Lendemains de fête

Lendemains de fête

Et maintenant que vais-je faire ? Pour LMPT, difficile de répondre à cette question sans prendre acte du fait que le 2 février elle a offert un visage mutilé du mouvement qui, en 2013, avait bousculé la France.

 

-pancartesmanif

La Manif pour tous du 2 février était, ce matin, présentée dans la presse comme un «succès», en dépit des éternelles divergences d’estimation sur la participation. Et je ne vois pas l’intérêt d’engager ici une querelle sur ce point. A l’heure du bilan, il me semble difficile d’échapper à l’image attendue de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine. Côté bouteille à moitié pleine je situerais : la capacité à remobiliser les troupes, huit mois après la dernière grande manif du 26 mai 2013 qui avait suivi la promulgation de la loi Taubira ; et la réelle sérénité d’un cortège qui s’est déployé sans incident et sans violence, les éléments les plus ultras de «Jour de Colère» ayant été tenus à distance ou dissuadés de s’y joindre. Côté bouteille à moitié vide : l’effritement tout de même significatif de la participation, l’éclatement du collectif d’organisation qui avait fait la force de la mobilisation initiale (ceci explique sans doute en partie cela), et le flou qui persiste sur la stratégie des organisateurs.

 

C’est quand qu’on redescend dans la rue ?

 

Car enfin, sur quels critères de réussite vont-ils décider de renouveler ou non, à l’avenir, leur appel à manifester ? On imagine mal le gouvernement concéder aujourd’hui, plus qu’hier, l’abrogation d’une loi emblématique d’un quinquennat en souffrance, alors même qu’elle ne semble pas effaroucher une majorité de Français. Pour le reste, ni la PMA ni la GPA ne sont à l’ordre du jour. Je me souviens d’avoir écrit, sur ce blogue, en date du 12 février 2013, donc au lendemain de l’adoption de la loi Taubira par le Parlement, faisant référence au succès inespéré de la mobilisation de janvier : «On peut imaginer que le Président de la République y regardera à deux fois avant de demander au Parlement de se prononcer sur la PMA pour les couples de même sexe, ou sur la GPA déjà exigée par certains, comme sans doute de trop bousculer les dispositions de la loi Leonetti sur la fin de vie.» 

 

Une Manif réduite à sa composante catholique

 

On me dira que douze mois sans nouvelle mobilisation aurait invalidé mon analyse… Voire ! Reste aujourd’hui une Manif pour tous coupée d’une partie de ses fondateurs et de ses militants, réduite – en tout bien tout honneur – à n’être plus que l’expression d’une certaine sensibilité catholique, voire ecclésiale, là où Frigide Barjot avait su fédérer largement dans une dynamique d’ouverture citoyenne et laïque où les catholiques s’étaient « refait une image ». Et je plaide, depuis des mois, que la cause évidente de cette rupture tient à l’incapacité des dirigeants actuels de LMPT à passer d’une mobilisation «contre» (le mariage gay, l’adoption, la PMA, la GPA, et désormais : le gender, la pression fiscale, l’euthanasie…) à un engagement «pour». Et notamment «pour» une réponse juste aux revendications formulées par les personnes homosexuelles. Leur bienveillance vis à vis de cette communauté étant elle-même, le plus souvent, formulée de manière négative : non à l’homophobie. Dont acte, mais alors «oui» à quoi ? A la continence ?

 

Prendre acte de la diversité des sensibilités chrétiennes. 

 

La bonne nouvelle de ces quinze derniers jours est venue d’un re-équilibrage des prises de positions épiscopales, évitant une forme de confusion – souhaitée voire entretenue par certains – consistant à laisser entendre que les manifestants du 2 février étaient les vrais porte parole de L’Eglise catholique en France. Or les évêques savent bien qu’une partie non négligeable des fidèles n’a aucun problème avec la loi Taubira, même s’ils se montrent plus réservés sur la PMA-GPA et que parmi les anti-mariage gays –  y compris, parmi les manifestants du 2 février – beaucoup ne verraient aucun inconvénient à l’instauration d’un contrat d’union civile.

 

Est-il encore possible de laisser entendre à nos compatriotes, à travers l’engagement déterminé de certains clercs auprès des manifestants de LMPT, que, sur ces questions, la seule position légitime pour des catholiques serait de chercher à imposer à la société civile, les directives du Magistère romain ? Et si, désormais, le dialogue doit prévaloir avec la société, le gouvernement et les forces politiques, dans la perspective de futurs débats parlementaires, ce dialogue peut-il faire l’économie d’une prise en compte de la diversité des sensibilités au sein même des communautés chrétiennes ?

 

Appel au Président de la République

 

Il y a dix-huit mois, un mouvement spontané, surgi du plus profond de notre pays, dans la diversité de ses appartenances politiques, philosophiques et religieuses, a cru devoir se lever pour dire son opposition à des évolutions sociétales porteuses de ruptures jugées par beaucoup  inacceptables. Le gouvernement a cru pouvoir le dénigrer, avec mépris, le balayer d’un revers de main, au nom du sens de l’Histoire dont la majorité politique serait le seul garant. Les divisions se sont exacerbées. Elles demeurent. Nous attendons du Président de la République qu’il reconnaisse enfin la légitimité de la revendication des citoyens de ce pays à être écoutés et entendus. Cette demande vient aussi d’hommes et de femmes sans lesquels il n’aurait pas accédé aux plus hautes fonctions de l’Etat.

 

(Additif au 4 février : à la veille de la Manif pour tous du 2 février, j’ai accepté d’apposer ma signature au « Manifeste pour la paix civile » qui reprend les idées que je développe dans ce blogue depuis un an. Depuis, le Premier ministre a fait connaître sa décision de différer le débat parlementaire sur la loi Famille. Il est peu probable que ce soit là le résultat de la mobilisation de dimanche. En revanche, il semble manifester de la part du chef de l’Etat un désir d’apaisement, notamment à l’égard de l’opinion catholique. Apaisement qui eût été de toute évidence compromis, en cas de débat parlementaire, par la détermination d’une partie des socialistes à imposer par amendement, dans la loi famille, la question de la PMA pour les personnes de même sexe dont le retrait de la loi sur le mariage pour tous n’avait été obtenu que par la promesse de le réintroduire, précisément, dans cette loi famille…. avant de l’en exclure. Péripétie purement politicienne qui, à mes yeux, ne change rien au développement de cet article.)

 

19 comments

  • René,

    Je crois que le retrait du projet de loi famille, le post de Frigide sur FB, etc. tout concourt à rendre caduque ce billet, à peine publié. Il témoignait déjà, avant tout cela, d’une lecture un peu étroite, mais cette étroitesse de vues éclate maintenant au grand jour.

    Un petit conseil : il y a un bouton « un-publish » sur tous les bons blogs 🙂

    • Je n’ai pas pour habitude de renier ce que j’ai écrit d’autant que je ne vois pas en quoi les décisions de François Hollande ou le commentaire de mon amie Frigide infirmeraient ce que j’ai écrit. Les clivages entre catholiques demeurent, notamment sur la question de l’homosexualité et du mariage gay comme demeure la nécessité d’un dialogue entre nous et avec la société. Pour ce qui est de l’étroitesse de vues, j’attends, sereinement, plus d’explications. Je sais qu’il y a un bouton magique, qui me permet aussi de supprimer les commentaires par trop condescendants…

      • Merci René Pujol d’ouvrir une voie dans ce mouvement catholique de dimanche dernier qui ne fait pas l’unanimité ! Descendre dans la rue c’est aussi imposer des idées politiques et c’est donc diviser ! (anti-chrétien)
        De plus le ton suffisant et victorieux de « Incanare » me rappele celui qu’utilisaient ces bons cathos qui m’ont fait perdre le chemin de l’Eglise. Cette intolérance, cette étroisse d’esprit, ces anti-progressistes ont contribué largement à vider les églises, notre communauté n’appartient pas à un noyau elle reste ouverte à tout le monde quelque soit le nombre de manisfestants de dimanche (en Europe)qui, entre-nous soit dit, n’est rien à l’échelle internationale !
        Est-que les familles catholiques étaient présentes en nombre samedi matin (01/02)pour commémorer les 60 ans de l’appel de l’abbé Pierre ?
        réponse NON ! pourtant sa cause représente un fondamental de notre communauté chrétienne, s’occuper de son prochain !
        Je rejoins le commentaire de Claudine Onfray quant à l’indifférence des femmes battues qui continuent à mourir sous les coups chaque jour, est-ce qu’on descend dans la rue pour cela ?
        Un mot d’ordre : « Rassemblons ! »

        • oui rassemblons
          oui que l’oecuménisme soit au centre de nos préoccupations , la pauvreté , le chômage, l’union avec toutes les femmes et les hommes de bonne volonté croyant ou incroyants qui veulent bâtir la paix

          le Christ n’a t il pas dit :  » la Paix soit avec vous »

          ceux qui attisent la haine le mensonge et la peur , ceux qui envoient des mails apocalyptiques sont grandement responsables des violences …..

          n’oublions jamais que le démon est dit le diviseur
          diviser c’est régner et non servir
          diviser c’est ne pas accepter la différence
          diviser c’est Babel et non la Pentecôte

      • René, voici en quoi votre billet est caduque :

        « l’effritement de la participation, l’éclatement du collectif d’organisation qui avait fait la force de la mobilisation initiale »

        => il y a tellement d’ « effritement » et d’ « éclatement », que Frigide Barjot essayait au soir de la manif’ de récupérer le mouvement qu’elle n’avait cessé de conspuer sur tous les médias depuis le matin..

        Si elle tente cette récup’, c’est justement parce que la manif’ ne s’est pas « réduite à sa seule composante catholique » mais c’est élargie (notamment aux musulmans) du fait des craintes sur l’idéologie du genre.

        « re-équilibrage des prises de positions épiscopales »

        => ces ré-équilibrages se sont fait sur la méthode (cf. Mgr H. Simon) et non sur le fond. En d’autres termes, il s’agit d’une divergence de jugement prudentiel et non moral.

        « les vrais porte parole de L’Eglise catholique en France »

        => un sondage des ‘fidèles’ (terme à préciser : parlez-vous des messalisants ?) ne ferait pas une parole officielle de l’Eglise. La majorité n’est pas la règle de la vérité.

        « imposer à la société civile, les directives du Magistère romain »

        => je n’ai pas encore vu de velléité d’imposer par la force quoi que ce soit; juste vu des citoyens (pour certains, de confession catholique, d’autres non) exprimer leur opinions politiques, en espérant avoir gain de cause.

         » Il est peu probable que ce soit là le résultat de la mobilisation de dimanche. »

        => LOL.

        • @ Incarnare. Quand on se retrouve 500 000 (et je suis bon prince…) là où l’on était 1 million, il y a, de fait, effritement. Lorsqu’on regrette que les élus se soient fait aussi rares dans le cortège… c’est bien qu’ils ont pris du champ et qu’ils ont leurs raisons. Lorsque certaines associations familiales qui étaient du rassemblement en 2013 sont aujourd’hui au côté de Frigide c’est qu’il y a problème sur la représentativité du mouvement. Lorsque vous me dites que le re-équilibrage des positions épiscopales ne porte que sur la méthode, je vous répondrai que ce pluralisme tranche heureusement avec la situation antérieure qui pouvait laisser croire que précisément la seule méthode légitime était de descendre dans la rue. Lorsque vous m’expliquez doctement que dans l’Eglise « La majorité n’est pas la règle de la vérité », c’est bien que vous validez l’idée selon laquelle ne sont plus désormais acceptés dans LMPT que ceux qui acceptent la Vérité de l’Eglise sur le sujet et donc que nous ne sommes plus dans la dynamique d’ouverture de 2013. CQFD.

          Vous avez le droit de penser ce que vous voulez et j’accepte le débat lorsqu’il est courtois. Mais je n’ai pas pour habitude d’accueillir chez moi – et vous êtes ici chez moi – pour me faire engueuler ou tirer l’oreille comme si j’étais un petit garçon qui a oublié de réfléchir. Je ne validerai donc à l’avenir vos contributions que si elles respectent cette éthique que j’appelle pour ma part : respect.

          • Pour ce qui est de Frigide :
            – Si elle n’était pas totalement auto-centrée, si elle n’avait pas jeté l’anathème sur tous ceux qu’elle méprisait en changeant de façon autoritaire les revendications du mouvement qu’elle n’a que contribué à lancer, et en multipliant les quasi-accusations de fascisme, alors il y aurait eu plus d’élus et plus de manifestants. Il n’y a pas d’érosion, mais appel à la démobilisation de quelqu’un qui n’a pas toléré que la mobilisation ne soit pas son jouet.
            – L’idée comme quoi LMPT aurait défendu autre chose qu’une filiation basée sur le couple H/F (« l’ouverture en 2013 »), d’où sort-elle ? sinon de la réécriture de l’histoire que Frigide martèle sur tous les plateaux ?

            Pour « certaines associations familiales »:
            – j’espère que vous ne parlez pas des AFC ? Antoine Renard a communiqué sur le fait que son nom a été utilisé sans son autorisation !
            – De même qu’Homovox et Jean-Baptiste Maillard !

            Sur la diversité dans l’épiscopat :
            – Je suis d’accord avec vous sur le fait que cette diversité de méthodes est à voir d’un bon oeil. J’ai relayé favorablement sur Twitter la tribune de Mgr Simon en ce sens.

          • @Incarnare. Est-il irresponsable de penser que le vote de la loi Taubira marque de fait un avant et un après, que la loi est loi de la République, que ce ne sont pas des manifs incantatoires qui suffiront à ce qu’à la faveur d’une alternance politique on réexamine la question et qu’alors il est peu probable que des députés se contentent d’une abrogation pure et simple. Lorsque les dirigeants de LMPT disent que le CUC ne fait pas partie – et n’a jamais fait partie – de leur charte, ils ont peut-être raison mais alors qu’ils acceptent de ne rassembler désormais que ceux qui se contentent de dire « non » car lorsque je suis descendu dans la rue en janvier 2013 – et je figurais alors parmi le comité de soutien – c’était pour ma part, pour proposer cette alternative dont apparemment LMPT ne veut pas entendre parler. Mais à laquelle certains élus, comme Hervé Mariton, se rallient. J’attends avec impatience le Grenelle de la famille…

          • René, pour moi le vote de la loi n’est pas, en soi, un événement qui créerait un « avant » et un « après » indépassables.

            L’exemple australien (annulation du mariage gay dans l’ACT et des mariages conclus en vertu de cette loi) montre en effet que toutes les options sont sur la table.

            Reste qu’on peut tout à faire avoir, après ce vote, le débat qu’on aurait dû avoir avant.

            De mon côté, je n’ai pas attendu le vote de la loi pour considérer sans hostilité l’option du CUC sans filiation. Mais l’option n’a jamais été sur la table du côté des partisans du mariage gay.

            A vrai dire, je pense même qu’on doit le mariage gay à un plantage de Sarko (sous influence Boutin) qui a renoncé à encadrer le rôle de beau-parent.
            Il me semble que ce rôle de « tiers adulte éducateur » aurait permis de gérer les situations existantes de façon satisfaisante..

          • @Incarnare. Lorsque j’évoque un avant et un après c’est uniquement en lin avec le choix d’une stratégie. Que l’on descende dans la rue à la veille d’un vote au Parlement pour dire son opposition à un projet de loi, je peux comprendre et je l’ai fait. Redescendre dans la rue après que cette loi ait été promulguée pour dire son opposition… je ne vois pas à quoi ça sert ! La loi est la loi jusqu’à ce qu’éventuellement un jour une autre loi vienne la remplacer. Et dès lors que la loi est votée on ne peut plus se contenter de dire qu’on est contre… il faut bien dire ce qu’on fera le jour venu : l’abroger (ce qui est l’option de certains) ou la remplacer par autre chose (ce qui est l’option e certains autres dont je suis). Vous voyez bien qu’il y a là sinon division du moins divergence objective et que ce n’est pas Frigide qui en est la cause, mais le fait qu’on soit passé dans l’après… C’est du moins mon analyse !

  • pourquoi ??
    cette invitation à réfléchir est pour le moins louable …………
    c’est curieux que personne ne se soit préoccupé des femmes qui meurent de violences
    cela fait la une des journaux
    mais cette grande guerre pour une famille a beaucoup d’œillères…….
    et j’espère pour eux que la vie ne leur sera pas trop cruelle …….

  • La division n’est à mon sens ni un signe de vérité ni un signe d’erreur.

    Si des chrétiens choisissent de proclamer une vérité qui leur semble fondamentale pour le bien commun, en demandant à l’État de promouvoir ce qui est le meilleur pour le développement des enfants et la croissance de chacun au sein des familles, comment le leur reprocher ?

    Si cela aboutit apparemment à une certaine division, je ne crois pas que cela constitue un élément important du discernement du bien-fondé de ces manifestations. On peut en revenir une fois de plus à Matthieu 10,34-36 : «Je ne suis pas venu apporter la paix sur terre, mais le glaive», pour voir que la vie même de Jésus a apporté beaucoup de divisions, d’incompréhensions, de gesticulations, allant jusqu’à ce que certains souhaitent et organisent sa mise à mort.

    Il ne faut évidemment pas chercher la persécution, et je ne vois pas non plus dans la persécution un signe de la vérité ou du bienfondé, mais je lis dans les commentaires précédents (et à demi mots dans l’article) que le fait que l’on observe des divisions serait un signe que c’est une erreur de continuer à manifester. Je ne suis pas du tout d’accord avec cette vision.

    • @Esteban. Encore faudrait-il s’entendre sur « la vérité qui leur semble fondamentale pour le bien commun ». Au nom du même Evangile je ne vois pas que ses contours soient perçus comme étant les mêmes par tous. S’il y a unanimité pour s’opposer à toute légalisation de la PMA/GPA pour les couples de même sexe au nom du droit des enfants à naître d’un père et d’une mère, j’observe une différence d’approche sur la légitimité d’institutionnaliser un contrat d’union civile pour les couples homosexuels. Il y a les pour et les contre et les uns et les autres peuvent se dire chrétiens. Etre divisés n’est peut-être pas un drame en soi, si on accepte de continuer à se parler… sans anathème. Mais d’évidence c’est une cause de faiblesse dans un combat sociétal qui n’est pas gagné d’avance.

      • Tout à fait d’accord René, c’est bien pourquoi j’ai écrit « des chrétiens » et non « tous les chrétiens ».
        Mais je n’ai pas vu beaucoup d’anathèmes lancés au sein des manifs contre les autres chrétiens portant une autre voix.

        Seulement, il est souhaitable d’accorder à ceux qui continuent de marcher contre la loi Taubira un minimum de bienveillance et de respect, que j’ai du mal à trouver par exemple dans le post de Claudine Onfray de 8h38 (j’ai plutôt l’impression de m’y faire traiter de démon, de Babel, d’attiser la haine et le mensonge alors qu’au fond de mon coeur de chrétien je marche et je manifeste pour promouvoir ce que je pense être la meilleure structure pour permettre aux enfants de se structurer dans l’amour ; je redis une fois de plus qu’un peu de bienveillance envers ceux qui partagent mon opinion serait un baume sur les difficultés de dialogue que vous évoquez)

  • Par pitié arrêtons de comparer les engagements des chrétiens : tout est un !

    Que celui qui est blessé de voir un garçon handicapé humilié s’engage pour que notre société aime et soutienne les personnes handicapées et leurs proches.

    Que celui qui pleure devant les ravages du chômage mette toute son intelligence à trouver des solutions, à petite ou grande échelle, pour les personnes et les familles qui en souffrent.

    Que celui qui a rencontré la souffrance d’enfants privés de l’un de leurs parents (mort, séparation, …) cherche à les accompagner, à les aider à grandir, à les aimer.

    Que celui qui est bouleversé devant ces femmes qui avortent dans les larmes parce que personne ne leur a jamais proposé autre chose que l’avortement s’engage avec courage, compassion et persévérance dans la mise en place de tout ce qui peut permettre aux enfants de naître et de tout ce qui peut soutenir les parents confrontés à des situations difficiles.

    Que celui qui est révolté devant la solitude des personnes âgées se laisse toucher par leur souffrance et n’hésite pas à aller les rencontrer, les aider, les écouter, leur parler, les aimer.

    Que celui qui est meurtri de voir le Christ si peu aimé, si abandonné comme Il l’a été lors de sa Passion, adore le Saint Sacrement de tout son cœur, et dans le secret de ce cœur à cœur, lui dise l’action de grâce qui l’habite.

    Chaque paragraphe concernera des personnes aux sensibilités différentes, mais tous ces engagements (et bien d’autres)sont essentiels pour répondre à l’appel du Christ d’aimer ceux qui nous entourent, de vouloir leur bonheur et d’agir en ce sens.

    Alors arrêtons de dire que ceux qui manifestent n’agissent pas sur les autres sujets, accueillons leur engagement pour promouvoir ce qui aidera le plus les enfants à se structurer, à être capables de donner leur vie, et engageons nous à servir notre prochain là où notre cœur est appelé.

  • une précision
    qui a pesé sur les paroisses pendant des mois ?
    qui a envoyé des mots alarmistes et faux ?
    peut-être pas vous …

    mais on aurait aimé que soit dit qu’une parole plurielle est possible sur des sujets si difficiles ………en Eglise car il n’y a aucun chemin tout tracé mais une route à faire avec le Christ .

    et puis la famille parfaite n’existe pas …….

  • De plus, quelle image véhiculent-ils?

    Descendre dans la rue c’est un droit certes mais quid des conséquences des prochaines répliques ?

    La solution pacifique et démocratique c’est le bulletin de vote !

  • @Incarnare, vous faites une erreur d’interprétation sur l’annulation des mariages gays en Australie, les mariages gays conclus dans le territoire fédéral de Canberra ont étés annulés parce que la loi autorisant le mariage gay sur ce territoire violait la loi fédérale Australienne, la France n’étant pas un état fédéral, la décision du Conseil constitutionnel qui a validé la loi Taubira est souveraine.

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