Présidentielle : la peste et le choléra

Présidentielle : la peste et le choléra

 Comme bien des citoyens de ce pays, je m’interroge sur mon vote de 2017… et il m’arrive de me faire peur.

Cet article a été repris sur le blogue A la table des chrétiens de gauche et sur le site Causeur.fr que je remercie. 

Par tradition familiale et sensibilité personnelle, je suis de centre gauche, sans doute du fait d’un fort attachement à ce qu’il est convenu d’appeler la doctrine sociale de l‘Eglise. J’ai «émergé» à une certaine conscience politique à l’ère du RPR triomphant dont Alexandre Sanguinetti reconnaissait qu’il n’était plus rejoint que «par ceux qui refusent l’espérance des autres». (1) Sans doute les centristes, pour qui j’ai toujours eu de l’estime,  auraient-ils été ma famille naturelle si le système politique français, bi-partisan, ne les avait condamnés à l’inexistence. C’est ainsi que je me suis retrouvé «de gauche» sans avoir le sentiment d’être jamais reconnu par elle. De Rocard à Delors, mes modèles ont toujours été les mal-aimés de la «vraie» gauche laïcarde et anticléricale ! De quoi faire mienne l’évocation par Albert Camus, en 1959, de «Cette gauche dont je fais partie, malgré moi et malgré elle.» (2)

Déçu par la gauche au pouvoir

J’ai voté pour François Hollande en 2012 malgré mon désaccord radical avec ses projets de réformes sur le mariage pour tous et la fin de vie. (3) Mais ce désaccord ne me semblait pas suffisant pour envisager de voter à droite, alors même que ce que je portais par ailleurs de désirs de réforme sur la justice sociale et fiscale, la transition énergétique, la recherche d’une autre forme de croissance écologique ou la priorité à donner à la jeunesse me semblait se trouver du côté du candidat socialiste.

L’homme m’a déçu, comme tant et tant de mes compatriotes. Et plus encore cette gauche libéralo-libertaire laminée lors des scrutins successifs de ces dernières années. Et qui pense se refaire une virginité en radicalisant ses positions sur la laïcité. Rien de nouveau sous le soleil. Tocqueville écrivait déjà : «Nous avons vu des hommes qui croyaient racheter leur servilité envers les moindres agents du pouvoir politique par leur insolence envers Dieu et qui, tandis qu’ils abandonnaient tout ce qu’il y avait de plus libre, de plus noble, de plus fier dans les doctrines de la Révolution, se flattaient encore de rester fidèles à son esprit en restant indévots.» (4)

Ni Hollande, ni Sarkozy…

A mes yeux l’heure n’est pas encore au bilan du quinquennat. Et j’attends de savoir quelle offre politique nous réservent les candidats potentiels issus de la gauche. A ce jour, comme une majorité de Français, mon souhait est simplement que ni François Hollande ni Nicolas Sarkozy ne se présentent à ce scrutin. J’entends néanmoins les meilleurs observateurs de notre vie politique conjecturer qu’ils pourraient, l’un et l’autre, remporter les primaires dans leur camp respectif et donc figurer en tête dans la compétion Elyséenne. Magnifique illustration de la crise du politique en France, où les citoyens, pour la seule élection réellement décisive, se trouvent pris au piège du diktat des formations politiques.

J’ignore donc toujours à qui ira mon vote du premier tour. Mais je ne peux éviter de me poser la question du second. Le bilan personnel du chef de l’Etat semble devoir nourrir, à gauche, des divisons qui pourraient lui être fatales. Et, je l’ai dit, nul ne peut exclure une possible victoire de Nicolas Sarkozy lors de la primaire à droite, si les militants de son parti y sont largement majoritaires. Ce qui pourrait lui assurer de se qualifier au premier tour de la présidentielle.

«Au second tour on élimine…» les deux ?

Imaginer au soir du 27 avril 2017 la perspective d’un duel opposant Marine le Pen – donnée à ce jour présente par tous les sondages – et le Président du parti les Républicains, n’est donc pas une hypothèse d’école. Et c’est là que les sueurs me viennent au front. Je suis bien résolu à ne voter, le 7 mai, ni pour l’un ni pour l’autre. «Au premier tour on choisit, au second on élimine… « assure l’adage. Et si l’on pense, en conscience, devoir éliminer les deux ? Que l’on me fasse grâce du discours sur « l’ardente obligation » du vote républicain. Comment pourrais-je croire, une seule seconde, en la capacité de Nicolas Sarkozy à rassembler au centre et à gauche après des mois et des mois d’une campagne menée sur des idées à ce point opposées à mes convictions les plus profondes.

Alors autant le dire : oui, je suis prêt à prendre le risque de laisser à d’autres le soin de trancher entre la peste et le choléra. Parfaitement conscient que dans un contexte d’abstention massive, on peut se retrouver à l’Elysée avec les voix de 37,51 % des inscrits comme ce fut le cas de Georges Pompidou en 1969. Sauf que c’était Georges Pompidou et qu’il fallait, face à Alain Poher,  départager deux candidats de «centre droit» (5)

Au risque de la cohabitation

Il y aurait un non-sens dramatique pour notre pays à devoir choisir entre l’extrême droite et une droite extrême qui ne correspondent en rien à l’opinion d’une majorité de Français. Ce qui pourrait se traduire, lors des législatives suivantes, par un de ces revirements parlementaires et citoyens dont la France est bien capable. Bref un président ou une présidente de droite extrême et une Assemblée d’opposition recentrée. Bref un quinquennat s’ouvrant sur une impossible cohabitation. Une forme de chienlit version vingt-et-unième siècle, induite par la logique de nos institutions et de nos pratiques politiques.

Est-il encore temps d’éviter le pire ? Certains, au centre-gauche, déçus par François Hollande et légitimement inquiets du scénario que je viens de décrire, s’apprêtent à participer à la primaire de la droite avec la ferme intention de servir l’élection d’Alain Juppé. Et après tout, peut-on les accuser de se renier vraiment en signant une adhésion, toute formelle, à des idées «de la droite et du centre» ?  Derrière cette «menace» se cache un vrai message à l’adresse des électeurs de droite qui participeront à la primaire : de leur choix pourrait dépendre, pour nombre de Français, l‘acceptation ou le refus d’une «discipline républicaine» qui pourrait faire basculer le second tour de la présidentielle.

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  1. Alexandre Sanguinetti, J’ai mal à ma peau de gaulliste, Grasset 1978.
  2. Albert Camus, Carnets, Folio Tome III, p. 309
  3. J’ai consacré à mon engagement sur la question du mariage pour tous nombre d’articles dont je propose une relecture sur mon blogue, à la faveur d’un long entretien avec Virginie Tellenne.
  4. Cité par Albert Camus dans ses Carnets, op.cit, p.105
  5. Opposé au Président du Sénat , Alain Poher, ce duel entre deux «centristes» avait justifié l’appel à l’abstention de la part du PC encore puissant, en la personne de son candidat malheureux du premier tour : Jacques Duclos.

 

© René Poujol

 

24 comments

  • Partant des mêmes bases, je fais exactement la même analyse que toi, cher René.
    En cas de duel Le Pen -Sarkozy au deuxième tour, je voterai blanc. Avec tristesse.
    En espérant que, d’une manière ou d’une autre, les législatives corrigeront les présidentielles
    pour éviter le pire si c’est possible.

  • Je crains qu’une certaine gauche ne nous entraîne à nouveau vers des problèmes de société PMA, ….(à noter que c’est quand même la droite qui a ouvert la porte à la PMA en permettant la ou ouvrant la PMA avec dons de spermatozoides ‘ananymes »….
    Hollande a quand même réussi à limiter certains dégâts,
    quant à Sarkozy, toutes les informations récentes confirment outre des positions à géométrie variable un fond d’extrême droite très dangeureux,
    quant au FN, l’Eglise de France qui par le passé a pris des positions des positions courageuses, est restée dans des positions très générales ses derniers temps, et les soi-disants PNN (mis en avant par certains courants du vatican) ils orientés beaucoup de catholiques pratiquants souvent jeunes durablement vers le FN

  • Comme René, ma voix n’ira ni à Le Pen , ni à Sarkozy mais non plus à Hollande. Le candidat volontariste capable de travailler avec les meilleurs volonté de gauche, de droite et du centre me semble être Alain Juppé, bien qu’il ne soit pas la personne de recours indiscutable dont la France a besoin. Les Mémoires d’Espoir de Charles de Gaulle sont à relire et constituent un bon enseignement dans ces moments difficiles de notre histoire

  • Merci René
    Cette période électorale va être dramatique, pas seulement à cause du résultat et du dilemme du 2nd tour, mais également par la campagne.
    J’ai commencé ma vie d’activiste politique en manifestant contre Juppé en 95. Je voterai sans aucune hésitation pour lui lors de la primaire de droite

  • Mon cher René, je me permets de reproduire ce que j’ai lu, ce vendredi 30 septembre, dans La Croix, qui consacre un article à la question : « Qui va voter à la primaire de la droite ? ».

    Une sympathisante de gauche, Florence Fourt, qui veut éviter un duel Sarkozy-Le Pen, écrit : « Je n’ai jamais voté à droite, mais j’irai voter à la primaire pour une raison simple : éviter un duel entre Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. Pour moi, ce serait une catastrophe. Or c’est en novembre que cela se joue : j’estime que je dois prendre mes responsabilités. Je voterai Alain Juppé. Bien sûr, ce ne sera pas un vote d’adhésion, mais une manière d’éloigner l’hypothèse Sarkozy, qui cumule à mes yeux ce que la politique engendre de
    pire: le mensonge, l’opportunisme, le clivage de la population, sans parler de la vulgarité du personnage. »
    Recueilli par Marine Lamoureux

    La société française est fragile et a besoin d’être rassemblée. Le pays doit être réformé, certes, mais sûrement pas de manière brutale. Alain Juppé peut être l’homme de la situation.

  • Après avoir rappelé que l’on peut être attaché à la doctrine sociale de l’Église sans se sentir « de gauche » , j’observe et comprends le possible dilemme devant lequel pourraient se retrouver au deuxieme tour des présidentielles, bon nombre d’électeurs de centre gauche !
    Beaucoup d’entre nous, y compris parmi les électeurs de droite, ne souhaitent pas l’élection de Nicolas Sarkozy ! Pour atteindre cet objectif, la droite et le centre proposent plusieurs autres candidats. Mais j’observe que tout le monde s’engouffre derrière Alain Juppé, sans doute parce que les sondages lui sont actuellement favorables. Or, parmi les candidats à la primaire, un homme comme François Fillon me semble plus proche des valeurs éthiques qui nous sont chères ! Pourquoi ne pas lui donner sa chance alors que tous les observateurs s’accordent à lui reconnaître un projet très réfléchi et abouti ?
    Enfin, et quand bien même je partage beaucoup des reproches qui sont adressés à Nicolas Sarkozy, je ne peux pas croire qu’en cas de duel avec Marine Le Pen, vous soyez nombreux à les considérer comme « bonnet blanc et blanc bonnet » ! On l’à vu à l’oeuvre Sarkozy, 5 années durant, et tous comptes faits, malgré ses défauts et ses outrances, les intérêts de la France n’ont pas été, selon moi, bradés pour l’essentiel ! Pour moi Le Pen – Sarkozy, ce n’est quand même pas la même chose !

    • J’entends bien que la gauche n’est pas la seule à assumer l’héritage de l’enseignement social de l’Eglise. J’ai décrit un cheminement personnel, je n’ai pas brossé pas un itinéraire obligatoire.

      Pour ce qui concerne Nicolas Sarkozy, j’entends bien que son quinquennat doit être examiné avec honnêteté et que le bilan n’est pas tout noir. Je ne crois pas avoir écrit cela. Simplement l’homme apparaît aujourd’hui compromis dans trop d’affaires, en bien des circonstances son comportement apparaît – à mes yeux – marqué par un mépris et une suffisance outrancières, et la drague électorale actuelle en direction de l’extrême-droite et de tous les populismes, au motif de siphonner les voix FN est d’autant plus insupportable qu’elle se fait parfois au prix du reniement de ses propres positions précédentes.

      Dans le Monde de ce samedi-dimanche (2-3 octobre p.8) sont rapportés les propos de Nicolas Sarkozy, accusant Alain Juppé de trahison envers son camp, à travers l’acceptation tacite de la participation d’électeurs de gauche à la primaire de la droite. On lui prête ces propos : « Quand on cherche à se faire élire avec les voix de la gauche, on se prépare à mener une politique qui donnera des gages à la gauche. » Et le quotidien de rapporter la réplique du directeur de campagne d’Alain Juppé : « Et vouloir se faire élire par des électeurs d’extrême droite, ça donnerait quoi ? ».

      Ajouton à cela qu’au second tour de la présidentielle, s’il se qualifie au premier, Nicolas Sarkozy aura aussi besoin des voix « républicaines » de gauche pour l’emporter et devra donc bien les draguer aussi. Peut-on impunément vouloir donner des gages d’abord à l’extrême droite puis à la gauche sans devenir schizophrène ? Le cynisme en politique devrait avoir ses limites. En tout cas, à mes yeux, il discrédite ses auteurs. Même en ayant lu le Prince, de Machiavel, voilà des comportements qui sont devenus insupportables aux yeux d’un certain nombre d’électeurs dont je suis.

      Quelques mots concernant François Fillon. Je ne lui dénie pas les qualités d’un bon candidat et je comprends que l’on puisse voter pour lui à la primaire, conformément à l’adage que je cite dans mon article : « Au premier tour on choisit… » Sauf que la problématique des élécteurs de gauche qui participeront à ces primaires  » à droite » n’est pas de choisir un candidat mais d’en éliminer un. Faut-il s’étonner qu’ils projettent de voter pour celui (Alain Juppé) qui semble être le mieux à même de l’emporter ?

      • J’entends bien cela mon cher René et j’y souscris pour l’essentiel. Mais je ne peux me résoudre à ne pas choisir le moindre des maux en cas de deuxième tour Sarkozy -Le Pen ! Parce que dans ce cas, c’est laisser les autres choisir en accordant une prime à la candidate FN dont l’électorat, lui, ne fera pas defaut !

        • La question du moindre mal vaut d’être posée. A mes yeux la vie politique Française est dans une impasse dramatique. Et je reconnais que François Hollande y a sa part de responsabilité. J’en viens à penser que si l’élection de Marine le Pen est nécessaire à notre « réveil », je suis – hélas – à ce jour, prêt à en pendre le risque. Au pire nous aurions une Présidente FN sans réel pouvoir avec une Assemblée nationale hostile et donc, rapidement, une vraie crise institutionnelle qu’il faudrait bien dénouer par une recomposition de la classe politique.

          La France peut-elle se payer le luxe d’un tel désordre dans un contexte de menace terroriste ? Je pense que la haute fonction publique, les services de renseignement et les armées ont suffisamment de compétences et de sens de l’intérêt général pour pouvoir « accuser le coup » d’une transition politique chaotique. Et je ne vois pas le FN en mesure d’imposer ses vues dans le pays, même avec l’une des siens à l’Elysée.

          Les électeurs de droite, qui s’apprêtent à se faire plaisir à travers ces primaires, comme si l’enjeu était uniquement de désigner leur candidat, doivent avoir conscience du risque objectif qu’ils prendraient et feraient prendre au pays, à désigner Nicolas Sarkozy, du fait de son incapacité objective à rassembler au second tour après avoir divisé pendant des mois… Tel est au fond le sens du message que je veux faire passer – leur faire passer – à travers cet article.

          • Voilà un plan bien machiavélique, improbable et à hauts risques ! Qui déclenche le vent engendre la tempête ! Si MLP était élue (ce qui me paraît heureusement inimaginable) aucune chance que la majorité parlementaire ne soit pas FN ! Et à partir de là….

          • Non ! Aucune chance que la majorité parlementaire soit FN puisque Marine le Pen aurait été élue à la faveur d’une formidable abstention (comme Pompidou en 1969). Mais nous n’allons pas en débattre ici. Mon message demeure : que la droite, lors de la primaire, prenne ses responsabilités devant le pays !

          • Je rappelle qu’aucun Président de la République fraîchement élu, n’a pas obtenu dans la foulée de son élection, la majorité parlementaire qu’il appelait de ses voeux ! Même François Mitterrand en 1988 avait obtenu une majorité relative alors qu’il n’avait rien fait pour cela !!!

          • Le moindre mal constitue le chantage tacite auquel nous sommes soumis depuis trop longtemps.
            Chacun sait que pour échapper au chantage la seule solution est de dénoncer publiquement ce chantage.
            C’est précisément le sens du vote blanc.

  • Je partage, ô combien ton analyse, mon cher René, tu le sais. Et ce que nous avons écrit l’un et l’autre à ce sujet illustre aussi le fait que la démocratie chrétienne, celle qui allait de Claudius-Petit à Rocard en passant par Stasi, s’est perdue á force de jouer les supplétifs ou de la droite ou de la gauche. Constamment instrumentalisée par l’une et par l’autre, et le plus souvent méprisée par ceux là même qu’elle servait. Réduite à n’être qu’une force d’appoint électoral, sans que ses idées n’aient la moindre influence. C’est l’échec d’une génération et de la nôtre aussi…

  • Je suis globalement dans le même « état intérieur » que celui que vous décrivez si bien dans votre billet. Avec les mêmes problèmes de conscience ou en tout cas comparables.

    Cependant, je ne suis pas convaincu que Sarkozy franchira le premier tour des primaires en vainqueur. Cela dépendra évidemment de l’ampleur de la mobilisation du peuple. Et pas seulement de celles des groupies de Sarko. C’est la raison pour laquelle je voterai aux primaires de la droite sans état d’âme ( je suis socialiste). Quant à signer le petit papier assez anodin qu’ils proposent, il ne me met pas la cervelle à l’envers… et verser deux euros ne m’obligera pas aller à la soupe populaire…

    Je n’ai pas de louanges à adresser à François Hollande. En revanche je déplore que l’on mette à la poubelle l’ensemble de ce qu’il a fait voter. Évidemment il a déçu. Mais tous ne peuvent que décevoir, puisqu’ils font tous des campagnes électorales démagogiques, populistes et totalement irréalistes, selon le principe « plus c’est gros plus ça passe »…. Et ceci va de l’extrême gauche à l’extrême droite toutes tendances confondues.

    Face à l’hypothèse que vous envisagez : Sarko/la fille à papa, la partie n’est ni jouée ni perdue d’avance. Mais si par impossible il devait en être ainsi évidemment je voterais blanc. On ne peut pas se renier face à sa conscience.
    Ensuite ? Cohabitation ? Peut-être… La France dans la rue ( Révolte des banlieues) et une répression sanglante ( les milices d’extrême droite) ? Peut-être… Voilà qui plaira aux djihadistes ! Puisque c’est ce qu’ils cherchent… ou alors… la France totalement passive et aphasique ?

    En tout cas et sans faire de jeux de mots… l’avenir n’est pas rose !

  • Ni Le Pen, ni Sarko (j’ai déjà donné car Mme Royal ne me paraissait pas vraiment à la hauteur), alors QUI?
    Juppé, bien sûr, mème si je ne crois pas du tout en l’homme providentiel. Quant à Macron que sait-on réellement de lui, pas grand chose à l’heure actuelle sauf que sa « jeunesse » peut plus facilement incarner le changement.

  • Je voterai Montebourg, même si je suis en désaccord avec lui sur la vente d’armes. Je trouve ses propositions réformistes, certes, mais sans compromission avec l’ultralibéralisme, souverainistes de bon aloi, dirais-je, généreuses et crédibles…

    Au deuxième tour, si Sarkozy se trouve face à Marine Le Pen, je voterai blanc, puisqu’il s’agit de la même soupe quand on prête attention aux propos de Sarkozy. Je suis prête à voter, sans hésitation, face à Marine Le Pen, pour Juppé ou Bayrou (que je préfèrerais encore à Juppé)

    Prions pour que l’Esprit Saint éclaire nos votes, – celui, d’abord des Américains..

  • René, vous exprimez exactement, mais beaucoup mieux que je ne l’aurais fait, mon désarroi. C’est vrai qu’entre N. Sarkozy et M. Le Pen, beaucoup annoncent qu’ils s’abstiendront. Moi je serais tentée de le faire aussi, mais je n’en suis pas absolument sûre. Et je préfère Juppé à Fillon. Ce dernier a accepté d’être cinq ans le premier ministre de Sarkozy sans rien dire…

  • Cher René
    Depuis 2007, en voyant Nicolas Sarkozy se vautrer sur le yacht de Bolloré j’ai décidé de ne plus jamais voter pour lui. En 2012 j’ai déjà eu le sentiment d’avoir le choix entre la peste et le choléra mais je me suis consolé avec « au royaume des aveugles les borgne sont rois ».

    Pour 2017 mes réflexions sont les suivantes :
    – Les primaires de la droite et du centre constituent de fait le 1er tour des présidentielles et sont l’occasion de tenter un « hold up » (l’expression n’est pas de moi) par une minorité infime d’électeurs (les adhérents des Républicains pro Sarkozy).C’est pourquoi, que l’on soit de droite ou de gauche, il est impératif d’y participer même s’il faut payer 2€ et signer un papier contre vos idées.

    – En 2017 si la situation que nous craignons se concrétise j’utiliserai le vote blanc qui est désormais décompté à part parmi les votes exprimés qui manifestent clairement que ne nous voulons ni la peste ni le choléra et qui feront apparaitre clairement dans les urnes la faiblesse de la légitimité de nouvel élu. A cette occasion il sera opportun de créer un nouveau parti : Les votes blancs.

    Cette illégitimité pourra être confirmée avec les législatives et conduira lors à une cohabitation structurelles pour tout le mandat présidentiel qui conduira inéluctablement à une remise en cause des institutions. Enfin « n’ayons pas peur » le pire n’est jamais certain surtout pour ceux qui croient en Christ.

  • Merci cher René pour la parfaite probité et la clarté de cet article. Ces deux qualités se font rares ces temps-ci. Quel joie de te lire ! Encore merci.

  • Pour allumer une espérance et répondre à votre attente, sachez que nous , petits poissons roses, ferons en sorte que le courant personnaliste soit présent à la primaire de la Gauche. Et il le sera. Pour mieux nous connaître, n’hésitez pas à lire notre manifeste A CONTRE COURANT, paru au Cerf en février. (et seulement 10 €), avec, en prime une magnifique préface du député Bruno-Nestor AZEROT

    Patrice Obert, président des Poissons roses
    http://www.poissonsroses.org

  • L’Obs du 20 octobre publie le sondage qui affole la gauche. Selon l’Ifop 57% des électeurs de gauche seraient prêts à aller voter à la primaire de la droite, les 20 et 27 novembre prochain. La plupart entendent voter pour Alain Juppé. Principales raisons de leur participation : empêcher Nicolas Sarkozy de remporter la primaire (39%), éviter un second tour où s’affronteraient Nicolas Sartkozy et Marine le Pen (28%).

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