Réintégrer la «France d’en bas» dans une économie mondialisée qui se nourrit de son exclusion : défi ou illusion ?
Emmanuel Macron l’a donc emporté au terme d’une campagne qui aura illustré le désarroi de nos compatriotes et la grave crise que traverse notre vie politique et démocratique. Une crise qui, a posteriori, justifie amplement le texte courageux des évêques : «Dans un mode qui change, retrouver le sens du politique» (1) C’est là une manière de souligner que ce texte n‘était pas pour hier mais pour aujourd’hui dans la perspective des législatives et plus encore pour demain, dans la période qui suivra.
«Changer le capitalisme pour vaincre le populisme» J.Stiglitz
Je veux redire ici combien mon vote pour Emmanuel Macron, au premier comme au second tour de la présidentielle, ne vaut pas adhésion à son programme. Même si je suis sensible à sa volonté de dépasser les antagonismes politiques et à son plaidoyer pour l’Europe. Comme l’économiste américain Joseph Stiglitz au soir du débat du second tour, je crois que nous sommes en quelque sorte condamnés à : «Changer le capitalisme pour vaincre le populisme.» J’invite ceux de mes compatriotes qui ont voté Emmanuel Macron par choix positif, à lire Christophe Guilluy (2).
Il faudrait citer ici longuement son dernier livre. Notamment lorsqu’il développe l’idée selon laquelle : «L’adaptation des sociétés européennes et américaines aux normes de l’économie monde passe par la mise en œuvre du plus grand plan social de l’Histoire, celui des classes populaires.» (3). Ou lorsqu’il illustre l’écart croissant entre la France d’en haut qui réside pour l’essentiel dans les grandes métropoles régionales où se développe la «nouvelle économie» et la France d’en bas des villes moyennes, des petites villes et du monde rural où l’emploi est volontairement sacrifié sur l’autel de la «société ouverte». Ce qui fige le pays dans cette dichotomie suicidaire : «D’un côté des métropoles embourgeoisées qui travaillent, de l’autre une France périphérique peuplée d’assistés.» (4) Avec la tentation, même à gauche et avec les meilleures intentions du monde, de faire du revenu universel une forme objective de résignation à la privation définitive d’emploi pour les plus modestes. Comme si le «panem et circensens» (du pain et des jeux) cher à la Rome antique, devenait l’horizon humaniste indépassable de la modernité occidentale !
Le FN comme symptôme d’un refus radical du modèle mondialisé
Pour Christophe Guilluy : «Le FN n’est qu’un symptôme d’un refus radical des classes populaires du modèle mondialisé» (5) Sans en être l’unique symptôme. La poussée des insoumis est en parfaite convergence avec cette analyse. Sans prétendre être leur porte parole, Gaultier Bès, directeur adjoint de la revue Limite et auteur d’un ouvrage récent intitulé Radicalisons-nous !, (6) exprime bien cette pensée lorsqu’il écrit dans la Croix : «Nous avons besoin d’une alternative radicale à la mondialisation libérale, destructrice des sociétés comme des écosystèmes.» (7)
Quelle que soit la détermination manifeste d’Emmanuel Macron à aller au bout de la mise en œuvre de son programme, fort d’une légitimité démocratique incontestable, il ne pourra éluder la question : comment réintégrer la «France d’en bas» dans une économie mondialisée qui se nourrit de sa marginalisation voire de son exclusion ? Le souci, sincère, de la justice sociale peut-il suffire à pallier les impasses d’un modèle économique non durable, non généralisable, dénoncé avec force par le pape François dans son encyclique Laudato si’ ? L’alternative n’est pas entre une société ouverte et une société fermée, mais entre une société durable, ouverte à tous, et une société en réalité fermée sur l’illusion d’un progrès réservé à une minorité.
La tentation du parti unique
Dans son diagnostic de notre vie politique, Christophe Guilly écrit encore : «Reflet d’un modèle unique, les métropoles annoncent la politique unique, en attendant le parti unique» car, poursuit-il : «Les bourgeoisies de gauche comme de droite sont tentées par le parti unique.» (8) Comment ne pas lire dans la stratégie d’Emmanuel Macron, confirmation de cette analyse ? Est-ce un hasard si les grandes métropoles (Paris, Lyon…) où cohabitent une bourgeoisie de droite plutôt favorable au parti LR et cette «nouvelle bourgeoisie» de gauche acquise à l’économie de marché ont plébiscité le candidat d’En marche avec des scores oscillant entre 80% et 90% des suffrages ? Peut-on donner tort, par esprit de principe, à la dénonciation faite par le FN d’un UMPS même relooké ? Peut-on continuer à plaider auprès des citoyens, qu’il n’existerait aucune alternative à un système que nombre d’entre eux vivent comme une oppression ?
Il est possible que le souci du Bien Commun, cher aux catholiques mais plus largement à nombre de démocrates et républicains sincères, appelle aujourd’hui à donner loyalement au nouveau Président de la République les moyens de son action. Mais «en même temps», selon une phrase qu’il affectionne et qui exprime tout simplement la prise en compte de la complexité du réel, pousse à la recomposition de forces politiques capables d’incarner demain une possible alternance, fusse vers une «radicalité sans extrémisme», pour reprendre ici la distinction opérée par Gaultier Bès dans son livre.
Le temps de la décantation, nécessaire à la clarification
Cette double exigence donne à penser que ce n’est pas au cours des prochaines semaines, dans la précipitation, que s’opérera cette recomposition. Elle n’interviendra que progressivement, après le scrutin. Car enfin : voilà une gauche en miettes, des écologistes invisibles, un FN que son échec renvoie à ses divisions, une droite menacée d’éclatement par la dynamique macronienne… Il est illusoire – il serait coupable – d’imaginer gommer et dépasser cela en un mois. Le temps de la décantation est nécessaire à la clarification. Le temps aussi des relectures sans concession et des remises en question, pour identifier les aveuglements qui ont conduit le pays à une telle crise.
Cela suppose d’abord que toute honte bue, mais sans irénisme, nous acceptions de nous interroger sur les conditions d’un vouloir vivre ensemble, dans une France dont nous aurions appris à redevenir fiers. J’ai la faiblesse de penser qu’au-delà de ses excès même et de ses violences, la campagne que nous avons vécue nous a peut-être aidés à accéder à cette forme de sagesse citoyenne.
________
-
Cef, Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique. Ed. Bayard-Cerf-Mame, 2016, 100p.
-
Christophe Guilluy, Le crépuscule de la France d’en haut, Ed. Flammarion, 2016, 260 p.
-
op.cit p.87
-
ibid. p.48
-
ibid p.174
-
Gaultier Bès, Radicalisons-nous ! Ed. Première parttie, 2017, 130 p.
-
La Croix du 4 mai, p.27
-
Le crépuscule de la France d’en haut, op cit. p.42 et p.178
René,
Je suis évidemment d’accord sur le défi que doit relever Macron. Mais je constate une fois de plus que Guilly , comme tant de sociologues est plus fort dans le diagnostic que dans la proposition. Encore ce diagnostic laisse-t-il perplexe. Il n’évoque pas une seule fois ce qui est quand même l’arme ultime du FN, qu’il dégaine quand il est en difficulté : la faute aux étrangers, aujourd’hui aux réfugiés et aux musulmans « globalisés », c’est le cas de le dire. Toujours il va au-delà d’une simple politique migratoire restrictive, toujours revient une rhétorique du ressentiment, ouvertement ou possiblement xénophobe… « Ce qu’on leur donne n’est pas pour vous ». On peut être d’accord sur le désespoir de la France d’en bas, du « peuple », on n’a pas besoin pour autant, comme le fait Guilluy alimentant sa propre cuisine , penser qu’il a toujours et en tout raison… J’ajoute que la mention du « parti unique » est dégueulasse à mes yeux. Implicitement, la nouvelle donne macronienne ou les efforts politiques pour un gouvernement d’union devant les défis du moment devient ainsi, suivez-mon regard, « totalitaire », une manoeuvre stalinienne de la France d’en haut pour garder tout et faire le nettoyage -des classes dangereuses. Encore un qui ne fait pas la différence entre démocratrie et régimes totalitaires… Quant à Bès, tu es bien bon avec lui. Son article dans la Croix entre les deux tours n’était pas une alternative entre Macron et Mélenchon, mais entre Macron et Le Pen – et ses sympathies semblaient bien aller à cette dernière. Dont acte. je n’ai rien dit quand Limite a annoncé son tonitruant « Tout sauf Macron », mais j’ai été démangé par la question : « Donc éventuellement Marine Le Pen? ». Je préfère ne rien ajouter.
Jean-Louis, je trouve de nombreux points d’accord avec toi et je peux comprendre ton interpellation. J’accueille personnellement l’élection d’Emmanuel Macron avec bienveillance. Mais je crois que tu fais dire à Guilluy des choses qu’il ne dit pas, ou pas comme cela. C’est vrai que la notion de « parti unique » peut avoir des résonnances totalitaires. Ce qui ne correspond bien évidemment pas à la réalité du moment. J’y ai lu personnellement une interrogation sur le fait que si la droite et la gauche, traditionnellement de gouvernement, se retrouvent dans un même parti, la question est posée de savoir avec quelle force politique jouera un jour ou l’autre l’alternance, et si ce sera forcément un parti extrêmiste de gauche ou de droite. Ce questionnement me semble légitime.
Concernant le FN, je ne cherche pas à nier qu’il puisse y avoir parmi les électeurs, des gens qui adhèrent au fond de racisme et de xénophobie véhiculée par le parti de Marine le Pen. Mais, là encore, j’ai d’abord lu dans le propos de Guilly l’idée que l’adhésion première de l’électorat de Marine le Pen tient au fait qu’elle entend leur souffrance, leur désespérance, même si elle en fait une récupération idéologique sordide, là où trop d’hommes politiques se contentent de fermer les yeux et de culpabiliser les gens d’avoir d’aussi vilaines pensées. sans répondre à leurs attentes.
Si j’ai cité à plusieurs reprises Gaultier Bès, c’est que je le crois assez représentatif d’une génération qui se refuse au compromis en poussant la logique jusqu’au bout. Il est d’autres électeurs de Mélenchon, situés à la gauche de la gauche, qui ont fait le même raisonnement de l’acceptation d’un « risque le Pen ». Ce n’est donc pas une attitude réservée à quelques jeunes de droite que l’on pourrait un peu trop rapidement qualifier de « fachos ».
La seule question que je veux poser vraiment est celle d’une possible – ou impossible – maîtrise des dérives du capitalisme libéral. Encore une fois si le pape François est crédible dans son encyclique Laudato si’, si la menace que la finance mondiale devenue une industrie comme une autre fait peser sur nos économies et sur la paix est une menace réelle, alors il faut en débattre au-delà de l’écume de la campagne.
Pour le reste, comme je l’écris dans mon billet, je souhaite la réussite d’Emmanuel Macron et de son gouvernement.
Si mes objections lancent une discussion utile, je m’en réjouis d’avance!
Justement, je pense que ceux de nos compatriotes qui ont voté par choix positif pour Emmanuel Macron ne liront pas C Guilluy ou refuseront de le comprendre. Car la grille de lecture de ce dernier est l’héritière directe des pionniers de l’écologie politique. Par exemple, Bernard Charbonneau. Dans un texte de 1969*, on comprend le cri du monde rural qui meurt et disparait, cri qui se traduit depuis trop longtemps, faute d’être entendu, par le vote FN.
Car nous sommes bien en présence de grilles de lecture, de compréhension du monde complètement opposées, sinon étrangères l’une à l’autre. Celle du nouveau président et du nouveau premier ministre correspond comme tu l’as dit au monde développé des métropoles mondialisées. Ce monde est décrit, étudié, expliqué par tous les domaines de la pensée. Ainsi par la géographie par exemple. Les métropoles sont l’objet d’étude principal des géographes tels que Jacques Lévy ou Michel Lussault ** qui ont tendance à disqualifier les thèses de Guilluy, voire aussi sa qualité de géographe.
Aussi le monde décrit par Guilluy et bien avant par Charbonneau ou aussi par René Dumont, le monde rural – ou périphérique – ne craint pas tant l’étranger que le monde de la métropole. On peut toutefois admettre que le monde rural assimile en partie « l’étranger » à la métropole puisque la plupart des migrants y trouvent refuge en priorité. Mais la peur vient d’abord du phénomène urbain, peut-être aussi ce qu’on appelle la modernité (et là aussi dans le sens de Charbonneau).
Enfin je suis d’accord avec ta conclusion :
« La seule question que je veux poser vraiment est celle d’une possible – ou impossible – maîtrise des dérives du capitalisme libéral. Encore une fois si le pape François est crédible dans son encyclique Laudato si’, si la menace que la finance mondiale devenue une industrie comme une autre fait peser sur nos économies et sur la paix est une menace réelle, alors il faut en débattre au-delà de l’écume de la campagne. »
Oui il faut en débattre au-delà de l’écume de la campagne. Mais il me semble que le pape François a déjà montré la voie avec l’encyclique mais aussi et surtout avec son discours de Santa Cruz qui est peut-être encore plus fort que tout ce que peut dire un Jean-Luc Mélenchon. Je suis d’ailleurs convaincu que ce dernier a repris tout ou partie de la grille de lecture du pape ainsi que ses éléments de langage comme on dit maintenant ou plus simplement sa rhétorique.
* http://partage-le.com/2015/07/la-fin-du-paysan-bernard-charbonneau-1969/
** Cf. cette interview dans Le Point dans laquelle Michel Lussault marque son opposition à Christophe Guilluy et déclare son admiration pour le modèle de développement lyonnais… Qui est le maire au fait ?
http://www.lepoint.fr/villes/michel-lussault-geographe-la-metropole-n-est-qu-une-etape-01-12-2014-1885802_27.php
J’ai voté deux fois pour Emmanuel Macron. Principalement par adhésion et « en même temps » parce qu’aucun autre candidat ne me convenait mieux que lui.
Pour répondre à Patrick Pique, cela ne m’empêche pas de lire ni de comprendre ce que dit Christophe Guilluy . Il est d’ailleurs venu faire un exposé au service politique d’Ouest-France, dans le cadre de la campagne présidentielle.
Mais je souscris totalement au propos de Jean-Louis Schlegel, Christophe Guilly pose sans doute un excellent diagnostic, mais il ne propose aucune solution pour remédier aux problèmes qu’il met en évidence. Il ne s’en cache pas d’ailleurs et il répond à cette objection en disant qu’il est géographe, et non sociologue, et que son analyse procède, en quelque sorte, d’une cartographie.
Toute la difficulté de Macron sera de réduire cette fracture géographique. Cela passe obligatoirement par une logique de redistribution de la richesse produite (logique de gauche) à condition que l’on facilite la production de richesses (logique de droite). C’est en cela que je me retrouve dans le programme de Macron ET de gauche ET de droite.
Un exemple concret, je paye de plus en plus d’impôts… et je ne m’en plains pas. Je ne supporte pas l’expression de « matraquage fiscal » chère aux Républicains et je plains surtout ceux qui ne payent pas d’impôts ou ceux qui doivent (sur)vivre avec les minima sociaux.
La seule question qui vaille est celle de la bonne utilisation de l’argent public. Un peu moins pour mener des guerres aux conséquences désastreuses à l’étranger et un peu plus pour l’école et les services publics en milieu rural ?
A tout cela s’ajoute une question vitale et, malheureusement, très peu abordée lors de cette campagne : le réchauffement climatique et les dommages irréversibles causés à l’environnement. Les projections démographiques croisées avec les perspectives de diminution des surfaces cultivables composent un tableau extrêmement inquiétant. Les migrations actuelles ne sont qu’un « hors-d’œuvre ».
Comment peut-on croire que des politiques, quels qu’ils soient, soumis à des logiques de court terme puissent engager des actions au bénéfice des générations suivantes ?
C’est bien toute la limite de l’action politique. Et c’est là, peut-être, que des messages forts comme Laudato Si’ peuvent nous éviter de sombrer dans le désespoir ou de céder au cynisme.
Merci François pour ce commentaire. Je me reconnais assez dans ton approche. Mais lorsque tu évoques la « question centrale » du réchauffement climatique, tu formules d’une autre manière la question du capitalisme et d’un mode de croissance qui, à ce jour encore, semble n’avoir pas d’autre alternative que le développement d’une économie carbonnée destructrice de la planète.
Bon, sauf erreur, nous sommes trois macronistes et un mélenchoniste. J’entends bien ce que dit Patrick Pique, d’autant plus que je suis… l’éditeur du dernier livre de Lussault. Ce dernier voit se dessiner une mondialisation heureuse, c’est sûr; il est en admiration, finalement, devant les métropoles imaginées par les hommes et le brassage humain prodigieux qu’elles représentent. Il n’a pas (apparemment) de nostalgie d’un autre monde, celui du village pour faire court, désormais derrière nous. Je ne sais pas s’il a raison, spontanément je suis plutôt opposé à cette vision des choses. Mais je trouve aussi, pour ma part, que devant la mondialisation libérale et sa puissance prodigieuse, la décroissance, le retour au local, au rural (dont je viens en ligne directe) et peut-être bientôt au poële à charbon est une réponse faible, ou encore une réponse, paradoxalement, de « riche cannibale ».
Je partage entièrement ce que dit François Vercelletto, y compris ce qu’il dit de l’impôt, et les remarques qu’il fait sont plus que judicieuses. Tous les retraités de notre génération ne sont pas riches, loin de là. Mais beaucoup le sont. Et c’est un crèvecoeur de voir qu’ils ne sont pas décidés à lever le petit doigt pour la suite… J’aimerais bien qu’un politique leur propose quelque chose… pour voir les cris.
Enfin, René, si on parle politique (prenons-nous un moment pour Alain Duhamel, Roland Cayrol et Cie), je ne suis pas sûr du tout, pour l’heure, que ce parti macronien du centre (si l’opération réussit) ne continuera pas à avoir sur ses marges une gauche et une droite modérées. Si l’opération réussit (bis), elle aura l’avantage de refaire un peu de clarté par rapport à un PS divisé mais qui aurait continué de faire comme s’il ne l’était pas (voir à ce sujet le bilan Hollande) et une droite modérée qui n’a plus grand chose en commun avec une droite de droite qui pense pratiquement comme Le Pen.
Je continue à penser que la « France d’en bas » représente des électeurs très différents par le statut social, les intérêts bien compris, etc. même si Marine réunit (difficilement) les désespérances différentes de tous.
J’approuve votre remarque, et signale l’approche des incertitudes que propose Arnaud du Crest « de l’huile de roche à l’huile de coude » (études mai2017). Quant au « politique », il navigue comme les hommes, tentant de ne pas s’éloigner trop d’une ligne de crête que chacun de nous peine à définir, et qui change de direction au fil d’une histoire humaine construite sur plus d’erreur que de visions magistrales. Immobile sur la crête, c’est chute assurée, en se mouvant, le risque est moindre.
Une précision : Je ne suis pas « mélenchoniste » ou « mélanchonien ». Certes j’ai signé la charte des Insoumis parce que la plupart de mes idées se retrouvent dans leur programme, en particulier le partage du travail, la transition écologique avec la sortie du nucléaire, le maintien et le développement d’une agriculture paysanne…
Je suis avant tout écologiste.
http://patpik.blogspot.fr/2017/05/lavenir-de-lhumanite-est-entre-vos.html