Sic transit gloriam sovieticum

Me voici embarqué avec 120 lecteurs de Pèlerin pour une croisière sur la Volga, de Moscou à Saint-Pétersbourg. La Russie bouillonne, déroute, interpelle. Le visiteur le moins averti devine bien que derrière les ors de Moscou la réalité sociale reste souvent terrible, surtout pour les vieux. Mais comment, par exemple, n’être pas fasciné par le retour en force de l’Orthodoxie, quel que soit le soutien reçu du pouvoir en place.

A Moscou, sur les bords du fleuve, se dressait jadis la cathédrale orthodoxe de la capitale. Staline la fit raser en 1932 avec le projet de construire, en lieu et place, un palais des soviets. Il n’en eut jamais les moyens.

Le site accueillit finalement une immense piscine qui fit bonheur des moscovites. De la piscine il ne reste aujourd’hui nulle trace. A la place se dresse, la nouvelle cathédrale orthodoxe de Moscou, reconstruite à l’identique. Le béton coulé par milliers de tonnes a été recouvert de plaques de marbres. A l’intérieur, la foule, souvent jeune et recueillie, se presse autour des icônes.

Sic transit gloriam sovieticum.