Le mariage est mort, vive le mariage ?

Le mariage est mort, vive le mariage ?

Le débat parlementaire qui vient de s’engager débouchera selon toute vraisemblance sur l’adoption du mariage pour tous, sauf à sonner la déroute complète du pouvoir. Il est donc possible d’envisager dès à présent les conséquences de ce «choix de civilisation». 

mariage lézardé

Encore quelques jours et selon la formule consacrée, le président de séance prononcera :  «L’Assemblée a adopté» ! La surprise ne sera pas considérable mais le fait sans doute irréversible. Et je ne vais pas, ici, commencer à spéculer sur d’éventuels recours. Ce n’est pas – ce n’est plus – mon combat. L’adoption de cette «réforme de civilisation» appellera d’autres commentaires, notamment au regard de l’attitude prise, dans ce débat,  par l’Eglise catholique. Ils viendront en leur temps. Pour l’heure je voudrais m’en tenir à ce simple constat que certains, je le sais, recevront déjà comme une provocation : le mariage est mort.

 

C’est la nature même du mariage qui est modifiée

 

Oui, le mariage est mort. Je ne parle pas ici, bien évidemment, du mariage religieux qui n’était pas en cause, mais bien du mariage civil, du mariage républicain. Combien de fois ai-je entendu, au cours de ces derniers mois, que la loi Taubira n’enlevait rien à personne mais se contentait d’élargir aux couples homosexuels, les droits jusque-là réservés au seuls hétérosexuels ? Dans un éditorial du Nouvel Observateur, Laurent Joffrin affirme : «Quiconque lira le projet de loi constatera que les principes régissant le mariage, en dehors de l’admission des homosexuels, ne sont en rien modifiés. Il s’agit des mêmes dispositions, du même esprit, de la même fonction sociale» (1)

 

Ce qui est évidemment faux ! En droit civil français, faut-il le dire et le redire, le mariage est une institution, construite sur la différence des sexes, garantissant aux enfants du couple l’inscription dans une double filiation paternelle et maternelle, leur permettant de se situer dans une généalogie claire. On peut donc affirmer que cette définition du mariage civil deviendra caduque, ipso facto, à la minute même où des couples homosexuels seront autorisés à y accéder puisque seront désormais considérés comme non structurant du mariage ET la différence des sexes, ET la double filiation, ET demain, la lisibilité de la généalogie de l’enfant. Elargir aux homosexuels le mariage civil change de fait radicalement la nature même du mariage.

 

Nous voici donc avec deux mariages civils

 

Dans une interview accordée le 25 janvier 2013 à Europe 1, Sylviane Agacinski, après avoir redit son opposition à voir la filiation (adoption puis PMA, GPA…) ouverte aux couples de même sexe, affirme ne pas être opposée, pour autant, à leur accès au mariage. Un distingo subtil sinon ambigü qui, pour beaucoup de Français, aura servi d’argument à leur acceptation du projet de loi gouvernemental. Mais dans le même temps, la philosophe reconnaît qu’il s’agit là d’un «autre mariage» puisqu’il n’ouvre pas à la filiation. Nous voici donc bel et bien avec deux mariages civils : l’un pour les gays, l’autre pour les hétéros, contrairement à tous les discours que l’on nous a servis sur le sujet.

 

La disparition du mariage, tel qu’il existe à ce jour.

 

Et si demain, ce qui est probable, la revendication au «même mariage» ouvrant à la filiation refait surface, via l’accès à la PMA et la GPA, nous aurons à nouveau un mariage unifié… sauf qu’il n’aura plus rien à voir avec celui auquel il viendra se substituer puisqu’il ne sera plus articulé sur la différence des sexes et la double filiation père et mère. Le mariage, tel que nous le connaissions, est donc bien potentiellement mort ! Affirmer que le mariage pour tous n’enlève de droit à personne, c’est s’en tenir à une approche exclusivement individualiste des choses, qui semble désormais correspondre à la culture de la gauche française. Au regard de la société, prise comme communauté de destin, il signe tout bonnement la disparition du mariage tel qu’il existe à ce jour.

 

Pour ce qui me concerne, en tant que citoyen vivant dans une société démocratique où la légitimité vient du peuple, je ne conteste pas au Parlement, le droit d’adopter une telle réforme, à condition qu’il accepte d’en assumer la portée, devant le peuple précisément. Ce qu’à ce jour il n’a pas fait. Difficile, en effet, de nous expliquer tout à la fois qu’il s’agit là d’une «réforme de civilisation»… progressiste, ambitieuse, de portée symbolique considérable mais qui ne viendrait rien changer, rien bousculer de fondamental ! Ce qui est contradictoire et mensonger !

 

Et nous ne sommes pas au bout de nos peines. Sur le site du Huffington post, l’avocate Caroline Mécary écrit, le 27 janvier : «Il eut été pertinent et cohérent de profiter de la revendication de l’accès au mariage civil par des couples de personnes de même sexe pour achever la sécularisation du mariage, en supprimant l’obligation de fidélité et la présomption de paternité.» Nous y voilà ! Derrière les bons sentiments du «gay friendly», le détricotage !

 

«L’hétérosexisme d’Etat légitime l’homophobie.»

 

Le mariage dit «pour tous» est l’aboutissement victorieux d’une vieille requète du mouvement gay et lesbien que résume bien ce propos de l’un de ses théoriciens français, Eric Fassin : «Le mariage entraîne des droits et des devoirs ; et il continue de fonctionner comme une norme, dans la mesure où il engage l’État. Or, que signifie la fermeture du mariage aux couples de même sexe ? C’est le principe symbolique qui institue la hiérarchie des sexualités, soit l’idée que l’hétérosexualité, c’est mieux, et l’homosexualité, c’est moins bien. Autrement dit, l’hétérosexisme d’État légitime l’homophobie ordinaire.» (2)

 

Tout est dit : le combat consiste dès lors à obtenir du Parlement qu’il reconnaisse l’égalité, aux yeux de la loi, de l’hétérosexualité et de l’homosexualité. Il importe idéologiquement de nier que la société française ait le moindre intérêt objectif à privilégier l’hétérosexualité sur l’homosexualité. Au travers d’un sophisme irrecevable, qui prétend faire l’économie de toute différenciation entre sexualité et transmission de la vie. De la part de ceux-là même qui revendiquent le plus fortement l’autonomie du vécu sexuel par rapport à sa finalité reproductrice.

 

Personnellement (3), je ne vois aucune raison d’établir une hiérarchie entre hétérosexualité et homosexualité, pour ce qui concerne le comportement affectif des personnes, dès lors qu’elles n’ont pas choisi leur attirance sexuelle et que l’exercice de cette liberté ne porte tort à personne. (4)

 

Mais encore une fois, et au risque de lasser, le mariage civil n’a pas pour but d’instituer nos préférences sexuelles et nos relations de couples, mais de définir et de soutenir le cadre permettant d’accueillir des enfants et de les éduquer dans les meilleures conditions. Or je persiste à affirmer que le cadre du mariage hétérosexué homme/femme où les époux cohabitent et se promettent fidélité, entraide et assistance, sachant que le juge est seul compétent pour sanctionner, dans l’équité, les éventuels manquements à ces engagements, reste le meilleur qui soit dans l’intérêt de l’enfant et de la société.

 

L’hétérosexualité comme «norme» de l’engendrement

 

Passer du respect de la liberté sexuelle de chacun, à l’idée d’intérêt indifférencié, pour la société, d’un mariage hétérosexuel ou homosexuel, est tout simplement une imposture.  Lorsque le même Eric Fassin s’interroge : «Pouquoi avons-nous tant besoin d’étayer l’hétérosexualité, en l’instituant comme norme ?» (5) il me semble possible de lui répondre, dans le contexte précis d’un débat sur le mariage : parce que l’hétérosexualité reste, de fait, la «norme» qui préside encore à la naissance de 95% des enfants dans notre pays. Et que ces naissances qui assurent le renouvellement de notre population, fruit du libre choix de couples fertiles, se font le plus souvent de la manière la plus naturelle qui soit, donc au moindre coût pour la collectivité. Ce qui, d’évidence, ne pourra jamais être le cas pour des couples homosexuels revendiquant demain, que la société leur «offre», aux frais du contribuable, ce que la nature leur refuse.

 

La «crise» du mariage justifie-t-elle son aggravation ? 

 

J’entends bien que le mariage est en crise. Il n’est plus, et depuis longtemps, le passage obligé pour vivre en couple et mettre au monde des enfants. Les types de familles sont aujourd’hui divers et multiples qui requièrent une reconnaissance juridique de la part de la puissance publique. Mais la crise du mariage, sur laquelle on devra bien un jour se pencher, est-elle un alibi suffisant pour qu’au travers du mariage pour tous on l’accentue un peu plus encore ? On accuse les adversaires de la réforme, d’être toujours en retard d’une révolution «progressiste» comme, hier, pour l’instauration du divorce ou du pacs qui «n’ont pas fait sombrer la société française». Il faudra, là aussi, nous expliquer l’origine de l’explosion du nombre de familles monoparentales dans notre pays, où l’on voit tant de femmes seules avec enfant, tomber sous le seuil de pauvreté. Est-on aussi sûr que ce n’est pas là le prix chèrement payé, par les plus faibles, pour ces «grandes conquêtes sociétales» ?

 

«Ecouter ceux qui ont besoin d’être soutenus.»

 

L’homosexualité, l’homoparentalité sont dans notre pays une réalité que nul ne songe à nier. Elle appelle, d’évidence, des ajustements législatifs. Mais nous faire croire que c’est la loi Taubira ou rien, voilà l’insupportable. Six pays de l’Union européenne ont adopté le mariage gay sans, nous dit-on, sombrer dans le chaos (6). Mais neuf autres ont opté pour un statut d’union civile qui ne semble pas avoir été reçu comme une humiliation par la communauté homosexuelle. Et onze n’ont pas bougé à ce jour ! Est-ce le mariage hétérosexuel qui «fait violence» aux gais et lesbiennes ou la promesse qui leur a été faite, à ce point inconsidérée, qu’elle continue de susciter dans notre pays, un fort mouvement de refus ? (8)

 

Mais serions nous quittes du seul fait d’avoir posé une réflexion que nous croyons juste, alors que peuvent être en cause des personnes en souffrance ? Il faut entendre et faire nôtres les propos de la théologienne Véronique Margron : «Il faut pouvoir continuer à dire que nous aimons ce monde dans lequel nous vivons, sans renoncer à une parole de vérité. (…) On ne peut prononcer de parole publique exigeante sur certains sujets sensibles, sans accepter en retour d’écouter ceux qui ont besoin d’être soutenus sur ces mêmes sujets.» (7)

 

  1. Le Nouvel Observateur 10 janvier 2013.
  2. Débat ur le site Atlantico, 13 janvier 2013.
  3. J’ai bien conscience que ce n’est pas la position de mon Eglise mais je revendique le droit de penser que cette position n’est pas en contradiction avec les Evangiles.
  4. Sinon, tout au plus, par la remise en cause d’une certaine vision de l’altérité qui mérite débat.
  5. Homme, femme, quelle différence ? Dialogue avec Véronique Margron, Ed. Salvator, p.105.
  6. Certains, comme le Portugal, refusant d’y associer le droit à l’adoption. La Croix du 25 janvier 2013, p.3.
  7. La Croix du 29 janvier 2013, p.28.
  8. Y compris à gauche comme le reconnaît enfin, le Nouvel Observateur du 31 janvier, soit quelques jours après la mise en ligne de cet article. Il écrit : « C’est une avalanche de lettres qu’a reçu « le Nouvel Obs » pour exprimer une franche hostilité au « Mariage pour tous » (…) Beaucoup des courriels émanent d’abonnés à « l’Obs » ou de « lecteurs réguliers » et ayant voté parfois François Hollande, qui disent se sentir « méprisés » par les difficultés rencontrées par les manifestants à être reçus par le Président de la République. » 

 

 

19 comments

  • Que de paroles vraies! J’ai essayé, pour ma part, de dire de paroles d’équilibre à travers mes billets, comme tu le fais, René, encore ici; mais la société est-elle prête à les entendre? Je crois qu’il ne faut pas lâcher cet équilibre

  • bravo rené
    c’est si facile d’occuper le peuple par de faux débats qui ne résolvent rien et créent d’autres problèmes

  • Cher René,

    Je ne suis pas d’accord avec tout, mais ton propos, comme d’habitude, est intéressant.

    Par contre, ton lien entre certaines « grandes conquêtes sociétales » ? – divorce, pacs – et « l’explosion du nombre de familles monoparentales » et les « femmes seules avec enfant qui tombent sous le seuil de pauvreté », m’interpelle.

    Tu ne serais pas nostalgique de l’époque où les femmes trompées et humiliées par leurs maris, restaient à leur côté, sans autonomie financière, jusqu’à ce que la mort les sépare ?

    Tu sais, l’époque où la bonne société et l’Eglise catholique préféraient la souffrance silencieuse au scandale de l’échec du couple ?

    Non, je ne crois pas cela de toi, René. Mais j’aimerais bien que tu t’en expliques.

    Amitiés

    • Non Philippe je ne suis nostalgique de rien du tout. Je sais ce qu’a pu être « l’enfer » de certaines familles cathos où par principe, on ne divorçait pas. Et où l’on ne s’aimait plus. Je ne parlerai pas ici de « divorce de confort » qui fait généralement hurler les progressistes… Mais es-tu sûr que tous les couples qui divorcent se soient réellement battus pour leur couple ? Je suis entouré de psys dont les cabinets sont pleins d’enfants du divorce qui cherchent à se reconstruite. Quant au Pacs, tu sais comme moi que l’envers de la liberté qu’il offre aux couples est de ne leur offrir aucune protection juridique, aucun recours en cas de séparation. Par « progressisme » on a réintroduit dans notre droit le principe de répudiation. Bonjour le progrès ! Dès lors, est-ce forcer la réalité qu’émettre l’hypothèse que nombre de femmes seules avec enfant sont les victimes soit de divorces soit de répudiations ?

  • Le mariage « républicain » a t’il jamais existé ? a t’il jamais eu un sens ? Tel est à mon sens la vrai question que personne ne pose. Mon avis est que l’état ne devrait avoir aucune responsabilité dans ce domaine.

    • Désolé de vous contredire Greg. Mais l’intérêt de l’Etat (de la collectivité) est bien d’assurer le renouvellement de sa population au travers d’enfants qui seront éduqués dans les meilleures conditions afin de devenir des adultes/citoyens libres et responsables. Est-ce un hasard si tous les pays se retrouvent peu ou prou sur des structures familiales basées sur le couple hétérosexuel ? Que par la suite, la recomposition de familles puisse faire appaaître d’autres formes de familles, comme les familles homoparentales, est une autre question !

  • L’espèce humaine n’a pas attendu les regimes politique pour assurer son renouvellement. Au Royaume Uni par exemple ce n’est pas l’etat qui ‘marie’.

  • Très bonne réflexion, fouillée et nuancée. C’est quand même paradoxal : on se marie de moins en moins et on réclame le mariage pour tous; on clame haut et fort le droit à la différence et on recherche l’approbation sociale. De fait, c’est le concubinage qui volera la vedette aux mariages (oui, au pluriel). Au Québec, on pense revoir la législation pour les conjoints de fait. En 1981, 7,4% des couples vivaient en concubinage, aujourd’hui ils sont près de 40%. C’est un record mondial. 60% des enfants au Québec naissent aujourd’hui en union libre. Comme on dit par chez nous: « On n’est pas sortis du bois ».

  • Merci René pour ces paroles… qui malheureusement ne sont pas entendues dans le débat public ou sont balayées d’un revers de main au nom de la dénonciation de l’archaïsme récurrent.
    Ce qui est en cause, ce n’est pas l’égalité des droits dans le comportement sexuel, mais bien l’instauration d’une norme sociale qui ouvre une boite de pandore dans la marchandisation des êtres et des corps. Suite logique au nom de l’égalité des droits et des sexes : la PMA, puis la gestation pour autrui. Le droit de l’enfant est devenu droit à l’enfant. Et pas n’importe lequel. On observe une tendance profonde de notre société narcissique à se dupliquer, à avoir le désir d’une descendance qu’elle peut déterminer, voire façonner à l’image de chacun. Boite de pandore qui pourrait nous amener loin. Et pourquoi pas un jour se poser la question du clonage humain comme un progrès de l’humanité ?

  • mais voila ce que je reproche a l’Église c’est d’avoir fait sonner le tocsin contre les gay
    car il existe le refuge a Montpellier parce que les « parents »écoute la parole des évêques en fustigeant les gay et les lesbiennes
    ce regard d’humanité
    les adolescents gay se suicide a cause de qui
    a cause de vous,vous rallumez les braises de la haine
    ou est ce regard d’amour sans juger les autres
    et vous prenez l’eucharistie
    avec la haine et le mépris des autres
    ce n’est pas glorieux
    cet église là
    me rappelle celle de mes 8 ans quand le prêtre m’a dit au catéchisme
    tu écris avec la main du diable
    et oui je suis gauchère
    feu mon papa,me consola
    en me disant c’est un âne
    vous ne savez pas voir avec les yeux du coeur !!!!!!!!!!!!!!

    • Anne Marie, votre témoignage me touche et je pense que beaucoup auront vécu ces semaines avec le même « ressenti » que vous. Pour autant rien dans le propos des évêques ne permet de nourrir une quelconque homophobie. La manifestation parisienne du 13 janvier avait « non à l’homophobie » parmi ses slogans. Que des personnes, non averties de la réalité de l’homosexualité, puissent trouver dans l’opposition des évêques (et pas seulement des évêques ni des catholiques) au mariage pour tous, confirmation de leur malaise voire de leur rejet, c’est tout à fait possible. Mais on ne vote pas une loi par « sympathie » ou par « compassion ». On se demande ce qu’elle peut apporter de bon, de juste, de durable dans une société. Et c’est en fonction de ces critères que nous disons non à cette loi. Il y a d’autres voies et moyens de satisfaire ce qu’il y a de juste dans les revendications des homosexuels en France. Et il ne faut pas se faire d’illusion : les faire accéder au mariage pour tous ne suffira aucunement à désamorcer, ici ou là, des relents d’homophobie mais au contraire contribuera à les amplifier. Voir avec les yeux du cœur est une chose mais nous tirons de notre tradition judéo-chrétienne qu’il n’y a pas d’amour vrai sans justice et sans vérité. Or le mariage pour tous qui ouvre, de toute manière, à la filiation n’est pas juste pour les enfants qui « ont droit » (convention universelle des droits de l’enfant) à un papa et une maman, et pas dans la vérité du mariage qui suppose la différence des sexes. Reste à laisser parler le cœur mais cela, pour parodier un ancien candidat à la présidentielle, personne n’en a le monopole.

    • @ Lascasas. Et croyez-vous que quand le gouvernement veut faire passer en force la loi Taubira, ce n’est pas au nom d’une « vérité » dénommée pour le coup « égalité des droits » ? En quoi affirmer qu’un enfant nait de la complémentarité des sexes homme/femme serait-il moins une vérité et déjà, selon vous, du fanatisme ?

  • oui mais c’est une reconnaissance,se cacher est une véritable souffrance,en tant que parent,je me sens fustigé,comment au 21 siecle, il existe un refuge a Montpellier!
    heureusement que l’aco l’action catholique ouvrière a su ouvrir le débat dans la dignité
    j’ai pu voir sur différent blog,que certains chretien,brandissent la bible et on un certain mepris pour les autres,
    il y a bien des couple homo qui élèvent des enfants et son heureux
    en cela la manifestation du 13janvier,je la compare a torquemada le dominicain et l’inquisition,il faut juste un zeste d’humanité
    a part le vicaire favart,monseigneur daucourt et l’aco,
    merci de votre réponse,je suis en colère
    est ce que c’est une sainte colere?

    • @ Anne-Marie. Je crois que tous les chrétiens ne brandissent pas la Bible. Permettez-moi de vous citer ici un extrait de l’article publié dans Marianne, voici quelques jours. Marianne qui n’a pas la réputation de faire dans le calotin : Et j’ai entendu dans le « camp d’en face » des propos de haine tout aussi insupportable. Permettez-moi de vous citer cet extrait d’un article d’Eric Conan et Jean Dominique Merchet dans Marianne du 27 janvier (Marianne qui ne passe pas pour un journal calotin) : «L’engagement des religieux dans ce conflit si moderne ne s’explique pas d’abord par biblisme ou par naturalisme, mais parce qu’ils font partie, avec d’autres, des derniers défenseurs des faibles et des sans-voix pénalisés par ce social-individualisme en vogue : ils ne sont pas, sur l’homoparenté, en contradiction avec leur propos sur les Roms, les sans-logis, les vieux ou les malades, mais dans la même logique, qui fut longtemps celle de la gauche.»

      Personne – en tout cas pas moi – ne conteste que des couples homosexuels puissent élever des enfants et être heureux. Mais il y a une différence entre élever des enfants auxquels l’un ou l’autre (l’une ou l’autre) a donné la vie dans le cadre d’un précédent mariage hétérosexuel, et revendiquer le droit d’avoir des enfants en recourant à des méthodes (PMA, GPA…) qui ne permettent pas à l’enfant d’avoir un père et une mère. Les cabinets de psychologues, psychanalystes et autres psychiatres sont envahis d’enfants en souffrance, meurtris par le divorce de leurs parents ou adoptés à la recherche de leurs racines… Croyez-vous qu’il faille en rajouter ?

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