe convaincue et je vous prie de croire que le culte mariale l’a fait plutôt sourire ; Et c’est un éclat de rire indulgent, si est abordée la notion de sexualité défendue par l’Église.
    Et pourtant, la Théologie du Corps, quelle merveille !
    « TDC 113 – La dimension mystique du langage du corps
    Publié par Incarnare le mercredi 09/09/2009 – 21:35
    « 1. Reportons-nous aujourd’hui au texte classique du Ep 5,21-32 qui révèle les sources éternelles de l’Alliance dans l’amour du Père et, en même temps, sa nouvelle et définitive institution en Jésus-Christ.
    Ce texte nous conduit à une dimension du langage du corps telle quelle pourrait être appelée « mystique ». Il parle en effet du mariage comme d’un « grand mystère » (« Ce mystère est de grande portée », Ep 5,32). Et bien que ce mystère s’accomplisse dans l’union nuptiale du Christ rédempteur avec l’Église et de l’Eglise-épouse avec le Christ (« Je veux dire qu’il (ce mystère) s’applique au Christ et à l’Église » Ep 5,32 et bien qu’il s’effectue définitivement dans les dimensions eschatologiques, l’auteur de l’épître aux Ephésiens n’hésite pas, toutefois, à étendre l’analogie de l’union du Christ et de l’Église dans l’amour nuptial (définie de manière si « absolue » et eschatologique) au signe sacramentel du pacte conjugal de l’homme et de la femme qui sont « soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ » Ep 5,21. Il n’hésite pas à étendre cette analogie mystique au langage du corps, examiné dans la vérité de l’amour nuptial et de l’union conjugale des deux.
    2. Il faut reconnaître la logique de ce merveilleux texte qui libère radicalement notre façon de penser des éléments de manichéisme ou de considération non personnaliste du corps, et qui en même temps rend le langage du corps, contenu dans le signe sacramentel du mariage, plus proche de la dimension de la sainteté réelle… » (St Jean Paul II-4 juillet 1984).
    L’écart entre ce texte et nos discussions de potaches est abyssal ! Ainsi:
    Le Père ne peut rien faire sans Nous
    Je ne peux rien faire sans le Père
    Le Père ne peut rien faire sans Moi
    Je ne peux rien faire sans Elle
    Elle ne peut rien faire sans Moi
    Elle ne peut rien faire sans le Père
    Le Père ne peut rien faire sans Elle
    Nous sommes expression d’Amour du Père si nous acceptons de nous laisser transfigurer par Lui.
    Merveilleux Amour Trinitaire que nous a révélés le Christ.
    Quel Silence en ton sein, quelle paix, quelle douceur, quelle Joie…
    Merci, René, pour votre merveilleux livre, qui nous permet d’aller vraiment au fond des choses

  • A Emmanuel et François Jean
    Aucune victoire du Malin , juste un légitime désintérêt dans le fait de laisser la théologie du corps de Jean Paul II prendre la poussière dans nos bibliothèques .
    D’une part parce que ce texte repose sur des présupposés anthropologiques qui ignorent superbement le savoir avéré en ce domaine .Notamment le fait que le comportement humain n’est pas exclusivement déterminé par la libre volonté qui se confirmerait fidèlement à une théorie aussi esthétique soit elle . .(rôle de l’inconscient, du milieu sociale culturel …)
    D’autre part parce qu’il procède d’une erreur méthodologique majeure qui consiste à penser que la théorie précède le vecu et que celui celui-ci pourrait et devrait s’y conformer .

    Non l’enjeu pour le chrétien catholique ne consiste pas à conformer sa vie à un idéal théorique déduit d’un savoir relatif à la foi .
    Il consiste avant tout à déchiffrer le sens de l’expérience , de son expérience de vie , et à la confronter personnellement et collectivement (en Eglise) à celle de ceux qui nous ont précédés et qui est relatée dans l’Écriture et conceptualisée dans la Tradition de l’Eglise .

    L’approche théorique de la théologie du corps n’a aucune utilité pratique pour éclairer spirituellement donc concrètement la vie du catholique . Pas étonnant que l’on ne la lise pas .

      • …et moi… pas du tout,bien sûr car le « tu aimeras ton prochain comme toi-même toi-même ne se préoccupe guère de nos connaissances en matière anthropologique et de notre vécu

        Oh si, et je n’ai pas honte de le dire , pour moi en tant que catho l’enjeu est de me me conformer à l' »idéal theorique » du second commandement et je suis ben persuadé que Jean Paul II n’ignorait aucunement nos découvertes en la matière.
        Par ailleurs la canonisation d’une personne ne fait pas de cette personne un être irréprochable absolument pas et il n’est nullement interdit de s’interroger sur ses actions et donc en ce qui concerne Saint jJean -Paul II
        l n’est nullement interdit de s’interroger sur son attitude à l’égard des Légionnaires du Christ et de Maciel.
        Que savait -il exactement?

      • A Michel
        La pensée a quand même évolué depuis les concepts scolastiques .Néanmoins je suis assez d’accord et le prends comme l’hommage involontaire de l’idéalisme platonicien au réalisme induit par notre foi en l’incarnation de Dieu en Jesus Christ .

        • Je pencherai plutôt vers les universaux aristotéliciens qui sont aussi une forme de réalisme que vers l’idéalisme platonicien…

  • Est-il donc nécessaire pour comprendre le message de l’Evangile de connaitre Platon et les nominalistes voilà la question ,certes, on ne peut plus au ras des pâquerettes que je me pose ,non pas que je n’ai que mépris pour ces personnages, ce qui serait d’une rare stupidité de ma part assurément, mais enfin Platon est né presque 500 ans avant notre ère et ignorait bien évidemment tout du christianisme.
    Etudier Platon est incontestablement utile à la connaissance de l’homme,comment le
    nier? Mais est-ce donc indispensable?
    J’ai la stupidité de croire que ce qu_il est indispensable à un chrétien c’est de connaître la Bible les Actes, St Paul,Ste Thérèse d’Avila, Ste thérèse de Lisieux… Benoit XVI, Jean Paul II ; Dietrich Bonhoeffer ,Saint Sidoine du Mont Athos et tant d’autres (liste non exhaustive bien évidemment)

    • A Dominique
      Je serais d’accord avec toi si on précise préalablement :
      1) qu’il faut lire ces textes de manière ni littérale
      ni fondamentaliste c’est à dire en les contextualisant .
      2) en les considérant comme des expériences croyantes susceptibles de nous aider et de nous guider dans le discernement de nos propres expériences croyantes .
      Si nous ne faisons pas cet effort méthodologique, ces textes resteront au mieux dans le domaine des idées sans portée pratique au pire comme des objets muséographiques de moins en moins compréhensibles
      Toutes l’herméneutique de la Bible repose sur cette approche qu’est le discernement de la présence aimante et agissante de Dieu dans le vie concrète des hommes .Depuis l’Exode jusqu’aux actes des apôtres. .

      • et l’Esprit Saint quel place lui accordes tu dans ce « programme »? Bien sûr qu’il ne faut pas lire ces textes de manière ni littérale ,ni fondamentaliste et qu’il n’est pas inutile de les contextualiser mais à condition encore de les respecter en sachant justement que dans ces textes il y a toujours et encore quelque chose à découvrir même si nos conditions d’existence n’ont rien à voir avec celles qu’ont connues leur auteurs

    • en revanche le grand St Augustin n’ignorait rien de la pensée de Platon….Platon est indispensable tout comme St Augustin car c’est parcequ’il était néoplatonicien qu’il est devenu chrétien. Et ce monument de la philosophie et de la théologie qu’est St Augustin est indispensable, je dirais même bien au delà des chrétiens, pour quiconque veut comprendre comment le christianisme naissant s’est allié avec la pensée héllénique. C’est les bases de notre civilisation.

  • Chers amis internautes,
    « 25 Il bouleversa ces villes, tout le District, tous les habitants des villes et la végétation du sol.
    « 26 ¶ La femme de Loth regarda en arrière et elle devint une colonne de sel… »
    (gen 19:25-26)
    En d’autre terme, Dieu est devant nous et non derrière nous, Ainsi que l’Homme que nous avons mission de construire.
    Pour ce faire, il nous faut en premier lieu l’Engendrer. C’est pourquoi la théologie du Corps, qui nous fait père à notre tour, est de première importance. La vie n’existerait pas sans reproduction. La division cellulaire ne reproduit que des clones, fragiles devant les aléas de la vie. Une reproduction sexuée, par le brassage des gènes qu’elle induit, engendre des fils, de même nature que le couple qui les a engendrés. Il aura fallu 13,5 milliards d’années pour en arriver là. D’une certaine manière, nous sommes accouchés de l’univers. Je sais que ces notions sont en pleine évolution…Quid de ce qui se passe au-delà de notre univers ? Un multivers ? Brisons-là, la tâche est immense. Bien sûr que nous ne devrions pas nous couper de nos racines, mais n’oublions jamais qu’une plante a aussi des feuilles saisonnières….
    Quelques remarques :
    1/ « …D’autre part parce qu’il procède d’une erreur méthodologique majeure qui consiste à penser que la théorie précède le vécu et que celui celui-ci pourrait et devrait s’y conformer …».
    C’est exactement ce qui se passe lorsque nous nous bloquons sur le passé.
    Dans le cadre de l’étude de « nostra aestatae » le père Dujardin nous disait que « la Révélation était certes pleine et entière », mais, ajoutait-il, avons-nous vraiment tout bien compris ?
    Heureusement que nos scientifiques ne se cantonnent pas à maintenir une théorie coûte que coûte et pensent à l’améliorer, souvent à l’occasion de cas ne cadrant pas dans l’expérience acquise. C’est d’ailleurs ce qui est enthousiasmant et permet, selon la Parole biblique de « soumettre la terre ».
    Permettez-moi d’autres remarques :
    2/ Il me semble exister une différence fondamentale entre Foi, qui est « confiance en… » et croyance qui se rapporte à des concepts variables avec le temps.Dominique Collin- (https://youtu.be/4Je2OmmzB6U)
    3/ «.. Notamment le fait que le comportement humain n’est pas exclusivement déterminé par la libre volonté qui se confirmerait fidèlement à une théorie aussi esthétique soit elle . .(rôle de l’inconscient, du milieu sociale culturel …) ».
    C’est très précisément ce que défend cette bombe théologique. De même que le fait le père M.ZUNDEL
    « … Libéré de tout ce qui l’aliénait à soi
    L’univers de l’esprit se révèle ainsi à lui, dans un dialogue libérateur où il rencontre « la Vie de sa vie ». C’est en Dieu qu’il accède à soi : dans cette réciprocité que les mystiques disent nuptiale, où le moi possessif, fermé sur soi, se transforme en un moi oblatif, ouvert aux autres dans la mesure même où il est offert à Dieu. Tout l’événement, on le voit, se situe sur le plan interpersonnel où deux intimités communient l’une à l’autre…. » (Home / Zundel / 01-04/05/2017 – Article – Liberté intérieure et révélation-by Pierre Pistoletti)
    3/ « …Conclusion qui n’est pas audible par les hommes de ce temps… »
    Merci de mettre le doigt sur la pierre d’angle du Message Divin. Car c’est justement là que se situe le gouffre abyssal qui règne entre le magistère et le sensu fidei qui fait le corps de la « crise de l’Église », du monde politique, scientifique et du silence assourdissant de l’intelligentsia dont la moindre émancipation est étouffée dans l’œuf ; Ce qui induit un schisme silencieux malgré les efforts louables de certains croyants.
    La théologie du Corps a au moins l’intérêt de restituer à la sexualité sa place essentielle au sein de la création.
    4/ Comment voulez-vous « … déchiffrer le sens de l’expérience, de son expérience de vie, et à la confronter personnellement et collectivement (en Église) à celle de ceux qui nous ont précédés et qui est relatée dans l’Écriture et conceptualisée dans la Tradition de l’Eglise. », si notre analyse ne porte que sur une toute petite partie de ce qui fait l’être Humain.
    Maurice Zundel souligne que « tout ce qui n’interpelle pas l’homme de la rue est vain…». Or celui-ci vit ses problèmes de couple, donc de sexualité, de financement, de reconnaissance de soi, de satisfactions actuelles et non remises aux calendes grecques… tous problèmes que ne résout plus le magistère.
    Pape François ( Amoris laetitia, § 36) :
    “…nous avons présenté un idéal théologique du mariage trop abstrait, presque artificiellement bâti, éloigné de la situation concrète et des possibilités effectives des familles telles qu’elles sont. Cette idéalisation excessive, surtout quand nous n’avons pas réveillé la confiance dans la grâce, n’a pas rendu le mariage plus désirable et attractif, mais ce fut tout le contraire” » (D’Humanae Vitae à Amoris Laetitia et retour Rédigé par Thibaud Collin le 18 juillet 2017 dans Religion)
    Je vais m’arrêter sur ce sujet, bien qu’il y ait encore de nombreuses choses à dire
    Merci pour votre patience et votre compréhension.

    • J’aime assez ce que vous écrivez, pour autant les problémes du couple que vous évoquez croyez-vous donc qu’ils n’existent pas depuis toujours et qu’ils disparaitrons d’ici peu?
      mais le Christ autant qu’on le sache,bien sûr ,n’a jamais tenu un discours parlant directement à l’homme de la rue lequel subissait des difficultés autrement plus lourdes que celles que nous connaissons,nous, hommes de l’occident,bien sûr.
      Certes les douze pécheurs du départ n’étaient que des hommes simples connaissant donc les difficultés d’existence de leur époque mais çà ne les a pas empêchés de suivre le Christ lequel ne leur parlait pas pour autant de leurs difficultés matérielles, conjugales de reconnaissance …etc…

      • A Dominique
        « Le Christ autant qu’on le sache,bien sur , n’a jamais tenu un discours parlant directement à l’homme de la rue  »
        Si tu lisais l’Évangile sans a priori doctrinaux, sans l’instrumentaliser au service de la doctrine
        , peut-être t’apercevrais tu que Jésus , dans toutes ses rencontres, non seulement s’adresse directement à l’homme ou la femme de la rue , mais discute avec eux de leurs soucis quotidiens :la corvée d’eau avec la samaritaine, sa vie affective insatisfaisante, le sens à donner à sa vie avec le jeune homme riche , les problèmes de santé avec le paralytique, l’aveugle ne , la femme qui perd son sang etc……
        Le message du Christ est en prise directe avec les réalités les plus triviales, les plus terre à terre , parce que sa finalité est bien d’unifier et d’apaiser la personne humaine , de lui apporter la paix du corps et de l’âme qui est la condition pour accéder à la véritable humanité , image du Dieu créateur. Tous son discours contre le clergé et les docteurs de la loi montre bien l’inanité des grands principes abstraits qui ne servent à rien pour rétablir la relation de confiance entre Dieu et sa créature , abîmée par l’incapacité originelle cosubstancielle à notre condition (que d’aucuns a la suite d’Augustin, appellent le « péché originel)
        L’Evangile s’adresse simplement aux gens simples (quelque soit leur niveau intellectuel et leur place dans la société), qui regardent lucidement , sans illusions sur eux même, la réalité de leur vie (avec ses ombres et ses lumières) et qui ne désespèrent pas pour autant d’être aimés sans conditions .
        Les théorie et doctrines les plus intellectuellement élaborées et es plus spirituellement approfondies resteront des chiffons de papier illisibles et inutiles, si elles ne laissent pas avant tout transparaître cette réalité là : malgré notre finitude , nos erreurs , nos fautes et notre péché, quand bien même notre propre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et cela se vit et se vérifie dans le plus quotidien et le plus trivial de nos actes .

      • C’est bizarre, j’ai de mon côté très nettement l’idée d’un Christ dont le discours touchait « l’homme de la rue ». Sinon comment expliquer les foules qui viennent l’écouter ? (en sus de ceux qui venaient se faire guérir).
        De même il me semble bien avoir lu ça et la des conseils du Christ concernant les problèmes matériels (Mt 10.9, Lc 9.3, Mt6.25, etc…), ou bien les questions de reconnaissance (Mc 10.40, Lc14.8).
        Et quand je lit les évangiles aujourd’hui, ce sont bien des conseils pratiques que je trouve. C’est du terre à terre, qui me sert au quotidien – a des années lumières des encycliques de St JP2.

        Dominique : J’ai l’impression que nous avons lu le même livre, mais chacun de notre côté, ne retenant peut-être que ce qui « nous arrangeait ».

    •  » tout ce qui n’interpelle pas l’homme de la rue est vain…» » […] tous problèmes que ne résout plus le magistère. »

      Je crois que tout est dit. Le plus gros soucis du magistère aujourd’hui, c’est qu’il ne nous aide presque plus en rien. Loin de résoudre les problèmes, il en crée même à l’occasion à des personnes qui n’en ont pas.

      Pourquoi dès lors s’étonner que les églises se vident ?

      • Pour ma part je n’ai jamais demandé au magistère de « resoudre mes problèmes, il n’est pas là pour çà mais, entre autres choses ,bien sûr , à conforter ma foi et dois reconnaître qu’avec François je ne suis vraiment pas comblé essentiellement d’ailleurs dans ses échanges avec les journalistes au retour de ses voyages en avion…
        « Quant à créer des problèmes à des personnes qui n’en ont pas »‘ doit -on se réjouir de la situation de ces personnes???

      • Vous avez là résumé l’essentiel. A mesure que les églises se vident, l’humain prend enfin sa vie en main. Un lent, très lent déconditionnement, contre lequel l’église aura toujours lutté… Forcément, et les catholiques en « liberté », aussi… Cela va sans dire, quoi que…

        • Vous avez dénoncé ailleurs, avec une certaine violence, l’idée selon laquelle le titre même de mon livre – que vous n’avez sans doute toujours pas lu – était irrecevable puisqu’il prenait la forme d’un oxymore, les deux termes « catholique » et « en liberté » étant, selon vous, contradictoires. Soit on se dit catholique et on choisit une forme de « servitude volontaire » incompatible avec la liberté ; soit on se prétend en liberté, et alors on rompt non seulement avec l’Eglise mais, si je vous ai bien compris, avec un Dieu lui-même ontologiquement tyrannique, ennemi de la liberté. Vous avez le droit de penser cela. Et je valide votre premier commentaire qui avance en quelque sorte « masqué ». Mais bien que catho, je ne suis pas maso. Il n’y aura pas de franchissement de ligne rouge ! C’est ma liberté !

          • Merci pour votre largesse d’esprit. Cela étant, vous m’avez mal compris. Le dieu DES religions n’est qu’une représentation de l’esprit. En l’espèce, une invention de l’église pour asseoir son pouvoir. C’est l’église qui a inventé un dieu à son image. Un dieu anthropomorphique, tantôt tyrannique, tantôt miséricordieux. Un dieu inquisitorial, soufflant le chaud et le froid. Un dieu doctrinal, avec un brin de pastorale pour les « pauvres pécheurs ». Mais vous connaissez l’effroyable histoire religieuse mieux que moi. J’espère ne pas avoir dépassé votre ligne éditoriale.

          • Hubert, à ce degré de caricature il paraît vain de vouloir vous répondre…
            Je vous invite juste à réfléchir pour sortir de vos préjugés à la question suivante : qui a couvert l’Europe d’abord, une bonne partie du monde ensuite, d’écoles, d’hôpitaux et d’universités ?

          • « C’est l’église qui a inventé un dieu à son image. »

            Ҫa me rappelle le leitmotiv de l’ironique Dominique Bargiarelli : « Faisons donc Dieu à notre image et à notre ressemblance » ce sera tellement plus confortable… ».
            Un souhait qui est d’ailleurs partagé par la plupart, pour justifier – à bon compte – leur recherche d’emprise et de pouvoir.

            Quant à adjoindre à Dieu des caractéristiques ayant cours ici-bas (tyrannie/ miséricorde/ patience/…), l’inventivité et la créativité humaines s’en chargent.

          • Sur ce point je serais plutôt d’accord avec Dominique Bargiarelli : c’est le fond de tableau du roman d’Amélie Nothomb : Soif ! Projetons notre humanité sur le Christ plutôt que de nous interroger sur la sienne !

          • L’éternel problème des « réformes » à faire … ou surtout à ne pas faire :

            « Une Église qui ne veut pas de réforme »

            La communauté des laïcs d’Osorno, diocèse [chilien] dont Mgr Barros fut l’évêque, a décoché les premières flèches contre Mgr Ramos Pérez, aussitôt déclaré « persona non grata ». « Il appartient à un cercle de pouvoir qui opère dans une Église qui ne veut pas de réforme ». (Bruno Bouvet, La Croix, 30/12/2019, voir ci-dessous)
            https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/nominations-pape-Chili-font-pas-lunanimite-2019-12-30-1201068984

    • à Françoisjean en retrait
      Merci de lire attentivement mes propos et d’y répondre . J’entends bien votre tentative de justifier quand même la doctrine , au motif qu’elle irait plus loin et élargirait le champ certes limité de notre expérience .
      – C’est bien pourquoi je ne critique pas l’existence de la doctrine en elle même , mais seulement l’usage que l’on en fait . C’est à dire qu’elle n’est pas un guide dont on se sert à priori pour y conformer sa vie mais une mise en forme conceptualisée à postériori de la diversité des expériences de foi au cours de l’histoire . Sans doute parce que , comme vous le soulignez , il s’agit moins de croyance que de foi et que la foi est avant tout une expérience existentielle . C’est toute l’herméneutique de la Bible que d’avoir fait le récit à postériori des expériences existentielles de la présence aimante et agissante de YHWH et de Jésus pour nous chrétiens , dans nos vies concrètes . Cette expérience est collective comme dans le livre de l’Exode ou individuelle concernant David et les prophètes ou ceux qu’a rencontrés Jésus ainsi que le relatent les Evangiles .

      Si je partage le constat de Thibaud Collin que vous citez dans votre post , je sais pour avoir parfois échangé avec lui que nous en tirons des conclusions diamétralement opposés .
      Pour lui dont le néothomisme constitue l’indépassable horizon intellectuel et spirituel , ce serait l’abandon par l’église , suite à vatican II d’un discours simple , moralisateur et contraignant résumant et vulgarisant la saine doctrine qui serait la cause de la crise de l’église . En clair le retour à un catéchisme de l’ordre de » la foi catholique pour les nuls » permettrait par une démarche descendante dans le cadre d’une église (et d’une société) hiérarchisées de faire profiter le vulgum pecus des lumières de la saine doctrine et de lui donner les moyens ‘simples , clairs , binaires , juridiquement normés ) d’y conformer sa vie , assurant ainsi le salut(malgré lui ?) de son âme .

      Pour ma vision de la foi , au contraire , c’est l’expérience personnelle concrète de la présence aimante de Dieu qui est première . C’est souvent « au culs des troupeaux  » en » pinçant les sycomores » que les prophètes sont entrés dans une démarche de foi , ont découvert leur vocation et y ont répondu si j’en crois le récit biblique .

      Mettre la doctrine en premier et parce que justement elle est un savoir et seulement un savoir sur la foi , n’est pas la meilleure pédagogie pour transmettre cette foi . L’expérience montre même que c’est un échec total . ( relire à ce sujet les thèses de Jean Delumeau sur la réalité de la christianisation en Europe ) A fortiori lorsque ce savoir est ,- fondé sur une théorie théologique abstraite (le mariage symbole de l’union du Christ et de son église )
      -exprimé dans le cadre culturel de concepts moyen âgeux ,
      -formulé dans un langage médiéval( transsubstantiation par exemple )
      -par une institution organisée selon un modèle féodal qui prétend l’imposer sans jamais le contextualiser et le rendre visible par des rites et liturgies figés .

      Si je continue à croire en l’Eglise comme je le dis chaque dimanche à la messe dans le credo . Je ne crois plus en cette forme d’église , ni aux moyens anachroniques et si peu bibliques d’expression et de transmission de la foi qu’elle emploie .. Cette forme d’église est morte et nous la voyons chaque jour s’écrouler un peu plus .Les scandales récents n’étant que les conséquences visibles de cette dégénérescence dont le processus est ancien . Je continue cependant à « guetter l’aurore  » assuré dans mon expérience de foi que le christ est » chaque jour avec nous jusqu’à la fin du monde  » même si la mue de l’église nécessitera sans doute un délai trop long pour en voir la réalisation de mon vivant . En attendant l’Eglise étant communion, j’en discerne et j’en constate la persistance et la vitalité chaque jour y compris avec des hommes et des femmes qui ne se réclament pas de l’adhésion son institution .

      • Si je te disais que je ne me préoccupe que fort peu de l’état de mon âme e de son salut car Celui qui en décidera sera le seul à en juger avec miséricorde bien sûr.
        Je ne cherche nullement à collectionner des bulletins de satisfaction et rigole un peu lorsque je vois une plaque ancienne sur laquelle il est indiqué que celui qui aura fait 3 fois le tour dévotement d’un calvaire aura droit à je ne sais plu combien de jours d’indulgence, plaque figurant sur un calvaire de je ne sais plus quelle ville du Pays Basque.
        De la même façon je ne me préoccupe pas de savoir l’importance de l’indulgence que j’aurais éventuellement acquise
        en faisant le Chemin de St Jacques ou en participant à1 heure d’adoration hebdomadaire.

        bien sûr ma phrase sur le comportement du Christ à l’égard des gens simples qu’il a rencontrés est tout à fait discutable mais enfin le Christ n’a pas parlé de la corvée d’eau avec la Samaritaine mais de bien autre chose;l
        Quant à s’occuper des malades, des paralytiques, des estropiées des bossus, des muets bien sûr que c’est dans l4evangile, c’est incontestable, mais il y a tant de façons de souffrir et ‘i l’y a pas que la souffrance physique qui compte .
        Quant à ne retenir de l’Evangile que ce qui m’arrange je ne crois vraiment pas entrer dans cette catégorie loin de là

        • Vous avez bien raison de vous méfier, Dominique, car l’emprise peut se mettre sous beaucoup de formes : indulgences après l’heure d’adoration ou après dix tours autour du calvaire, indulgences par-ci et indulgences par-là.
          J’ai aussi l’impression que le silence et la désinvolture sont d’autres formes d’emprise.

      • « …J’entends bien votre tentative de justifier quand même la doctrine, au motif qu’elle irait plus loin et élargirait le champ certes limité de notre expérience.
        – C’est bien pourquoi je ne critique pas l’existence de la doctrine en elle-même, mais seulement « l’usage que l’on en fait… ».
        Tout d’abord, veuillez excuser un néophyte en théologie qui cite de larges extraits des textes qui l’habitent et lui sont fondateurs.
        Oui, vous êtes exactement sur la ligne de partage des eaux quant à l’usage que l’on fait de la doctrine. Car l’usage que l’on fait de cette doctrine, c’est l’usage (j’ai bien écrit « usage ») que l’on fait de la divinité, en la déguisant, en la défigurant en un dieu utilitaire, jackpot, censé tout faire à notre place, et qui sert en outre de porte-drapeau à nos prises de position politiques, éthiques, égocentriques. C’est d’ailleurs cet « usage » qui est à la base de mon retrait.
        Comme je l’avais écrit par ailleurs, lorsque le père jean Boursette nous a déniaisé au sujet de l’ancien et nouveau testament, j’en ai tiré d’une part une interprétation dite « théologie d’en haut », vétérotestamentaire, qui débouche sur une attitude passive, arc-boutée sur une perfection impossible à atteindre du fait de la finitude humaine ; Notre seule liberté exploitable étant alors de se soumettre ou de se démettre ; elle n’explique pas le problème du mal et semble agoniser depuis Auschwitz. Et d’autre part une « théologie d’en bas », néotestamentaire, basée sur un Amour Trinitaire Incarné en l’Homme dont Il partage et subit la souffrance et la vie dans une union nuptiale, une nouvelle alliance, dont notre Corps est le Sacrement (Sermon de saint Augustin (+ 430) Sermon 272 ; éd. des Mauristes 5, 1103-1104). Elle nous fait « collaborateur » à plein temps du Père. Elle met en jeu pleinement notre liberté, voulue par le Père, au point que l’Homme a le pouvoir inimaginable de refuser cette alliance. L’Amour, alors, loin de se rebiffer, a choisi de se laisser crucifier. C’est ce qu’écrit Benoist XVI dans « Deus Caritas est » : «… C’est surtout le prophète Osée qui nous montre la dimension de l’agapè dans l’amour de Dieu pour l’homme, qui dépasse de beaucoup l’aspect de la gratuité. Israël a commis «l’adultère», il a rompu l’Alliance; Dieu devrait le juger et le répudier. C’est précisément là que se révèle cependant que Dieu est Dieu et non pas homme : «Comment t’abandonnerais-je, Éphraïm, te livrerais-je, Israël ? … Mon cœur se retourne contre moi, et le regret me consume. Je n’agirai pas selon l’ardeur de ma colère, je ne détruirai plus Israël, car je suis Dieu, et non pas homme: au milieu de vous je suis le Dieu saint» (Os 11, 8-9). L’amour passionné de Dieu pour son peuple – pour l’homme – est en même temps un amour qui pardonne. Il est si grand qu’il retourne Dieu contre lui-même, son amour contre sa justice. Le chrétien voit déjà poindre là, de manière voilée, le mystère de la Croix : Dieu aime tellement l’homme que, en se faisant homme lui-même, il le suit jusqu’à la mort et il réconcilie de cette manière justice et amour… »
        Écoutons Maurice Zundel dans : « Quel homme et quel Dieu ? », texte dit à Genève le 17 octobre 1973, à Ste Clotilde. (Vous pouvez le retrouver en entier sur « mauricezundel.com ») :
        « … Alors il s’agit de le sauver, de le sauver, c’est la grande aventure, la grande aventure humaine. S’il faut sauver l’homme, s’il faut respecter l’homme, s’il faut que l’homme soit sacré pour l’homme, c’est que justement l’homme porte plus que lui-même, c’est que l’homme porte l’infini, « c’est qu’il est solidaire de cette Présence de Dieu et Dieu de lui, c’est que il est la révélation de Dieu, l’Incarnation de Dieu, et que Dieu ne peut être un événement de la vie humaine qu’à travers nous. C’est à travers nous que Dieu est une expérience humaine incontestable, sans cesse vérifiable, vérifiable et toujours renouvelable.
        C’est donc cette Présence de Dieu en nous qu’il faut rendre possible. S’il faut s’agenouiller devant l’homme, et il le faut, comme notre Seigneur au Lavement des pieds, c’est que dans l’homme, le sort de Dieu est contenu. Chaque fois que nous blessons les autres, nous blessons d’abord Dieu, nous éteignons l’Esprit, nous limitons Dieu en nous, nous lui faisons écran, et l’autre, pour se défendre contre nous, est obligé de s’enfermer dans son moi propriétaire, pour n’être pas assujetti au nôtre…»

        Ou Etty Hillesum :
        « …je vais t’aider, mon Dieu à ne pas t’éteindre en moi, mais je ne peux rien garantir d’avance. Une chose cependant m’apparaît de plus en plus clair: ce n’est pas toi qui peut nous aider, mais nous qui pouvons t’aider-et ce faisant, nous nous aidons nous-même…..mais c’est à nous de t’aider et défendre jusqu’au bout la demeure qui t’abrite en nous… » (Etty Hillesum, une vie « bouleversée, p.175).
        ou encore:
        « …Le corps en effet – et seulement lui – est capable de rendre visible ce qui est invisible: le spirituel et le divin. Il a été créé pour transférer dans la réalité visible du monde le mystère caché de toute éternité en Dieu et en être le signe visible… » Jean Paul II, conférence du mercredi TDC 019, 20 février 1980.
        ou encore:
        « …L’homme devient vraiment lui-même, quand le corps et l’âme se trouvent dans une profonde unité ; le défi de l’éros est vraiment surmonté lorsque cette unification est réussie. Si l’homme aspire à être seulement esprit et qu’il veut refuser la chair comme étant un héritage simplement animal, alors l’esprit et le corps perdent leur dignité. Et si, d’autre part, il renie l’esprit et considère donc la matière, le corps, comme la réalité exclusive, il perd également sa grandeur. … Mais ce n’est pas seulement l’esprit ou le corps qui aime : c’est l’Homme, la personne, qui aime comme créature unifiée, dont font partie le corps et l’âme. C’est seulement lorsque les deux se fondent véritablement en une unité que l’Homme devient pleinement lui-même. C’est uniquement de cette façon que l’amour – l’éros – peut mûrir, jusqu’à parvenir à sa vraie grandeur… » Benoit XVI in « Deus Caritas est » (Un problème de langage ; Première partie ; L’unité de l’amour dans la création et dans l’histoire du salut ; §5).
        Quelle responsabilité !
        Tant que nous ne cesserons pas de décortiquer, disloquer morceler l’Homme en module politique, ou en module sociétal, ou en le résumant à de complexes statistiques comportementales, désincarnées…nous limiterons Dieu en le ramenant à nos exigences humaines de puissance, de gloire. Nous lui attribuons la présence du mal, et l’en accusons, puis nous retournons bien vite à notre errance sans but. En sabotant Dieu, nous sabordons l’Homme et le réduisons à un sac de neuromédiateurs sans but, sans âme, sans amour. Nous refusons l’Amour, et là, le Magistère et Dieu lui-même ne peuvent rien pour nous.
        « Soyez le vitrail qui laisse chanter le Soleil »

        • A François Jean . Si mon existence de pierre, de verre et de plomb peut avoir aussi peu que ce soit laisser transparaître un peu de la lumière de Dieu , je le dois à l’Eglise peuple de Dieu .J’ai la faiblesse de croire que ces moments là ne sont pas corruptibles par la mort .Pour le reste , je ne m’en préoccupe pas .

        • « Soyez le vitrail qui laisse chanter le Soleil »
          Oh oui, mais ce n’est pas tout seul que nous y arriverons, mais bien avec l’aide de Celui qui nous a promis d’être chaque jour avec nous jusqu’à la fin du monde.
          François jean en retrait
          Fichtre de bien peu me semble-t-il

  • Pédophilie dans l’Eglise : « Refoulée de la sphère politique, elle [Eglise catholique] renforce son dispositif d’emprise en direction de la sphère privée, en transposant sur le terrain des mœurs et des mentalités les anathèmes portés sur les « erreurs fatales » de la démocratie et du libéralisme politique. La famille devient le lieu par excellence de son emprise normative, avec une obsession croissante pour le contrôle de la sexualité des fidèles, principalement à travers la confession. » (Danièle Hervieu-Léger, Dieu maintenant – Télérama, 12/11/2018, voir ci-dessous)
    http://www.dieumaintenant.com/pedophiliedansleglise.html

  • Je viens d’avoir une illustration parfaite de mon analyse (voir post supra) de la méthode employée par le magistère pour élaborer ses positions et qui procède , malgré les apparences , du dogmatisme le plus intransigeant , en écoutant les trois conférences données, ce mois de Décembre par mon évêque Pierre d’Ornellas . Elles concernaient la position , non de l’Eglise peuple de baptisés , à qui on ne demande jamais son avis , mais celle du magistère avant le débat sur la loi bioéthique au Sénat en janvier . Ces trois conférences s’intitulaient : »la technique face à la fragilité » , » le désir face au limites  » et » la fécondité pour toute vie « . Elles étaient très intéressantes notamment parce qu’elles illustrent parfaitement le mode de pensée du magistère catholique quand bien même il cherche à le dissimuler sous des apparences d’ouverture et de prise en compte des réalités de ce temps .
    Sa méthode est la suivante :
    1) – un discours qui ne se réfère qu’à des concepts abstraits absolutisés mais qui ne sont jamais contextualisés : la vie , la technique , le désir , la famille . A quelques jours de Noël , mémorial de l’incarnation se référer toujours à « la vie  » et jamais à la notion de personne humaine , pour un catholique c’est plus qu’un paradoxe, c’est une contradiction .
    2) – une réflexion certes savamment habillée et qui cherche à sembler intellectuellement rigoureuse mais qui reste fondée sur des à priori soit non démontrés : » la technique est un pouvoir qui isole « ,  » la vie c’est la relation qui construit et peut donc être féconde « ; soient faux : » la famille n’est pas une construction humaine » comme si le concept de famille préexistait à l’hominisation .
    A aucun moment il n’envisage la technique comme un moyen au service d’un objectif , ni sur les rapports dialectiques entre la finalité et la technique qui sont justement le coeur de la question en matière de bioéthique dans une société laïque . Le possible doit il toujours être permis ? Sur quelles valeurs morales communes fonder ce qui est permis et interdit . Quels sont les rapports entre ce qui est socialement permis et les valeurs morales qui caractérisent le bien et le mal ?
    Des conclusions qui aboutissent à justifier en les camouflant habilement le discours le plus traditionnellement obscurantiste de la hiérarchie catholique .
    3) une justification à partir d’une lecture littérale de la Bible qu’aucun exégète sérieux ne peut plus tenir .

    Bien sûr pour dissimuler les présupposés dogmatiques , les développements font habilement appels à des concepts de sciences humaines instrumentalisés au service de la cause : l’incomplétude de l’individu isolé , la dimension relationnelle comme constitutive de l’identité etc … Par exemple la diversité de la notion de fécondité est utilisée pour justifier le fait que le recours à la PMA (y compris par un couple hétérosexuel sexuel stable marié sacrementellement ). est contraire à la » loi naturelle « .

    Malgré tout le talent de « subtil dialecticien  » et de prestidigitateur de concepts de Pierre d’Ornellas, il faut constater sous les voile brillant des apparences que le magistère de l’église ne parle pas la même langue que la société à laquelle il s’adresse . Pis qu’il ne veut pas parler la même langue et reste figé sur les concepts d’une philosophie idéaliste relevant du conceptualisme médiéval de Pierre Abélard .

    C’est donc pure hypocrisie que de feindre de se désoler ensuite que la société n’écoute ni n’adhère à ce qui définit aujourd’hui encore le discours du magistère : intangible et intemporel , hors sol , et ne tenant aucun compte de l’avancée des connaissances avérées ; discours que n’auraient pas désavoué les juges ecclésiastiques qui ont condamné Galilée .

    Et pourtant si elle n’était pas aussi autocentrée , l’Eglise aurait quelques chose d’intéressant à dire aux hommes de ce temps sur les difficiles questions que posent les lois bioéthiques . Encore faudrait il qu’elle le veuille et ne se contente pas de ressasser en permanence ses condamnations sans véritable rapport avec les questions posées quelle se refuse toujours à entendre et surtout à comprendre .

    • Bien difficile de participer à vos débats (je pense également à François Jean) lorsque les développements atteignent une telle longueur et touchent à tant d’aspects. Sauf à faire de la modération de ce modeste blog un « sacerdoce ». Mais je n’ai pas vocation à commenter tout ce qui s’y écrit.

      Une réaction ponctuelle tout de même. Lorsque vous crivez : « comme si le concept de famille préexistait à l’hominisation »… le concept de famille au sens de la famille nucléaire, peut-être pas, mais l’individu ne précède pas le groupe sinon il n’y aurait plus d’humains sur terre, tellement l’homme est fragile. Il n’a survécu que par le clan, et par la loi du clan. Dans ses entretiens avec Loup Mesmond, dans le livre Et si c’était la fin d’un monde (Bayard 2019), le philosophe Martin Steffens commente : «  »On le sait, tout a toujours commencé par la famille, le village, la tribu. Jamais par un individu seul. » (p.151). Et je considère, pour ma part, que l’une des limites objectives du développement de nos lois sociétales, est cette illusion que la seule finalité de la société serait de permettre la réalisation des désirs individuels, et que ce serait sans risque pour la cohésion du groupe dont dépend par ailleurs la possibilité de ces libertés ! Il est une vision de la démocratie qui est une menace mortelle pour la démocratie…

      • A René D’accord avec vous sur les dangers du primat actuel de l’individualisme .J’ai seulement voulu dire que la famille au sens ou l’entend Ornellas , c’est à dire lieu privilégié ou la relation a autrui peut relever de l’amour gratuit ne préexistait pas comme concept flottant dans l’ether à la réalité de la horde primitive .Elle peut elle aussi être la conséquence d’une évolution .

          • Les prêtres ayant officié entre 1910 et 1963 n’étaient sûrement pas « à la remorque de la mode », eux à qui avait été imposé d’adhérer au Serment Antimoderniste à l’occasion de leur ordination, en particulier :
            « Moi, N…, j’embrasse et reçois fermement toutes et chacune des vérités qui ont été définies, affirmées et déclarées par le magistère infaillible de l’Eglise, principalement les chapitres de doctrine qui sont directement opposés aux erreurs de ce temps. »

            De là à comprendre pareil aveuglement … (voir ci-dessous le texte complet de ce fameux Serment Antimoderniste de Saint(!) Pie X)
            http://lefebvristes.forum-box.com/t1535-Serment-anti-moderniste.htm

          • A Michel .Complètement d’accord avec vous .Toute la difficulté réside dans le travail de discernement .Travail que se refusent à faire tant les inconditionnels de l’air du temps que les conservateurs de principe .

          • @Robert : « A constater combien les réactions à mes posts se font rares »

            => j’avais tenté une réponse hier par rapport au serment anti-moderniste que j’ai relu à l’occasion de votre post : je vous en remercie grandement, il m’a éclairé sur l’articulation foi/raison/vérité. Peut-être me suis-je trompé en pensant que Veritatis Splendor fait l’éloge de la raison, alors que St JP2 y tente (maladroitement a mon gout) « d’élever la foi au niveau de la raison » (ce qui me semble parfaitement absurde, mais qui se justifie peut-être dans son contexte à lui).

    • Mon cher Guy…que veux -tu donc qu’on réponde à ce réquisitoire implacable comme à ton habitude. Dès qu’un évêque prend la parole tu vois rouge tant tu es assuré que ton raisonnement est le seul valable et que ceux qui ne sont pas du tout d’accord avec ce que tu dis sont:au mieux des imbéciles au pire de parfaits hypocrites.
      Alors à quoi bon tenter d’argumenter ?

  • Monsieur Poujol, je viens d’acheter votre dernier ouvrage ”Catholique en liberté”.
    C’est tout simplement passionnant !
    Si jamais vous organisez un débat sur les thèmes que vous abordez dans ce livre, pourriez-vous avoir l’amabilité de m’indiquer où et quand il aura lieu, car je serais heureux d’y participer et d’y faire votre connaissance.
    Très cordialement,
    Jean-Luc

    • Deux conférences-dédicaces sont programmées pour l’heure dans un avenir pas trop éloigné : Strasbourg le 3 février, Rennes le 7 février ; une autre est prévue à Mulhouse le 17 mars ; Rome le 17 avril (mais c’est peut-être un peu loin), Trébeurden et Saint-Jacut de la mer les 21 et 24 juillet… D’autres sont en cours de réflexion sur Bordeaux, Toulouse…

  • Magnifique conférence du frère Adrien Candiard, o.p. à propos de la liberté chrétienne

    Adrien Candiard : Philémon ou la liberté chrétienne

  • Oui Guy,je suis bien d’accord avec ton dernier message mais il me semble que ce discernement lequel n’a absolument rien d’évident c’est ce que les Papes essaient de faire depuis bien longtemps non sans ratées bien entendu lesquelles se manifestent qu’à postériori et parfois bien longtemps après

  • Vous ne trouvez pas que votre fil manque de femmes ? »

    « Claudine, je ne sélectionne pas les personnes qui s’expriment sur mon blogue. »

    (topic sur la PMA)

    Non René, vous ne les sélectionnez pas mais vous les ostracisez puis vous les censurez ! Et vous vous prétendez chrétien… Mais Dieu reconnaîtra les siens, disait un catholique comme vous, avant de donner l’assaut sur Béziers. J’ajouterai que, ipso facto, Il ne reconnaîtra pas les autres.

    • Je ne vois pas en quoi je les « ostracise » et si, comme vous le prétendez de manière mensongère, je les « censurais » au point… de les faire totalement disparaître de ce blog, ce serait en effet d’une réelle gravité. J’attends donc que vous apportiez la moindre preuve de ce que vous avançez là !

    • Madeleine,dans vote diatribe contre René, dont je ne partage pas toujours les idées , est chez lui et il a donc parfaitement le droit de publier ce qu’il veut;

  • René
    J’ai lu votre livre et évidemment je partage 90% de votre propos et idées , J’aurais aimé que vous développiez un peu plus vos idées sur la fin de vie et l’acharnement thérapeutique , de même que l’expansion démographique du monde qui n’est pas traité dans « Laudato si » ni dans votre livre. Il y avait aussi les finances vaticanes et la montée en puissance des catholiques intégristes et fanatiques….
    Mais cela fera peut-être l’objet d’un nouveau livre .
    En tout cas soyez remercié et j’espère que ce livre sera lu par tous les évêques de France et d’ailleurs

    • Vous l’avez bien compris on ne peut pas parler de tout dans un livre et on ne peut pas davantage « tout dire » sur les sujets que l’on aborde. Concernant la fin de vie, je me sens assez à l’aise avec la législagtion française actuelle de la loi Claeys-Léonetti. Et c’est à dessein que j’ai publié p.169 le court texte de Marie de Hennezel dans lequel je me reconnais : avoir l’humilité d’admettre qu’il puisse y avoir parfois des euthanasies de pratiquées tout en refusant la dépénalisation pde l’euthanasie pour les raisons que j’indique : risque de dérives bien au-delà des seules personnes réellement consentantes avec, conjointement, un coup d’arrêt porté au développement des soins palliatifs onéreux, qui seront considérés comme moins urgents puisque l’alternative aura été trouvée…

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